ETHAN & LILY || Comme les mouches, on arrive toujours à se retrouver là où on agace le plus

On ne pouvait pas dire qu'en ce moment je faisais bien mes nuits, au contraire. J'avais l'impression d'avoir des cernes de fous sous mes yeux. Et pourtant je suis en vacances. C'est de la folie. Déjà que depuis la mort de ma mère, je me sens seule, alors là n'en parlons pas. J'ai eu James à une époque pour me sentir mieux et surtout aimée, mais à présent tout était fini et je n'avais même plus de sentiments pour lui. J'aurais pu rentrer en Angleterre avec lui, mais non, j'ai choisi de rester, parce que je veux tourner la page. J'ai réussi à l'oublier et j'ai pas envie d'avoir autant de galère qu'à l'époque. Je ne l'aime plus, c'est la vie, ça arrive. Et je ne peux même pas en parler à ma meilleure amie qui ne répond même plus au téléphone. J'espère qu'elle va bien et qu'elle m'appellera vite parce que j'en peux plus de vivre comme ça. J'ai pas à me plaindre, mais je me sens vide, et à ce point-là, je crois que c'est grave. L'absence de ma jumelle y joue sûrement aussi un peu. Toujours est-il qu'il est un peu plus de deux heures du matin et que je n'arrête pas de tourner dans mon lit, tellement que ça me donne faim. J'enfile alors mon léger peignoir noir satiné par dessus mes sous-vêtements et l'attache sans vraiment serré, en étant persuadé que je ne rencontrerais personne en cuisine à cette heure-ci. Je descend tranquillement et la tête dans le cul les escaliers pour finalement arriver jusqu'à la fameuse cuisine. Pratique qu'ils ne la ferment pas, au moins on ne meurt pas de faim en pleine nuit. Je repère alors le frigo et l'ouvre. Je suis tellement explosée que je ne vois même pas la nourriture qui se trouve sous mes yeux. Je finis par le refermer et saute de surprise quand j'aperçois que je ne suis pas seule dans la cuisine.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Les derniers évènements de ma vie m'avaient éreinté que je le veuille ou non. Je m'étais refermé dans ma coquille, ne contactant plus personne. Plus je fréquentais du monde plus je prenais le risque de souffrir lorsqu'ils me décevront d'une manière ou d'une autre. Je n'avancerai probablement pas beaucoup en gardant cette vision du monde mais pour le moment j'en avais besoin, c'était une question de survie. Ainsi soit-il j'avais regagné ma chambre avec un mal de tête carabiné. Je m'étais évanoui sur mon lit, ma tête tournait et pourtant je n'étais pas sur un manège. J'avais ensuite plongé dans le sommeil avec plaisir. La suite fut plus confuse. À vrai dire je n'avais aucun souvenirs, je ne pouvais que faire des suppositions, j'avais sûrement déambulé dans l'hôtel et j'avais fini par me retrouver dans les cuisines. J'ai repris conscience, mes deux mains posées sur la poitrine d'une blondinette légèrement vêtue. Les néons au plafond m'aveuglèrent sans plus tarder, ma vue était encore brouillée mais je pu facilement percevoir un visage familier, celui de Lily, la soeur jumelle de celle qui m'avait abandonné. Tout le monde avait mis la faute sur moi vis à vis de son départ, mais moi j'avais toujours suspecté que ce soit elle. Seulement je n'étais pas en position pour monter sur mes grands chevaux maintenant. J'avais retiré délicatement mes mains du tissus soyeux rebondi avant de jeter l'huile sur le feu " Lily... Quelle mauvaise surprise j'ai envie de dire "

