KATE&ETHAN ⚡ Comme un ouragan, qui passait sur moi...

Comme un ouragan, qui passait sur moi...

Kate & Ethan
Je n'avais vraiment jamais eu de chance dans la vie. Les filles entraient et sortaient de ma vie sans prévenir. Même que parfois elles sortaient à tout jamais, rejoignant le tout puissant. Étais-je censé souffrir pour le restant de mes jours ? Peut être que j'avais tout simplement choisi les mauvais chemins et qu'il était de temps de s'ouvrir au monde de nouveau et accepter ce que la vie m'offrait. C'était dans cette optique que j'avais finalement décidé de m'aérer l'esprit. Une brochure déposée à l'entrée de l'hôtel avait attiré mon attention lorsque j'étais rentré de l'enterrement d'Arwen. Une escapade sur une île inhabitée accompagné d'un guide ! Il n'y aurait qu'une poignée de participants, environ une vingtaine, c'était l'occasion de profiter des lieux sans pour autant avoir droit à un bain de foule. Je m'étais inscrit immédiatement puis j'avais attendu jusqu'au lendemain pour rejoindre l'embarcation. Je n'avais pas prêté attention au petit monde qui m'entourait, mon esprit était encore embrumé puis je n'avais pas forcément envie de faire la causette. Le long bateau avait fini par quitter le rivage, s'enfonçant peu à peu dans l'océan à perte de vue. L'île n'était pas encore visible, nous étions seulement entourés d'eau et encore de l'eau. Après plusieurs minutes à voguer sur l'étendue bleuté, le fameux caillou sur lequel nous allions faire escale avait pointé le bout de son nez. Le guide hurlait toujours dans son micro mais je ne captais pas grand chose, j'étais obnubilé par l'aventure qui m'attendait. À peine la coque avait-elle heurté la plage que j'avais sauté par dessus le navire pour courir vers la jungle. À vrai dire tout le monde s'était dispersé poussant de grands sons d'étonnements face au spectacle grandiose que procurait cette île. J'adorais ça, jouer à Indiana Jones ! Je m'étais rapidement faufilé dans les buissons, découvrant alors une flore massive et étouffante. La faune quant à elle était bien présente et bruyante. Je repoussais toujours mes limites et celles imposées par notre guide, j'aperçu alors une petite grotte fabriquée par la nature, mes paupières étant lourdes j'avais décidé d'y piquer un somme. Enfin allongé, recroquevillé, j'avais du m'endormir assez rapidement. Un son grave m'avait réveillé quelques heures plus tard, le tonnerre... Je m'étais alors précipité vers l'extérieur de mon abri, il faisait dorénavant sombre, la nuit s'était installée d'après un minuscule bout de ciel noir que je pouvais apercevoir à travers les branchages épais. " Eh merde ! " m'étais-je exclamé avant de sortir de ma cachette pour retrouver le littoral. Après plusieurs mètres dans l'obscurité, j'avais commencé à me demander s'il n'était pas plus prudent d'attendre le petit matin, j'avais l'impression de tourner en rond ce n'était pas bon signe. J'avais alors tourné les talons lorsque mes mains entrèrent en contact avec un corps plutôt chaud. " Oh hey y'a quelqu'un ? " j'avais reculé d'un pas, n'étant pas sûr de qui ou de quoi il s'agissait, mais un doux parfum m'étais parvenu aux narines. C'était une femme à coup sûr ! Mais une indigène ou une femme civilisée ? L'endroit dans lequel je me trouvais ne me permettait malheureusement pas d'en avoir le coeur net.

