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C'est la page qui ne veut pas se tourner. {Dantonnie}

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C'est la page qui
ne veut pas se tourner

Une brise glaciale me frigorifia en un instant et je tentai de me réchauffer en soufflant dans mes mains. Tous les clichés étaient là afin d'insinuer que cette fin de soirée virait au drame. Je peinais à ne montrer aucune émotion alors qu'en vérité je demeurais une personne manquant cruellement d'attention et refusait toute aide reçue.  J'me sentais seule et personne ne parvenait à me comprendre, même pas lui (?) J'me sentais d'autant plus démunie. M'informant que j'avais raison sur le fait qu'il n'était autre qu'un crétin, je crus durant l'espace d'un instant que l'atmosphère allait se détendre et je relâchai ainsi la pression. Mais celui-ci rajouta qu'il était mécontent de mon attitude, il voulait sans doute parler des scarifications ... ou pas. J'aurais dû camoufler les marques, c'est bien ce que j'disais.  " Ah bah c'est bien!" balançais-je avec froideur. En langage Connie cela signifiait que je m'en foutais mais comme de l'an quarante. Je soupirais et écoutais les mots qui me brisèrent. Waouh, il savait caresser les gens dans le sens du poil, lui !  C'était donc cela? Il avait honte de moi au point de m'avoir renié? Il venait de mettre quelque chose qu'il ne soupçonnait pas, en évidence : son vrai visage.  Je ravalais lentement ma salive et ne rétorqua rien, il m'avait décemment prise par les sentiments et paralysée, pour le coup. J'l'observais avec incompréhension, me demandant comment il pouvait se montrer aussi direct  et tourna les talons sans un mot de plus. Je ne voulais plus qu'il m'adresse la parole, si c'était pour qu'il fasse revenir mes vieux démons. Je continuais de marcher afin de retourner à l'hôtel mais sans qu'on me laisse le temps de souffler, je me retrouvais au sol, face contre terre.            

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Le temps nous rattrape toujours


Plus le temps passait, et plus il devenait clair que l'éloquence de chien empaillé de Dante n'aiderait jamais à parler à cette fichue fille. Dante n'aimait pas tourné autour du pot, et elle faisait tout pour ne pas parler des choses importantes. Et puis merde, c'est quoi cette conversation à chier qu'ils avaient? Tout ça pour quoi? Pour rien. Lui qui avait tenter une approche neutre, histoire de repartir sur quelques choses avec elle, ça virait au cauchemar, et ça devenait pire que tout. Il savait parfaitement qu'elle en avait rien à fiche de ce qu'il lui disait, et plus ça allait et plus Dante s'en voulait d'être venu lui parler. La prochaine fois que l'idée lui traversera l'esprit, il ferait mieux de se casser un bras plutôt que de lui parler. Il n'avait aucune idée de ce qui pouvait se trouver dans sa tête, et ça le fatiguait sérieusement, parce qu'il semblait que rien  ne lui fasse d'effets. Quoi qu'il dise, et peu importait ce qu'il faisait, elle l'envoyé toujours chier. Il lâcha un soupire, se résignant à la laisser seule dans son coin, pour la soirée, et qui sait peut être même pour le reste de sa vie. Après tout, il avait déjà sa vie à gérer, il allait pas s'occuper de la vie de cette fille qui semblait de toute façon faire ce qu'elle voulait sans écouter personne. Il la regardait sans dire un mot, convaincu qu'elle le fuirait comme la peste a partir de maintenant, et elle s'en alla. Enfin ça devait être le plan principal parce que l'instant d'après elle était par terre. Sur le coup Dante s'approcha un peu hésitant, hein, sait-on jamais qu'elle l'envoie à nouveau chier. Il finit par lui prendre le poignet délicatement, hein en lui demandant bêtement.  «Hey, ça va?»  Oui dans le genre boyscout, il repassera. Casser la figure d'un mec qui agresse quelqu'un c'est plus simple que de s'assurer que les gens vont bien. Et il ne fut même pas surprit de sentir sous ses doigts des rugosités. Sûrement que ses jambes lui suffisaient plus. Il lâcha un nouveau soupire, sans rien dire, attendant juste qu'elle lui dise si ça allait.. Il faisait pas médecine, hein lui c'était le droit, les papiers officiels, les conneries de comportement de masses.. Le reste c'était un peu pas son domaine, et ça se voyait comme une maison paumé dans un champ.



