this is how we do it. it's friday night, and i feel all right, the party is here on the west side. so i reach for my 40 and i turn it up. designated driver take the keys to my truck. hit the shore 'cause i'm faded. honeys in the street say, "monty, yo we made it!". it feels so good in my hood tonight.
San Diego, 1989. Le silence régnait dans les couloirs de l'hopital alors qu'on entendait des échos des cris de la jeune adolescente qui accouchait dans la salle d'à côté. Six personnes l'attendaient à l'extérieur. Trois couples. Ses parents, et deux familles adoptives, car oui, les enfants qui étaient sur le point de naître ne reviendraient pas à la mère biologique. Des jumelles venaient d'être mises au monde et sans perdre une minute, elles avaient été emmenées loin de Nina, afin qu'elle ne s'attachent pas aux filles qu'elle venait d'accoucher. Nina était tombée enceinte lors d'une fête de fin d'année. C'était dur pour elle, mais il le fallait, sa famille ne pouvait pas accepter des enfants à son âge, elle n'avait que 16 ans. L'une des jumelle à été remise aux Thomas, un jeune couple d'une vingtaine d'années d'origine française et esapgnole. Pia Betty Thomas. Ils étaient très reconnaissants envers la jeune fille de leur avoir donné cette magnifique petite. La mère étant dans l'incapacité de tomber enceinte, avait opté pour l'adoption dans le but de fonder une famille avec son mari. Ils n'ont jamais eu l'occasion de faire connaissance avec la seconde famille, l'autre couple qui devait obtenir la seconde jumelle. Ils ne connaissent ni leur nom, ni leurs origines ou encore les prénoms qu'ils ont donné à leur enfant. Disons qu'ils n'y avaient pas pensé le jour même, c'était le plus beau jour de leur vie et ils n'avaient pas pensé à s'intéresser aux autres.
Pour tout vous dire, les Thomas ne roulaient pas sur l'or. Les jeunes n'acceptaient pas l'aide financière de leurs familles pour la simple et bonne raison qu'ils voulaient se débrouiller seuls. Ils s'étaient mariés à 24 ans, un an après l'arrivée de Betty dans leurs vies. Leurs parents désapprouvaient cette union, les trouvant trop jeunes. Aujourd'hui, Paul et Maria font tout pour réussir seuls et leur prouver qu'ils sont biens ensembles. San Diego n'était pas la ville dans laquelle ils étaient destinés à vivre. Le père voulait retourner en France afin de rejoindre l'entreprise de son ami le plus proche, il disait que grâce à ça, ils pourraient vivre sereinement, qu'ils n'auraient plus de problèmes. Maria n'avait pas d'autres choix que d'accepter. Elle avait envie de retourner à Malaga, auprès de ses proches mais elle ne voulait pas risquer de perdre son mari. De toute manière, la France et l'Espagne était très proche, elle pourra toujours leur rendre visite de temps à autre. C'est donc à l'âge de 10 ans que Betty a quitté sa ville natale pour déménager à Paris.
C'est à 15 ans que Betty a apprit qu'elle avait été adoptée. Une nouvelle bouleversante mais qu'elle réussit à digérer. Elle avait eu du mal au début. On lui avait souvent dit qu'elle ne ressemblait pas à ses parents, mais la jeune fille avait tendance à dire qu'elle avait les mêmes yeux que son père. Personne ne la croyait et maintenant elle comprenait pourquoi. Tout est devenu plus clair à présent. Elle avait beau essayer de se convaincre qu'ils étaient fautifs, elle n'arrivait pas à leur en vouloir. Si ils n'avaient pas été là à sa naissance, Betty serait sûrement allée à l'orphelinat ou ailleurs. Elle avait eu de la chance de tomber sur une famille comme eux. Elle les aimait plus que tout et rien ne pouvait changer ça, ni même cette question d'adoption. Ce qui l'avait le plus choqué était d'apprendre qu'elle avait une sœur jumelle. Le fait de savoir qu'il avait quelque part dans le monde quelqu'un qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau lui faisait froid dans le dos. Wilde-Thomas. C'est à cet âge là que blondie commença à porter également le nom de sa mère biologique. Ses parents y tenaient beaucoup et elle aussi. Elle avait déjà eu envie de repartir à San Diego pour retrouver sa mère et nouer des liens avec elle, savoir si elle avait déjà essayé de reprendre contact avec. Mais aujourd'hui ça ne comptait plus. Après y avoir mûrement réfléchi, elle préférait rester éloignée d'elle et conserver sa famille qu'elle considère comme sa famille biologique. Paris les avait réussi. Comme Paul l'avait prédit, l'entreprise pour laquelle il travaillait lui rapportait beaucoup d'argent, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Il avait réussi à satisfaire les besoins des deux femmes de sa vie.
Lorsqu'elle avait atteint la majorité, Betty voulu réaliser son rêve de petite fille. Elle voulait déménager à Londres. Elle avait obtenu son bac et voulait s'envoler pour l'Angleterre. Le seul problème était que ses parents voulaient d'abord qu'elle termine ses études avant de s'installer ailleurs. Elle n'avait aucune expérience pour commencer à faire un métier décent et devait donc commencer ses recherches pour trouver une école qui lui conviendrait. Alors que ses parents pensaient qu'elle avait trouvé une école en France, Betty avait sélectionné Harvard, qui était situé à Cambridge, pas très loin de Londres. Certes ce n'était pas exactement la ville où elle voulait s'installer mais elle allait pouvoir s'y rendre de temps en temps et puis de toute façon elle allait emménager en Angleterre c'est le principal. Au lycée, elle n'avait pas été une élève brillante. Les études n'étaient pas sa priorité, les copines, le shopping et les mecs l'intéressaient beaucoup plus qu'autre chose. Heureusement que son père a pu l'aider à la faire entrer grâce à ses contacts et son gros chéquier. Elle s'était spécialisée en psychologie et en espagnol, deux domaines qui l'intéressaient particulièrement. Sa mère ne parlait pas français, elle communiquait seulement en anglais et en espagnol, son père quant à lui parlait français et anglais. Betty avait toujours eu l'habitude de parler en français avec son père et en anglais et espagnol avec sa mère. Elle s'y connaissait donc en langues mais avait néanmoins du mal à parler espagnol avec sa mère. C'est pour cela qu'elle avait choisit cette spécialité. Elle n'avait pas peur de devoir parler anglais lorsqu'elle habitera à Cambridge, elle avait certes un accent mais c'est ce qui faisait tout son charme.