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M'étant levée tôt pour courir ce matin, la bonne douche que je venais de prendre ne pouvais me faire que du bien. Je m'était maquillé légèrement et habillé avant de descendre dans le hall de l'hôtel, ne sachant pas quoi faire. J'avais fait ami ami avec l'une des personnes qui travaillait ici et je décida donc d'aller lui parler. "Il y a des nouveautés par ici ?". Alice me donnait souvent des prospectus de ce que l'on pouvait faire ici ou même en dehors de la ville. Cette fois-ci, ce fut une brochure sur une île, une visite guidé avec un nombre limité de participants. Cette île était inhabité. Pour me changer les idées, c'était la meilleure chose à faire. Et puis j'allais faire de nouvelles connaissances. Je venais d'arriver à Harvard et ne connaissait pratiquement personnes. Je m'était inscrites au Summer Camp puisque la plupart des gens que je connaissait m'en avait dit du bien. Finalement je m'amusais bien surtout avec l'esprit de compétition que j'avais ! Je m'étais donc inscrite à cette escapade et décida d'attendre le lendemain pour embarquer aux aurores, sur le premier bateau qui y allait.
Le trajet fut plutôt long mais je ne m'en rendait pas compte, j’étaie obnubilé par cette île mystérieuse. Je ne comptait pas suivre le guide bien entendu mais plutôt faire mon expédition à moi, tel une gamine découvrant son jardin. Bien que je n'aimais pas spécialement la nature et encore moins les insectes, j'adorais visiter des endroits inhabités.
Après quelques heures de trajet, l'île pointa enfin le bout de son nez. Elle était magnifique. Je voyait déjà les arbres et les oiseaux et malheureusement, plus on s'approchait et plus je voyait cette personne nous attendre sur la plage avec un sourire extrêmement niais : le guide. Je compris tout de suite que je n'allais pas pouvoir y échapper rapidement.
Une heure passé sur l'île avec le guide stupide que nous avions, c'était méchant de dire ça, mais sa voix m’insupportai ! Il essayait d'avoir la voix d'un explorateur et cela faisait pouffé plusieurs personnes de rire autour de moi. J'en profita alors pour m'échapper vers les cocotiers en courant : c'était le moment ou jamais !
Décidément la beauté de cette île était telle que j'en oubliais de ne pas trop m'éloigner du bateau, ne voulant pas rester trop longtemps coincé ici je ne pouvais pas me permettre de perdre la plage de vue et donc le bateau. Mais c'est ce qui arriva. Je m’enfonçais petit par petit dans la forêt où j’étaie visiblement seule. Me baladant les mains dans les poches de mon petit short blanc. La tête en l'air en train de regarder l'immensité de ces arbres, j’oublia de m'arrêter, me prit les pieds dans un rocher et tomba. C'était une petite chute mais j'avais réussi à me faire mal et à ce moment là, un orage décida d'éclater. Le sang coulait de mon genou à mes pieds et je n'avais rien pour l'essuyer, tout était dans mon sac que je n'avais pris. J'avais vu une porte de sortit et m'y était précipité, sans mon sac donc bien entendu. Je me mit donc en quête d'un abri : une grotte, une cabane construite à la va-vite ou autres ! Tout m'allait.
Alors que le ciel grondait, j’entendis un bruit ou plutôt une personne non loin de moi. J'avança vers elle et cru distinguer un homme : "Eh merde ! ". J'ajouta d'une voix assez faible "Qui êtes-vous ?". L'homme ne m'avait visiblement pas entendu mais il fit demi-tour et entra en contact avec moi. Ces mains venait de me toucher le ventre. " Oh hey y'a quelqu'un ? " Je recula d'un pas avant de manifester ma présence : "Oui, mais qui êtes-vous ?.

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Je m'étais cru carrément abandonné sur l'île mais apparemment un autre passager tout aussi curieux et aventureux que moi était resté prisonnier du caillou. Et puis il s'agissait d'une jeune femme à entendre la petite voix fluette qui sortait de l'ombre. " Je suis un abruti ! " m'exclamais-je avant de reprendre " Je m'appelle Ethan et toi ? Je te tutoies parce qu'on a pas le temps pour les politesses dans un endroit pareil " j'avais fait de nouveau marche avant pour être au plus près de cette demoiselle dont je n'apercevais qu'une longue chevelure brune un peu décoiffée pour le coup. J'avais peur de me montrer un peu trop entreprenant mais la situation était si angoissante. La faune s'était faite plus discrète, quelques rafales de vent s'engouffraient dans la jungle, l'air était plutôt chaud, l'atmosphère devenait électrique. Et au moment où je m'apprêtais à attraper le poignet de la jeune femme un puissant éclair éclaira enfin nos deux visages, le sol avait tremblé sous nos pieds. " Je veux pas mourir à 26 ans, je viens tout juste de les avoir en plus " mon anniversaire s'était fait la veille mais en solo, plus personne était là pour me le souhaiter, je n'avais soufflé aucune bougie. Quelle tristesse ! En tout cas j'avais enfin pu apercevoir les traits fins de la demoiselle et elle était absolument charmante, son visage était lisse, ses yeux étaient d'une belle couleur noisette.C'était sûr et certain qu'elle avait quelques années de moins que moi. Plusieurs questions se précipitaient dans ma tête mais pour l'instant la priorité était de s'abriter car la pluie venaient enfin de s'abattre. Les gouttes fonçaient à une vitesse folle, s'écrasant sur ma peau et celle de Kate. " J'ai... j'ai dormi dans une espèce de grotte pas loin, faut qu'on la retrouve pour s'abriter qu'est-ce que tu en dis ? " La nature s'était déchainée à tel point que je devais hurler pour me faire entendre.