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J'eus même pas le temps de sursauter en refermant la porte du frigo que je sentis direct deux mains sur ma poitrine. J'étais trop choqué pour dire quoi que ce soit. Deuxième choc, ce n'était pas du tout un inconnu malheureusement, et j'aurais bien voulu lui en mettre une, que ce soit par ce qu'il venait de faire que par ce qu'il est tout court. Non je le supporte pas, encore moins depuis que Presley est partie. Tout le monde sait que c'est parce qu'il lui a brisé le cœur et qu'elle s'est enfui par sa faute ! Rien que de poser mon regard sur lui ça m'énervait. Et ça me réveilla. Il me sortit alors une réplique fort sympathique alors qu'il venait de retirer ses mains de mon corps. Et je peux savoir ce que tu fous au juste ?! Sa réplique ne m'atteint aucunement, on avait l'habitude de ne pas s'apprécier, et de s'envoyer des phrases cinglantes. Celle là était mignonnette. Je croisais alors mes bras sous ma poitrine, profitant pour la refermer un peu plus. Je me sentais un peu gêné avec lui. Je le détestais tellement qu'il m'attirait un peu trop. Et franchement j'aime pas ça du tout. Mais alors pas du tout ! Encore plus quand je me retrouve toute seule en pleine nuit avec lui. Je préférais donc taper la causette plutôt que de laisser un gros blanc qui me gênerait davantage. Et puis, je voulais vraiment savoir pourquoi diable il avait osé poser ses mains sur ma poitrine quoi !

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Reprenant mes esprits plus que rapidement, je venais de me rendre compte de la tenue dans laquelle j'étais sorti de ma chambre, un pauvre boxer pas plus. La stress avait eu raison de moi, voilà que je faisais du somnambulisme maintenant. " Moi même j'en sais rien darling " j'avais ouvert mes mains vers la jeune femme pour lui montrer à quel point je n'en savais pas plus qu'elle. Je l'observais minutieusement avant de mordiller l'intérieur de ma bouche et de sortir une idiotie qui allait probablement énerver la belle blonde. " Pas mal tes seins, mais bon, la prochaine fois c'est toi qui me demandera de les toucher j'en suis sûr " j'avais laissé échapper un sourire en coin, laissant se dissiper légèrement l'amertume que j'avais pu éprouver à son égard avec l'histoire de Presley. À quoi bon ressasser le passé ? Avant ça nous avions toujours jouer à un petit jeu étrange. Notre relation n'était pas claire, elle était ambigue, assaisonnée de haine et d'attirance. Ça ne me déplaisait pas, surtout que maintenant j'étais totalement libre pour le rentre dedans. " Et toi, tu avais faim je suppose ? Ne prends pas trop de poids steplais, tes formes sont impeccables là " lançais-je avec beaucoup d'ironie. J'incarnais dorénavant le parfait macho, je jouais même avec le feu et je risquais à présent de m'en prendre plein la tronche. J'avais peut être un peu trop abusé, Lily n'était pas mienne et j'avais pourtant fait comme si, mais la voir bouillir m'enchantait.

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Quoi ? Il se foutait de moi sérieux ! Comment il pouvait ne pas savoir ce qu'il faisait ici à me peloter la poitrine ?! J'avais pas envie de chercher à comprendre, j'avais juste envie de me donner une raison de le détester encore plus et de garder mes distances avec lui. Parce que dire que le fait que ça avait été lui qui s'était "accidentellement" aventurer sur mes seins me faisait un drôle d'effet. Un effet que je ne voulais pas. Un effet qui avait toujours été là au fond. Je me contentais de le regarder avec un regard tueur et de lui répondre C'est ça et moi je suis le pape. Non je voulais pas le croire. Il pouvait me dire ce qu'il voulait, je le croirais pas. Puis il ouvrit de nouveau la bouche pour me dire quelque chose qui me fit rougir, non pas de gêne, mais de colère. J'avais surtout peur qu'il dise vrai, c'était comme s'il était dans ma tête, comme s'il savait ce que j'imaginais dans mes pires cauchemars. T'as l'air si sûr de toi ... Même si c'était vrai, ton égo me repousse bien plus ! M'en fou de mentir ou non, je voulais juste lui répondre qu'il pouvait toujours rêver que nous deux ça se fasse un jour. Je ne voulais plus être une de ces pimbêches qui se dandine sur ses talons pour attirer les hommes dans son lit. C'était fini tout ça et je voulais encore moins être une cible de plus sur sa liste. Puis il enchaina sur le fait que j'étais sûrement là parce que j'avais faim et que je ne devais pas trop manger vu mes formes apparemment parfaites comme ça. Que ce soit vrai ou non, mon sang bouillonna davantage et il était vrai que j'avais faim. Ouais et d'ailleurs, j'ai toujours rien pris ... J'ouvris alors le frigo, prit une part de gâteau puis lui disait Tu crois que c'est assez pour me faire grossir ça ?! Lui dis-je avec un petit sourire en coin. Je n'attendais même pas sa réponse que je lui plaquais la part de gâteau dans la face. Par reflex je me mis à rire alors que je n'en avais pas du tout envie.