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Avant que je ne finisse par m'écrouler, plusieurs personnes, me trouvant bien pâle m'avaient demandé si j'allai bien et je leur avais répondu de manière affirmative. Cependant mes jambes ne supportèrent plus longtemps mon poids aussi frêle soit-il et je me retrouvais par terre. On aurait pu penser que j'étais sous l'emprise de l'alcool tellement je tenais à peine debout. Ma vue se brouillait peu à peu et je ne parvenais pas à saisir ce qu'il m'arrivait. Je poussa un soupir de soulagement lorsque je vis une personne se tourner vers moi mais je me ravisa aussitôt en entendant sa voix. Il m'avait tellement fait mal au cœur en me disant que ça lui serait égal si je le détestais. " J'me sens pas bien ..."  Je le sentais prendre ma main et je ne dis rien, j'étais bien trop faible pour ça. Ma respiration devenait de plus en plus lente et mon cerveau n'allant sans doute plus être oxygéné durant un laps de temps, je ne tarderai pas à m'évanouir.  Super ! " Aide moi." Le ton que j'avais employé ressemblait traits pour traits à celui que l'on prononçait lorsque l'on suppliait quelqu'un, parce que c'était le cas. Je l'implorais de me conduire à l'hôpital car je sentais que quelque chose n'allait pas, je le suppliais de me donner une seconde chance.      

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Dante n'avait rien comprit du tout à cette fille. Elle était étrange, et compliquée, en théorie c'est le genre qui nous attirerait, et dont on ne pourrait se passer. En pratique, Dante déjà pas doué à l'oral, se plantait en beauté, et là malgré qu'elle aille mal il avait peur de faire ou dire n'importe quoi qui pourrait la blesser. Aussi il lui demanda bêtement si ça allait, chose à laquelle elle répondit que non. Fallait s'en douter sinon elle ferait pas connaissance avec le sable. Et là Dante se sentit encore plus con qu'à l'habitude. Il lui tenait le poignet en se demandant quoi faire, pour l'aider ou quoi. Il se rendit bien compte qu'elle semblait avoir des soucis pour respirer et alors là sa demande d'aide finit d'achever Dante. Il lâcha pour acquiescer «Bien. »   Dante n'hésita pas une seule seconde, il prit Connie dans ses bras, et la porta jusqu'au bord de la plage. Là il y avait des voitures garés, aucune n'appartenait à Dante, mais ce n'était pas son problème ça.Il posa Connie 5 secondes sur le rebord en pierre démarquant la route de la plage, et il trouva une voiture ouverte avec les clés. Sûrement un mec qui allait revenir d'ici pas longtemps, mais Dante ne perdit pas de temps. Il reprit Connie et la posa dans la voiture, il l'attacha quand même, au cas où faudrait pas qu'elle tombe ou quoi, et il vola la voiture. Pourquoi? Parce qu'honnêtement appeler l'ambulance serait trop long, et qu'il n'avait qu'une moto... Pas franchement pratique pour tenir Connie et conduire en même temps. Il démarra en trombe le petit gars et roula à tombeau ouvert vers l'hôpital. Pas question que Connie ait des soucis. Et oui c'était ça aussi le fait de ressentir des sentiments pour quelqu'un ça vous rends totalement débiles, mais de toute façon, son Parrain le sortirait de là si vraiment y'avais des soucis à cause de sa conduire.Il la regardait de temps en temps, en lui disant de rester avec lui. Parec que franchement merde! Si malheur lui arrivait, il s'en voudrait toujours!  Ils arrivèrent à l'Hôpital très peu de temps après, directement aux Urgences.. Dante faisait jamais les choses à moitié, enfin presque...



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