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" Je suis un abruti ! ". Je l’aimais déjà, rien qu’à sa manière de parler, je comprenais, je savais même qu’il était franc, qu’il disait ce qu’il pensait et j’aimais ça ! Nous allons sûrement bien nous entendre. Le jeune homme reprit la conversation : " Je m'appelle Ethan et toi ? Je te tutoie parce qu’on n’a pas le temps pour les politesses dans un endroit pareil " Il n’avait pas tort, le ciel s’assombrissait de plu sen plus à chaque instant. Il était dès à présent noir. « Moi c’est Kate ! » Malgré le temps que l’on avait, j’essayais de distinguer ce à quoi il ressemblait. Après tout, j’étais coincée sur une île inhabitée, autant que ce soit avec une agréable compagnie ! Celui-ci avança vers moi, je voyais bien qu’il essayait de faire la même chose que moi. Alors qu’il se rapprochait encore plus, un éclair fit trembler la terre sous nos pieds et émit de la lumière. Je perdu l’équilibre quelques instants. Je détestais les éclairs ! Malgré ça, je pus enfin distinguer ce à quoi ressemblait ce dès à présent bel homme. " Je veux pas mourir à 26 ans, je viens tout juste de les avoir en plus ". Ah ouais, en tout cas on n’avait pas le même âge ! Pour masquer la peur qui commençait à monter en moi, je continuait la conversation : « Quand est-ce que c’était ton anniversaire ? » A peine avait-je terminé ma phrase qu’un grondement surgit du ciel et la pluie commença à tomber. Les gouttes étaient énorme, c’était quasiment sur qu’il y allait avoir de la grêle. Tout de même, c’était étonnant que sur une île où il faisait si beau, la pluie tombe d’un coup avec un orage assez menaçant. Ethan cria alors : " J'ai... j'ai dormi dans une espèce de grotte pas loin, faut qu'on la retrouve pour s'abriter qu'est-ce que tu en dis ? " Je devais avoir l’air d’une gamine apeurée par l’orage puisque c’était a peu près vrai, mais je le cachait le plus possible. Je murmurai un « D’accord » avant d’avancer dans une direction au hasard, ma jambe me faisait toujours mal et je n’avais pas de quoi désinfecter ni même aucun pansement. J’ignorais la douleur pour l’instant mais avec la pluie qui s’abattait dessus, c’était assez dur. Je continuais à me répéter, « je n’ai pas mal, je n’ai pas mal ! ». Ethan était quelques pas devant moi et je le suivais grâce à mes oreilles puisque nous ne voyions toujours rien.

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Lorsque la nature se déchainait de la sorte, et que j'étais livré à moi même, une étrange sensation me parcourait. J'avais l'impression d'être un aventurier hors-pair, d'être en parfaite symbiose avec moi même. Je me croyais dans un film d'aventure où je devais assurer ma propre survie, c'était palpitant. Seulement cette fois-ci je n'étais pas seul. J'avais toujours eu l'habitude de partir en solitaire dans des endroits paumés, mais accompagné je n'avais jamais testé. Alors que nous nous dirigions vers cette fameuse grotte que j'avais fréquenté, je n'arrêtais pas de regarder par dessus mon épaule, et je voyais bien que quelque chose avait l'air de faire souffrir la jolie brune. J'aurais pu stopper la marche, mais sous cette pluie fracassante, je n'aurais pas été d'une très grande aide, j'avais alors trouvé que les encouragements " On y est presque Kate, c'est par ici ! " tu avais pointé du doigt la grotte, dégageant quelques branchages pour laisser passer la demoiselle. Puis vous aviez traversé un court d'eau agité avant de vous mettre à l'abri de cet ouragan de folie. Une fois à l'intérieur, bien que le volume n'avait pas diminué à l'extérieur, je pouvais enfin parler sans hurler. " C'était le 20 juillet mon anniversaire, mais on s'en fiche, dis moi tu n'aurais pas mal quelque part par hasard ? tu n'arrêtais pas de grimacer dans la jungle " tu savais très bien qu'une blessure dans un endroit pareil pouvait être fatal, tu espérais donc de la franchise de la part de la jolie brunette qui te faisait face. " Je devrais faire un feu, la pluie était tiède, mais une fois ici, je commence à greloter " par pur miracle, cette grotte avait du être le refuge d'une autre petite troupe perdue, et un tas de bois était amassé au fond. J'avais alors regroupé quelques branches et brindilles, puis je m'étais accroupi, déchirant un bout de mon tee shirt pour l'enflammer avec mon briquet. " Comme quoi fumer ça peut aider parfois ! " m'exclamais-je tout en riant faussement, la cigarette était mon pire cauchemar, je n'avais jamais pu m'en séparer.

