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Let me be your big brother pv Alaska

Anonymous

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    Aujourd'hui j'étais décidé, j'avais cette idée en tête depuis deux jours, mais aujourd'hui j'y arriverai ! Je lui parlerai !

    En prenant ma douche, j'essayais de réfléchir à un moyen d'aborder la conversation, cette fille n'arrêtait pas d'obnubiler mes pensées, elle était omniprésente, je ne voulais pas que l'on reste de simples inconnus.

    Maintenant que j'allais faire parti de sa vie, il fallait que l'on se parle de façon claire.

    C'était encore pire qu'un coup de foudre, car la personne à qui je devais parler était ma demi-soeur, la fille qui était supposé être la soeur jumelle d'un de mes meilleurs potes Matthéo qui s'est révélé lui-même être mon demi-frère.

    Choquant n'est-ce pas ?

    C'était difficile à croire mais c'était vrai, qui aurait cru que ces deux-là avaient un demi-frère né d'un coup d'un soir entre deux jeunes gens riches, en Namibie en plus.

    Imaginez-vous ça, un inconnu sonne à la porte et dit : " Eh salut, je suis votre demi-frère africain".

    C'était vraiment risible, mais pourtant cette situation extrêmement délicate était réelle.

    Si Matt' avait eu du mal à me reparler, nous tâchions de mieux nous entendre et de mieux se connaitre, il a surtout apprécié le fait que je ne voulais rien avoir avec notre père, pour moi mon seul père était le mari de ma mère qui m'avait élevé et qui m'avait envoyé chez ses parents en Australie à mes douze ans.

    Je pris mon portefeuille, me souvenant que c'était à cause de lui que la vérité avait éclaté. Pourquoi avais-je gardé une photo de mon géniteur avec moi ? Aucune idée... c'était peut-être histoire de me rappeler qu'on fait tous des erreurs dans la vie.

    La réaction de Matt' quand il avait vu la photo, le fait que j'apprenne qu'il porte également le nom de Silver. Oui, mon " géniteur" avait quand même eu la " bonté" de me reconnaitre.

    J'aurais dû ajouter un tatouage du genre " la vérité finit toujours par se savoir" et pourtant, j'étais actuellement dans le flou total.

    Je passais d'enfant unique à grand-frère.

    Une chose était sure, c'était que je ne voulais pas commettre les mêmes erreurs que les autres, je voulais avoir une chance avec eux, que l'on se connaisse, je n'étais pas là pour chercher des embrouilles ou des problèmes.

    Peut-être que ce que je recherchais vraiment était une vraie famille, un peu d'amour familiale chose que je n'ai pas vraiment eu dans ma vie.


    Toujours est-il que je descendis à la réception dans ma chemise bleue claire et ouverte portant un Marcelle blanc en dessous et un short en jeans.

    J'attendais là espérant qu'elle passe.

    Je savais qu'Alaska finirait par passer par là, après tout la réception était inévitable que ce soit pour aller au restaurant, à la piscine, ou dehors, ou même remonter dans sa chambre.

    J'étais prêt à attendre toute la journée s'il fallait pour avoir une chance de parler avec ma sœur et tenter d'enlever cette gène entre nous.



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J'avais passé une soirée de merde la veille et une journée de merde aussi. J'ignorais pourquoi mais en ce moment, je n'arrêtais pas de tomber sur Marshall. Comme si la vie voulait me rappeler à quel point je pouvais être conne et naïve. Je ressentais ça comme un tableau avec une photo de nous deux quand on avait quinze ans avec en slogan " Tellement naïve que tu continues à l'aimer alors qu'il n'en a rien à faire de toi ". Hahaha.. j'étais juste pathétique.

Plus je réfléchissais, plus je me rendais compte d'à quel point je me faisais avoir à chaque fois. Le premier a été Marshall. Il y a ensuite eu Kol. Puis quelques aventures sans valeur. Et enfin Aaron. Je crois qu'Aaron a été mon plus gros échec. Je m'étais attachée à lui. Et j'étais presque sûre que lui aussi... Enfin, jusqu'à ce que mon jumeau m'apprenne qu'il était notre demi-frère bien-sûr !

