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L'été, le soleil, le sable, la mer, le beau temps, rien à faire de précis. Voilà ce qu'était le Summer Camp. Le seul bémol? Elle n'était pas là. Elle ne serait plus jamais là. Cela avait beau faire des années, Sven-Eirik n'arrivait pas à oublier son visage ce jour-là quand la petite flamme qui l'animait s'échappa de son corps, quand la toute dernière lueur de vie s'en alla, et que le souhait de la voir sourire à nouveau s'éteint pour de bon. Le pire était de se dire que tout était arrivé par sa faute, que si il ne l'avait jamais rencontré, elle serait peut être encore en vie, peut être heureuse avec quelqu'un, sur le point de fonder une relation longue durée, et pas six pieds sous terre. Lui n'avait rien gagné. Bien au contraire, il était plus que malheureux, et même si l'été, la beauté, la liberté, la drogue, et même quelques personnes passaient dans son lit sans y resté, rien de tout ça n’enlèverait jamais son visage de sa tête. Ce soir le cafard revenait. Ce soir, il avait décidé de ne pas se reposer sur la drogue pour s'endormir et se réveiller milles fois pire demain matin, cette culpabilité d'avoir pris sa vie, et ruiné celles de ses parents et des siens, parce qu'au fond Sven se détestait, mais ça, c'était son sale petit secret bien gardé. Ce soir, au lieu de ça, il avait envie d'aller la voir. De passer du temps avec une personne comme lui, une personne qui le comprenait, il aurait pu aller voir Dixie, seulement voilà, quand ça va mal et qu'on ne veut pas faire semblant d'aller bien, il était préférable de voir quelqu'un en qui vous aviez confiance pour vous "laisser aller". Non pas qu'il n'avait pas confiance en Dixie, mais on préfère toujours certaines personnes, dans certains cas particulier, et c'était tout à fait ça. Il appela Dallas et en moins de quelques secondes, il était convenu qu'il passerait dans sa chambre avec des provisions. Pourquoi il allait dans la sienne? Parce que Sven ne voulait pas qu'on découvre certains petits secrets sur lui, comme son côté désespérément drogué, ses petits cachets étant très mal planqué. Il en profita pour faire un tour dans un vendeur d'alcool du coin, et prit beaucoup de munition, si bien que le vendeur le regarda bizarrement, et qu'il inventa une giga méga fête pour ne pas passer pour un gros alcoolo qu'il était.
Une fois les courses dans son sac, qui devait bien peser une tonne d'alcool, d'un peu tout les alcools d'ailleurs, il entra dans l'hôtel, aussi discrètement que possible, et se glissa jusqu'à la porte de la chambre de Dallas, sur laquelle il toqua, attendant sagement dans le couloir, l'air tout à fait normal... Si tant est qu'on peut avoir l'air normal en se baladant avec une vingtaine de bouteille d'alcool d'un coup... Quand je vous dis qu'il est pas aussi angélique que ça...
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