Parfois, ça ne se passe pas comme on le voudrait ... || ft. Wenty

Depuis quelques temps, je commençais à me sentir déjà un peu mieux dans ma peau. Le fait d'avoir arrêté la drague et les coups d'un soir a sûrement aidé, j'en suis sûre. J'ai pu me concentrer sur mes amies, sur celles qui comptent vraiment à mes yeux et qui me font oublier mes petits problèmes, et surtout James. Quoi que j'ai pu dire ou penser, j'ai eu du mal à vraiment l'oublier, à me dire qu'il était reparti à Londres sans que nous deux on est pu recommencer quoi que ce soit. C'était fini, je le savais, mais je ne sais pas, quelque part, je suis sûre que j'avais espéré. Il m'avait vraiment blessée par ses paroles et je crois que je n'avais toujours pas réussi à les digérer. Maintenant qu'il n'était vraiment plus là, au moins j'allais pouvoir vraiment avancer. Même si je n'étais pas non plus vraiment prête à me lancer dans une relation avec un mec. Toujours est-il que j'étais partie en ville en fin d'après-midi pour aller m'acheter une nouvelle robe et de nouveaux talons pour ma soirée avec les filles. J'en ai déjà des tonnes oui, mais quand on a l'argent, on ne sait plus s'arrêter et là en vacances, j'y arrive vraiment pas. Alors que je marchais tranquillement dans la rue à la recherche de mon bonheur, j'aperçus une tête blonde familière. Un regard intriguant et un visage creux qui m'avait toujours attirée. Non pas une attirance comme j'avais eu pour James, ou avec un autre type que j'avais voulu absolument dans mon lit, non une attirance qui le faisait devenir plus que mystérieux à mes yeux. J'avais eu peur de cette attirance bizarre quand je l'ai vu pour la première fois, sûrement du au fait que j'avais peur que cette attirance ne se transforme en coup d'un soir, pour qu'au final je me fasse rejeter, alors que c'était loin de ce dont j'avais besoin. Aujourd'hui, je me sens plus que bien pour faire face à ça si jamais ça arrive. Enfin, je crois. Mais encore fallait-il que j'arrive à aller lui parler. Je me mis donc à le suivre dans le magasin où il rentrait, attendant le bon moment pour faire mon entrée dans sa vie.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Plus les jours passaient, plus l'envie de partir loin de tout cela était tentant. Partir loin de mon frère, celui qui me rendait fou depuis des années, celui qui me hantait à chaque instant de ma vie. J'en avais marre d'être catalogué comme l'espèce de fou qui s'énerve pour un rien et lui le frère parfait. Alors aujourd'hui j'ai décidé de m'éloigner de lui, je savais qu'il passerait la journée à la plage, je me suis donc mis en tête d'aller faire un tour en ville, loin de tout regard familier, loin de tout problème et tout jugement. La solitude m'a toujours aidé à garder les pieds sur terre, au moins quand je suis seul je sais que rien ni personne ne pourrait m'énerver, mais je sais que seul je ne pourrais faire de mal à personne. Toujours est-il qu'aujourd'hui je devais m'acheter une veste, non pas parce que j'en avais réellement besoin, surtout de ce temps-là, mais c'était une envie comme ça, me faire plaisir au moins une fois dans ma vie en claquant l'argent de mon connard de père dans des fringues qui ne me serviront peut-être jamais. Mais avant d'entrer dans le magasin en question, je sentais un visage m'observer au loin, mais qu'importe c'était peut-être moi qui me faisais une fausse idée. J'entrais tranquillement dans le magasin, dévisagent les personnes devant moi, je n'aimais pas la manière dont ils me regardaient, j'avais l'impression d'être jugé sans vraie raison. Je haïssais cette sensation quand une personne te regarde bizarrement sans te connaître, j'avais l'habitude qu'on me juge, même si au premier abord personne ne peut se douter de mon trouble mental et de la violence que je renferme en moi, c'était hors de question de me mettre en colère aujourd'hui, j'avais donc décidé d'ignorer ces gens et de me diriger en direction du rayon vestes pour hommes, il n'y avait pas une mouche qui vole j'étais seul, mais au loin, je voyais une jeune femme entrer dans le magasin, je connaissais bien ce visage même si nous nous étions jamais vraiment parlé. Une très belle femme d'ailleurs, mais peu importe, elle ne m'avait jamais adressé la parole je ne voyais donc pas l'intérêt de lui prêter plus d'attention que ça, mon visage se tournait de nouveau vers les vestes devant moi, oubliant le monde qui m'entoure.