Je m'étais sentie tellement ridicule à cet instant que si un train était passé à côté, je me serais sûrement jetée dessous. Depuis, je faisais tout pour l'éviter. Me retrouver en face de lui me donnait un peu envie de vomir en fait...

Ce matin, j'étais donc décidée à trouver Matt et à passer un peu de temps avec lui. J'avais besoin de soutient. Mon monde semblait s'effondrer un peu plus à chaque minute et c'était la seule personne assez forte pour me tirer de ce ramassis de conneries. Je descendis donc à la réception pour leur demander un double de la clé de sa chambre quand j'aperçus Aaron. Je lâchai un soupir en levant les yeux au ciel.

" Dites moi que je rêve... "

Son regard se posa sur moi et il me sourit, l'air un peu gêné, en me faisant un signe de la main. Impassible, je l'observais avant de soupirer et de partir dans la direction opposée. Le gars il avait pas compris que j'avais pas envie de le voir ou quoi ? " Fiche moi la paix " c'est pourtant assez clair nan ?
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    Je la vis à cet instant et je lui fis signe, mais contre toute attente, elle fit clairement demi-tour.

    En fait pourquoi étais-je surpris ? Elle m'avait évité depuis la révélation à mon sujet.

    Et ça commençait sérieusement à me mettre hors de moi, pourtant j'étais d'un naturel calme, je ne me mettais pas en colère très facilement.

    En fait ça m'embêtait drôlement de jouer le lourd avec elle, j'étais déjà le vilain petit canard, celui qui n'aurait pas du existé, mais trop tard, j'étais né avant, je n'avais pas choisi mon destin.

    Je me mis à courir derrière elle, c'était un des plus rapides sprints de toute ma vie.

    -Alaska ! criais-je.

    Je pouvais croire qu'elle ne m'avait pas vu, mais je savais clairement qu'elle m'avait entendu.

    Plusieurs personnes me regardaient et me dévisageaient, je m'en fichais pas mal, tout ce qui comptait, c'était que je parle à Alaska.

    J'arrivais à sa hauteur et je lui saisis le bras, avant de le lui relâcher, je n'avais pas en plus envie de paraitre la brute de service.

    Déjà qu'elle ne ... m'appréciait pas trop.

    -Excuse-moi ! dis-je d'un ton coupable.

    Je tâchais de capter son regard et je lui fis un timide sourire, nous avions vraiment passé du bon temps ensemble, je la comprenais, je l'aimais toujours autant, mais je devais retournais cette affection, en affection platonique, voir fraternelle.

    -Je sais que je suis le dernier à qui tu veux parler, mais j'aimerais que tu me donnes une chance, rien que cinq minutes, s'il te plaît ...

    Je marquais une pause.

    -J'ai pas envie de te perdre à cause de cette histoire.





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J'entendis Aaron crier mon nom mais continuai ma route. Ce n'était pas de sa faute, j'étais au courant. Il aurait changé de père si cela avait été possible, je le savais aussi. Mais à chaque fois que je voyais son regard, j'étais prise d'une violente nausée. Il avait été l'ami de mon frère, mon ami, et presque mon amant. Et du jour au lendemain, j'apprends que ce gars est mon frère. Mon demi-frère, certes, mais notre sang était quand même le même.

J'essayais de me frayer un chemin à travers la foule de vacanciers. C'était une bonne chose : se mêler à la foule était plus facile quand elle était nombreuse. Je me faufilai entre les personnes avant d'entendre quelqu'un courir derrière moi. Merde. J'essayais d'accélérer le pas mais en vain. Il m'attrapa le bras avant même que j'ai eu le temps de me retourner. Un instant immobile devant son acte, je finis par fixer sa main serrée contre mon bras et lui jeter ensuite un regard accusateur. Aaron me connaissait : que je sois de sa famille ou pas, si il osait poser un doigt sur moi, il pouvait être certain que sa vie se transformerait en enfer.