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Je me frottais souvent à Lily, mais j'avais oublié une chose, elle piquait. Au moment ou je m'y attendais le moins, un sourire niais fièrement dessiné, la belle blonde m'avait littéralement entarté. J'avais la face recouverte de tarte au citron, j'avais mis une seconde avant de réagir, soulevant le surplus de crème sur les paupières, le jetant au sol avant de lécher mes lèvres. " Tu te fous de ma gueule, tu me le paieras ! " Lily riait et ça me donnait encore plus envie de me venger, j'avais bondi pour coller mon visage au sien. Ses joues étaient enduites de meringue. La lâchant enfin, j'avais passé mon index sur sa joue pour récupérer un peu de gâteau et le déguster. " Cependant c'est un de mes gâteaux préférés, on dirait que tu me connais, je savais que tu me vouais un culte " avais-je ajouté présomptueusement. Puis, j'étais parti à la recherche d'un torchon pour me débarrasser de ce masque sucré. M'approchant de l'évier, j'avais ouvert le robinet, nettoyant mon visage entre mes deux mains avant de le sécher. " Sinon, tu t'amuses bien ici ? Des nouvelles de Presley ? " avais-je demandé tout en m'appuyant sur le plan de travail en inox au centre de la pièce.

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Moi qui avait voulu rester le plus loin de lui possible, j'avais fait la mauvaise action pour me venger. J'aurais pu le faire simplement avec des paroles, mais avec ce qu'il venait de me dire, je n'avais pas bien réfléchi à longtemps à une autre solution. Celle-ci m'avait paru la plus idéale. Toujours est-il qu'il ne laissa pas faire, chose que je me suis bien vite dit quand j'avais fait ma connerie. Mais je n'arrivais pas à m'arrêter de rire, bien que j'essayais d'étouffer mon rire. Il ne s'arrêta même pas quand il vint plaquer son visage contre le mien alors que j'essayais tant bien que mal de le repousser. Ça y'était, moi aussi j'étais à demi couverte de gâteau au citron. J'allais en profiter pour le goûter à mon tour mais pas le temps puisqu'il passa son doigt sur ma joue pour le déguster. Ce simple geste me gêna bien plus que le fait qu'il venait de me faire un face à face. Pas le temps d'y penser puisqu'il commença à se vanter sur le fait que j'étais fan de lui. Mon rire cette fois-ci se fit bien plus moqueur et je lui répondais Oh mon dieu tu m'as démasquer, je ferais d'aller me terrer au fond d'un trou tellement j'ai honte ! Plus ironique que ça tu meurs ! Puis je me mis à goûter le gâteau qu'il venait de me mettre dessus en faisant semblant d'être complètement sous le charme du gâteau. Même bourrée je fais pas des trucs aussi cons ! ... Enfin, pas sûr. Alors qu'il se nettoyait, je fis de même et prit du sopalin pour m'essuyer, me couper un morceau de pain et rouvrit le frigo pour me prendre une tranche de jambon et me faire un bon petit sandwich. Et voilà qu'il me demandait des nouvelles de Presley. Le sujet devenu plus que délicat entre nous. Euh, elle va bien aux dernières nouvelles. Elle ne t'en donne pas ? J'étais un peu surprise à vrai dire que ça ne soit pas le cas. J'étais persuadé qu'elle était amoureuse de lui à une époque. Peut-être que ça avait changé. Sinon, je m'ennuie un peu parfois, le soleil me tape sur le système. Et toi tu t'amuses bien ? Tu dois avoir toutes les minettes que tu désires au moins ici ?! Lui demandais-je sur un ton taquin, histoire de l'embêter et de bien lui faire comprendre que je m'en foutais royalement. Enfin, je crois.

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