Je m'étais mise à le suivre dans le magasin, au départ, vraiment comme si de rien n'était. J'ai même cru à un moment qu'il m'avais surpris en plein flagrant délit, mais finalement, il avait continuer sa route dans le magasin. Ouf, j'avais eu chaud. Mais bon, de toute façon, il allait bien finir par se rendre compte que je le suivais je suppose, vu que j'ai décidé d'aller lui parler. Euh, remarque, ça risque de faire un peu con si je l'interpelle en lui disant " Hey tu ne me connais pas mais je voudrais bien que ça change. Ça te dit d'être mon ami ?! " Ouais complètement débile quoi. Autant que je trouve quelque chose de plus ingénieux. Quelque chose de ma spécialité. Quelque chose tout droit sorti de mon extravagance et de mon courage. Je ne suis pas très maladroite, mais je peux facilement le devenir, j'en suis sûre. Je repère alors les lieux, pour éviter de le suivre et surtout pour le croiser comme si de rien n'était. J'allais aussi devoir trouver une raison de ma présence dans le rayon des hommes. Bah au moins mon frère me servira enfin à quelque chose. Heureusement il n'y avait pas grand monde et je le repérais assez facilement dans les rayons. Je me cachais et m'amusais à jouer au commando dans le magasin. Ouais ça m'éclatais, faut pas chercher à comprendre pourquoi. Puis alors qu'on allait se croiser, je me relevais d'un coup et fit exprès de faire tomber mon sac dès que j'ai heurté le blond. Ce n'était heureusement pas un choc trop violent, parce que sinon ça aurait sûrement été moi qui serait fini par terre. Seulement, avec le choc, mon sac vola bien plus loin que je ne l'aurais pensé, et tout s'éparpilla un peu trop. Je me mis alors à râler Raah c'est pas vrai ! Je relevais ensuite la tête vers le blond pour tout de même m'excuser. Je suis vraiment pas douée, désolée ... Lui dis-je tout en lui offrant un sourire bien plus timide que j'aurais voulu lui offrir. Je me mis ensuite à genoux pour récupérer mon sac et mes affaires. Trop de choses là-dedans, c'est abusé !

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Mine de rien ce n'était pas si facile que ça de choisir une veste, bien qu'en fin de compte, ce n'est pas la veste en elle-même que j'étais venu chercher, mais un moyen de bouffer l'argent de mon géniteur en achetant quelque chose d'inutile. Je tournais la tête à gauche et à droite pour voir si quelqu'un était dans le même rayon que moi, mais toujours pas âme qui vive, ce n'était pas plus mal comme ça. Donc ouais, j'étais toujours dans un dilemme, quelle veste choisir ? C'est alors que j'ai arrêté de réfléchir, je ne voulais pas encore perdre plus de temps que ça pour une veste, je regardais les prix et je choisissais la plus chère de toute, c'est le père qui va tirer la tronche lorsqu'il verra la facture sur son bureau. Je prenais la veste dans mes mains et je commençais à partir tranquillement, c'est à ce moment-là qu'une personne m'était rentrée dedans. Au départ je pensais encore une fois péter un plomb, qu'encore une fois j'allais sortir de mes gonds mais finalement j'ai réussi à garder mon calme, me mettre à gueuler sur une personne en plein magasin, ça ne l'aurait pas fait. Ma tête se tournait vers cette personne et rapidement j'ai reconnu cette jeune femme que j'avais aperçu quelques minutes auparavant, était-ce une coïncidence ? Ou l'avait-elle fait exprès ? Mais dans ce cas pourquoi aurait-elle fait cela ? Dans ma tête, c'était plus que claire, c'était seulement une erreur de la belle blonde et rien d'autre. Je la regardais quelques instants sans rien faire, avant de l'entendre s'excuser timidement, aurait-elle peur de moi ? Je ne savais pas, je lui rendais un sourire furtif, car oui même si beaucoup de gens me pensent fou, je sais sourire aux belles demoiselles. 'C'est pas grave.' Elle se mettait ensuite à genoux pour récupérer ses affaires qui ont volé de son sac, j'en faisais de même pour l'aider, à genoux devant elle mes yeux se fixaient de nouveau sur son visage. 'Je vais t'aider .. On se connaît non ? Oui on se connaissait seulement de vu, mais je voulais être certain qu'elle se souvenait de moi, pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais jamais pourquoi d'ailleurs.

Pour le coup, j'étais fière de moi. J'avais du assurer, puisqu'il me parla normalement. Du moins, comme on peut parler à quelqu'un qui nous a foncé dessus sans le faire exprès. Je ne sais pas s'il l'aurait mal pris que je le fasse exprès. Je ne sais pas comment il aurait réagi, s'il se serait baissé pour m'aider à ranger mes affaires, et s'il m'aurait demandé si on se connaissait. Je ne pus alors m'empêcher d'afficher un large sourire, contente qu'il se souvienne de moi, même si on ne faisait que se croiser de temps en temps dans les couloirs de Harvard. Merci ... Et oui, on s'est déjà croisé ... Quelques fois à Harvard. Tu y étudies quoi d'ailleurs ? C'était tellement pas naturel comment je l'avais sorti. Plus comme un éternuement non contrôlé. Mais j'étais un peu à cran, peur qu'il se lasse vite de ma compagnie et qu'il se barre une fois que mon sac serait rempli de nouveau. D'ailleurs, avec son aide, ça allait vite être le cas. J'en voyais déjà la fin. Et je ne le voulais pas. C'était la première fois que je me trouvais si proche de lui et que je pouvais sentir son odeur. Je ne savais pas si c'était cette sorte d'obsession à son sujet pour savoir ce qu'il cachait derrière ce visage d'ange, ou si c'était plus que ça. Mais je savais juste que j'avais pas envie qu'il me laisse planter là sans qu'on puisse faire plus ample connaissance. Une fois toutes mes affaires bien toutes récupérées, je me relevais et lui sourit de nouveau pour lui dire Merci encore, et désolée pour ... t'avoir bousculé. Je sais pas si j'ai les yeux en face des trous parfois ! Et là je me mis à rire bêtement mais surtout nerveusement. Il allait me prendre pour une folle à force. J'aime vraiment pas agir de façon bizarre.

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