Plus que jamais, j'avais besoin de me détendre. C'était difficile de lutter contre moi-même. J'avais promis à Apple que j'allais arrêter de voir Briony, il fallait que je fasse tout ce que je pouvais pour œuvrer en ce sens mais sérieusement... C'était hardcore. Il suffisait qu'Apple s'absente cinq minutes pour que je pense à elle, j'avais tellement de mal à me la sortir de la tête ! Dans un ultime effort de me changer les idées, j'avais attrapé mon sac, une serviette, enfilé mon short et en moins de deux, je foulais le sable de la plage en espérant qu'être un légume sous le soleil m'empêcherait de trop penser. Après m'être installé, je planifiais d'aller me rafraîchir dans l'eau et sur le chemin, mon regard fut attiré par une silhouette qui ne m'était pas inconnue, affalée sur sa serviette de plage à lézarder en bronzant. C'était quoi, les probabilités que je tombe sur ma cousine sur cette grande plage ? Les chances étaient infimes et pourtant, je l'aurais reconnue entre mille. Je me dépêchai donc de mettre les pieds dans l'eau, y entrai complètement en frissonnant à son contact frais puis en ressortit, direction Olympe. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je m'allongeai sur elle pour la tremper, éclatant de rire. Tu vas finir par sentir le cramé fais gaffe ! Je me redressai vivement -non parce que rester affalé sur la cousine avec qui on s'est envoyé en l'air par erreur, ça aurait été un peu trop tordu-, un grand sourire aux lèvres et me passant une main dans les cheveux. Cache ta joie de me revoir cousine.

Les vacances d'été, c'était une merveilleuse invention à tout point de vue. Le soleil, la plage, les cocktails, les fêtes, les mecs baraqués en maillot de bain, et les soirées à ne plus savoir auxquelles aller, c'était un petit peu proche du paradis. Et comme c'était les vacances, je pouvais me permettre ces débordements, parce que il y a quelques mois jamais je me serais imaginée ainsi, à boire et à coucher à droite et à gauche en soirée, avec des types qui étaient et restaient des inconnus. Je me demande d'ailleurs comment je vais faire à la rentrée, avec ces habitudes que je vais prendre.. l'élève sérieuse qui bossait avec acharnement pour briller aura sûrement du mal à repointer le bout de son nez. Mais pour le moment, je suis loin de ses préoccupation de septembre, puisque j'ai le nez enfoncé dans ma serviette de plage, et que je vais le steak au soleil, profitant de l'astre qui réchauffe ma peau. Mais ma paix ne dure pas éternellement puisque soudainement je sens une sorte de chose humide se coller à moi, me tirant un long cri de surprise, en plein milieu d'une plage bondée. Merci pour l'affiche cher cousin.. Parce que oui, en me retournant affolée, certaine de me retrouver face à un monstre marin ou pire même, un vieux marin tout simplement, c'est son sourire que je trouve. Comment ça le cramé, je ne lui dis pas qu'il sens le chien mouillé moi, un peu de respect hein ! J'ai envie de m'énerver, ne serait-ce qu'un instant après lui, mais j'arrive pas. L'effet soleil, c'est que je ressemble à un gentil toutou en plein jour.. " Plus maintenant, j'suis trempée par ta faute. Andouille, imagine je serais morte d'une attaque cardiaque : tu aurais eu l'air bien bête. " Je lui fais une petite place sur ma serviette en le voyant debout, n'aimant pas la différence de taille entre deux personne qui se parlent. Depuis toujours, vilaine manie de la perfection hérité de ma mère : deux chose pas de la même taille, c'est moche et bancal. " A vrai dire, j'ignorais que tu passais au summer camp.. tu ne m'a rien dis hein ! Qu'est-ce que tu fou ici? "