Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(flashback) Lonely girl need help ► Orion & Camille
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(flashback) Lonely girl need help ► Orion & Camille

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Trois heures du matin passées. Camille s'accouda au bar de la boite de nuit et commanda une vodka tonic. La sixième. Autant dire qu'elle était bien comme il faut. Comme les précédentes elle l'enfila d'une traite et prit la direction de la piste de danse. Petit à petit elle se mêla à la foule, jusqu'à se retrouver en son cœur. Poussée par le rythme frappant de la musique, elle déhancha son corps en fermant les yeux, goûtant au plaisir de l'alcool. Cette sensation de plâner, la sensation que tout lui échappait, qu'elle pouvait enfin lâcher prise.. Les bras au-dessus de sa tête elle ouvrit les yeux, découvrant le jeune homme qui lui faisait face, la regardant d'un air appréciateur. Elle lui sourit, aguicheuse, comme à son habitude quand elle buvait trop. Il se rapprocha et elle dansa quelques minutes avec lui, à la fois séductrice et amusée. Puis elle sentit son téléphone vibrer dans la poche de son jean. Elle s'éloigna de la foule et sortit le petit appareil afin de lire le sms qu'elle venait de recevoir. C'était Lily, et elle lui demandait de la rejoindre au bar du quartier. Sauf que Camille était un peu lassée, et maintenant qu'elle était aux vestiaires, elle n'avait plus qu'une envie: rentrer chez elle.
Elle récupéra son manteau et son sac à main et sortit de la boite en trombe, le nez sur son téléphone. Il était tard, elle avait beaucoup bu.. prendre la voiture n'était pas raisonnable. Elle décida alors de rentrer à pied. Elle s'était éloignée d'une dizaine de mètres qu'elle se fit accoster. Hey toi ! Elle se retourna et se retrouva nez à nez avec le type qui l'avait collée quelques instants plus tôt dans la boite de nuit. Tu sais que t'es franchement canon.. viens avec moi on va allez se balader. Encore bien imbibée d'alcool mais néanmoins sur ses gardes, Camille préféra s'éclipser. Merci mais je rentre là. Alleeez fais pas ta pute viens avec moi.. dit-il en lui prenant le poignet. Camille se dégagea d'un geste brusque et tenta de s'éloigner. Merde, elle s'était mise dans un sacré pétrin.
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Comme à son habitude, Orion avait encore zappé de s'acheter des clopes. il avait du sortir en catastrophe pour remplir ses placards. Le reste du temps, il n'était pas fervent errant en ville, il préférait éviter la foule et toute ces choses là, qui altèrent la bonne pensée d'un homme. Capitaine, mon capitaine, comme disait un certain film avec un prestigieux professeur en poésie et littérature , qui voyait la vie autrement que par le biais de théorèmes absurdes. La vie pour Orion, ça se sentait, ça s'observait, ça se transcendait, comme pour la musique. Ils étaient rares ces êtres qui sentaient la vie jusqu'au fond de leurs tripes, au délà d'un coup de cul ou d'une dose de drogue... Ce qui allait chercher plus loin les sensations et les vibrations du monde. C'était ça... La vie , il fallait la sentir vibrer. Vibrer dans ses veines, comme la musique. Et c'était justement parce qu'il attachait trop de valeurs aux sentiments et aux vibrations qu'il en avait oppressé le tout au fond de lui, s'interdisant presque d'aimer. Il estimait qu'aujourd'hui, les gens ne savaient plus aimer. Vraiment aimer. Ils se contentaient de se compléter sans aller chercher plus loin ces vibrations qui pousser à la symbiose mentale aussi. Mais cette vision de la chose aussi, les autres ne la comprenaient pas vraiment. Il était d'un autre temps, d'une autre génération, celle qui oubliaient justement d'appartenir à une époque de débauche, préférant s'abstenir que de gâcher les plus belles choses. Il avait quand même quelques amis de qualité mais ça ne se bousculait pas au portillon. La rareté fait la valeur comme on dit.

C'est en réfléchissant à tout ça qu'il en vint à marcher dehors , sac à dos sur l'épaule, clopes dedans , les mains dans les poches, cigarette aux doigts, à juste regarder le bitume qui passait. Il y avait peu de monde dans les rues. Il n'était plus trés loin du campus, et ce soir, il y avait certainement une petite fête qui laisserait les barrières grandes ouvertes, il ne s'inquiétait pas pour ça. Il allait tourner à un feu quand il vit le long d'un espace vert , une petite blonde qu'il devait dépasser d'une demi tête, un peu plus peut être , et qui était en proie au démon d'un con. L'avait-elle cherché? Visiblement non. Orion s'arrêta, un peu perplexe. Il inspira, clope au doigt et regarda la rue qu'il allait emprunter et celle de la demoiselle. La rue. La demoiselle. La rue. La demoiselle. Il allait encore se foutre dans la merde, il le sentait bien , mais il n'était pas féru d’égoïsme. Il se détourna de son trajet , réfléchissant à une stratégie, très rapidement. Il avait cet atout. L'intelligence, et le caractère. Il aurait pu se battre, il savait le faire, mais il n'en voyait absolument pas l’intérêt. Tapant sa clope en marchant, il arriva derrière la demoiselle, et passa sa main sur l'épaule de la blondinette , en regardant le type dans les yeux, sévèrement.

- J'te cherchais ma puce. On devait se retrouver dans l'autre rue, tu t'es encore perdu hein...

Il sourit. Il jouait bien la comédie visiblement parce que le type le regarda de manière glauque, et grogna. Orion releva les yeux sur le brun qui semblait contrarié.

- Un problème avec ma petite amie? Vous vouliez quelque chose peut être ?
- Non , non , c'est ok mec, je lui demandais juste une clope.

Orion le fixa, sérieusement et eut un léger mouvement de tête positif , sortant un paquet de clopes entamées de sa poche et le tapa contre sa cuisse pour en faire sortir une ou deux à moitié . Il lui tendit , et le type se servit avant de s'éloigner, sans un mot , devant le regard froid du blond, regard qui changea, se faisant plus doux et inquiet, quand le type disparut. Orion ota sa main de l'épaule de la blonde et se recula d'un pas, remettant ses mains dans ses poches, clopes avec. Allait-il se prendre une calotte? Il en avait pris une ou deux dans sa vie et pour moins que ça. Il n'était pas super doué en relations humaines, à bien y réfléchir.

- Désolé, j'ai rien trouvé d'autre. Ça va aller?

(Invité)