Lorsqu'il sembla prendre conscience d'à quel point c'était déplacé, il me lâcha aussitôt avant de me lancer un sourire gêné en s'excusant. Le visage froid, je fis un pas en arrière pour m'éloigner de lui. Je le fixais droit dans les yeux, sans dire un mot quand il reprit :

-Je sais que je suis le dernier à qui tu veux parler, mais j'aimerais que tu me donnes une chance, rien que cinq minutes, s'il te plaît ...

Ah bah au moins il avait pigé que j'avais pas envie de le voir. Vu comment il me suivait, je me serais presque demandée si il faisait exprès ou si il était juste débile. Sans lâcher son regard, je croisais les bras.

-J'ai pas envie de te perdre à cause de cette histoire.

Je levai les yeux au ciel. De toutes façons, il fallait bien qu'on l'ait cette discussion. Donc autant que ça se passe maintenant : mon futur serait obligatoirement meilleur ainsi.

- T'as cinq minutes, pas une de plus.

Mode casse-pieds activé. Je savais que j'étais dure avec lui mais je ne pouvais psychologiquement pas agir autrement. Je me sentais tellement mal, j'avais juste envie qu'il me laisse tranquille.
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Alaska & Aaron



Alaska était vraiment froide avec moi, je pensais ne pas lui en vouloir, mais une partie de moi bien à l'intérieur se sentait blessé par son comportement.

J'étais une erreur dans sa vie et dans celle de Matthéo.

Mes parents avaient agit de la même façon, dire que j'étais un accident, une escapade de ma mère avec un inconnu qui m'avait finalement reconnu, comment avais-je pu être aussi idiot, cet inconnu avait surement eu une famille depuis tout ce temps.

Je continuais de fixer Alaska du regard.

- T'as cinq minutes, pas une de plus.

Son ton sec et froid me heurta de plein fouet, mais il y avait quelque chose dans sa voix, elle n'était pas vrai, c'était un rôle qu'elle se donnait.

Au fond, j'en étais sur elle savait elle-même que ce qu'elle faisait n'était pas la bonne chose à faire, que ce n'était pas de ma faute...

Je pris un air sérieux et me racla la gorge, je n'avais pas envie de faire comme-ci Alaska ou Matthéo n'existaient pas quand je les croiserai à la fac. Je n'étais pas comme ça.

-Ecoute, je n'ai pas décidé d'être ton demi-frère, tu le sais, tout ce qui s'est passé avant... que la vérité ne se sache, ce n'est rien d'accord, on peut l'oublier, en plus rien ne s'est passé et ...

Je marquais une pose, au final je devais vraiment le dire.

-Et je suis désolé, d'accord. Tu as peut-être besoin d'entendre des excuses, si ça te permet d'au-moins me dire bonjour quand on se croise, ça serait bien, je suis désolé d'être né ? C'est que tu veux entendre.


Le destin aimait vraiment faire des blagues, il avait fallu attendre mes vingt-cinq ans pour découvrir que j'avais une autre famille, qu'en fait j'avais des frères et sœurs, maintenant j'étais haïs par eux, mais ce n'était entièrement pas ma faute.

-Je ne te demande pas d'engager une conversation, je veux simplement que l'on se parle, sans dégout, sans méchanceté... je ne te demande de me laisser vous rejoindre au repas de Noël ou sur les photos de famille, j'ai moi aussi ma famille, mais je suis prêt à repartir du bon pied avec toi... je suis prêt à ce que l'on tente de se connaitre mieux.

Je me sentais mal, je me sentais vraiment très mal, c'était comme-ci on m'avait fait avaler une tonne de cailloux et que maintenant ils étaient bloqués dans mon estomac.

Je tentais de positiver, il ne me restait plus beaucoup d'année à Harvard, peut-être même que je ne les verrai plus, enfin si c'est qu'ils souhaitent, je n'étais pas quelqu'un de drôle, Alaska me connaissait.

J'étais tombé... sous son charme également, je savais qu'elle n'était pas une mauvaise personne.

-Je sais que tu ferras le bon choix Alaska, tu n'es pas bête, loin de là.

Je détournais ma tête quelques instants fixant mon regard sur les passants dans le couloir.

J'avais vraiment un karma pourri.












CREDIT TO KAIJI FROM ILH
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