Enjoy summer days - Siméon & Lou

J'avais passé la journée à la plage. Je profitais à fond en ce moment de la plage, de la piscine, de Key West et de tout ce que cette merveilleuse île avait à nous offrir. Parce que tout cela serait bientôt terminé. Les vacances d'été ne durent pas éternellement et le temps passe beaucoup trop vite. Bientôt retour à la vie réelle, retour à Harvard, aux cours, aux maisons... Je n'avais pas envie d'y retourner pour le moment, j'étais trop bien ici. Je me sentais plus libre, plus heureuse. Je me prenais beaucoup moins la tête. Le summer camp aura eut au moins le mérite de me changer les idées. Alors cette après-midi j'étais allée à la plage avec deux copines de Harvard. Nous nous étions toutes les trois rejointes là-bas. Nous avions bronzé un peu, enfin moi je mettais de l'écran total pour ne pas prendre de coup de soleil. C'est ça la dur vie d'une blonde ! J'avais la peau tellement blanche qu'il suffisait que j'y reste quinze minutes sans crème pour ressembler à une écrevisse. Et il fallait que je remette de la crème toutes les heures obligatoirement. Pas très sexy, pas très agréable. Mais être couverte de coups de soleil c'était encore pire alors je ne me plaignais pas de la crème. Même si le sable adorait s'y coller. C'est pour cette raison qu'à la plage je passe le plus clair de mon temps dans l'eau. Pour ne pas sentir le sable partout sur moi. Et aussi parce qu'il fait chaud et que j'ai un peu de mal à supporter la chaleur. Sur ma tête un chapeau de paille. Obligatoire aussi si je ne veux pas chopper une insolation. Ne pas supporter le soleil et partir au summer camp... Quelle idée... Quelle idée d'être une anglaise blonde aussi merci papa et maman ! Il était dans les dix-huit heures lorsque je rentrais à l'hôtel, j'avais laissé mes amies qui avaient décidé de draguer un peu, mais moi je préférais rentrer. J'avais pris des légers coups de soleil sur les joues, elles devaient être un peu rouges car je sentais la chaleur irradier de mes joues. Je rentrais en vélo, j'avais pris l'habitude de me déplacer en vélo à Key West, chose que je ne ferais jamais à Cambridge, j'aimais trop ma voiture pour ça, mais ici c'est les vacances alors on est en vacances jusqu'au bout donc pas de voiture ! Je rentrais dans l’hôtel et allais à la réception demander la clef de ma chambre que j'avais laissé pour ne pas la perdre à  la plage vue que je n'avais pas pris de sac, comme ça je n'étais pas encombrée, pas de portable, pas de clef, pas de soucis à se faire je ne perdrais rien. J'allais voir la réceptionniste et lui dit:

« Bonjour, je voudrais la clef de la chambre 206 s'il vous plait. »

Je pensais que la fille de l'accueil allait me filer mes clefs et rien de plus. Je fus très surprise lorsqu'une tête avec une casquette et avec un tatouage sur le torse apparut de l'autre côté du comptoir pour me donner ma clef. Je le regardais, arquant un sourcil. Bien sûr je le connaissais, c'était Siméon, le meilleur ami de mon ex. Il était gentil, et taquin. D'ailleurs il voulait jouer avec moi à me prendre ma clef ? Alors jouons. Il me sourit, et je lui rendis son sourire. Je l'appréciais, même si il était un peu relou, j'aimais bien les moments que nous passions ensemble, en général c'était plutôt drôle et agréable. Alors, je tournais les talons et parcourut la salle des yeux. Il y avait des gens de toutes sortes, des étudiants comme nous, des familles avec des gosses, et même des vieux riches. Enfin surtout des vieux riches, faut avoir de la thune pour venir ici. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Je les regardais un à un, ces vieux diplodocus célibataires, pervers, ici pour mater les filles et s'en payer quelques unes. J'en remarquais un assez dodu, qui devait avoir dans la soixantaine. Voir 70 ans... J'ai toujours eut du mal à donner des âges aux papis. J'allais le rejoindre et le prit par le bras en lui disant:

« Chéri, un jeune homme a prit la clef de notre chambre, il ne veut pas me la rendre. »

Je fis une petit moue au vieux, puis le tirais par le bras jusqu'au comptoir. Je fis un petit sourire à Siméon, les yeux brillants, et je lui dis:

« Être dur de la feuille n'empêche pas pour autant d'être mou de la branche et réciproquement. »

Je regardais mon petit vieux qui me tenait le bras, le regard avide et je lui adressais un clin d’œil coquin . Puis je rajoutais:

« Fini de jacasser chéri, je veux ma clef. »

Mon "chéri" ne chercha pas plus loin et dit:

« Jeune homme rendez tout de suite ses clefs à la petite ou j'appelle la sécurité.  »

Son regard était menaçant, il était certainement quelqu'un d'important et il pouvait aller très loin, on pouvait le remarquer à ses fringues et sa montre qui devait coûter des millions de dollards. En fait j'imagine même pas son prix. Je regardais Siméon, attendant sa réaction, satisfaite de ma feinte, tel est pris qui croyait prendre.