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Nous ne disions rien, on avançait sous la pluie, lui d'un pas déterminée, moi en boitant. Je levais la tête de temps en temps pour voir le ciel et les arbres. Qu'est-ce qu'ils avaient changé depuis mon arriver sur cette île ! Ce qui était pour moi majestueux et magnifique n’était devenu que de vulgaire arbres trempés par une pluie torrentielle. Je baissa la tête pour ensuite regarder Ethan qui avançait toujours aussi vite : " On y est presque Kate, c'est par ici ! ". Il essayait de me rassurer mais je savais qu’il avait vu que je n’était pas bien, je n’était pas pleurnicharde et je n’allait surement pas me plaindre mais ça me faisait tout de même mal. Nous arrivâmes alors enfin devant la grotte, celle-ci était d’une taille moyenne mais au moins l’intérieur était sec,la grotte semblait plutôt profonde. Ici nous pouvions enfin arrêter de gueuler comme des bœufs affamés. Ethan continua donc notre petite conversation. " C'était le 20 juillet mon anniversaire, mais on s'en fiche, dis moi tu n'aurais pas mal quelque part par hasard ? tu n'arrêtais pas de grimacer dans la jungle ". J’avais raison, il l’avait bien vue malgré le noir qu’il faisait. J’avais tout de même ma fiertè : « Non je n’ai rien, c’est juste une petite éraflure de rien du tout ! » J’avais mal au point de grimacer, mais pas au point de crier tout de même ! Je me posa alors par terre pour examiner ce que j’avais. Ce n’était presque rien, dans un à deux jours il n’y allait plus rien avoir ! " Je devrais faire un feu, la pluie était tiède, mais une fois ici, je commence à greloter ". Ethan trouva quelques branches au bout de la grotte et avec son briquet, il mi feu à un bout de son tee-shirt avant d’allumer le feu. Il baissa son regard jusqu'à son briquet avant de rajouter : " Comme quoi fumer ça peut aider parfois ! ". J’avais arrêter de fumer il y a un petit moment mais rien qu’a entendre le mot, suffisait à me donner l’envie d’avoir du tabac. « Merci de ne pas m’avoir laisser crever de froid sous la pluie, je ne savais pas se que j’allais faire.» Et oui ! J’aimais beaucoup aller explorer par mes propres moyens mais en cas de danger je ne savais pas quoi faire. « Sinon, qu’est-ce que tu fais sur cette île toi ? » Je ne l’avait pas vue lors de l’arriver en bateau donc je me demandais ce qu’il y faisait.

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Je n'étais pas vraiment doué lorsqu'il fallait faire connaissance avec un inconnu mais pour le moment tout se passait plutôt bien en dépit des circonstances. Peut être était-ce justement la situation qui favorisait les échanges sans pour autant que je réfléchisse à peser mes mots. J'avais simplement souri lorsque la jolie brune m'avait remercié, c'était la moindre des choses, j'étais peut être un enfoiré en tant normal, et ce sans le faire exprès, mais au fond j'étais rempli de bonté. Assis, les genoux repliés vers toi, tu observais Kate qui elle était toujours debout. " Assieds-toi, eh bien j'avais vu une annonce dans l'hôtel où je séjourne, je suis parti en bateau mais le guide me soulait tellement que je me suis échappé de la visite ! " j'avais fini par glousser et tendre mes mains vers le feu qui prenait. La chaleur dégourdissait mes doigts gelés. Étant très curieux, je me demandais à mon tour d'où venait cette étrangère, du même hôtel que moi, de la Floride ? Le mieux était de le demander, mais lorsqu'on était un pur handicapé de la vie, les mots se mélangeaient avant de sortir. " Et euh et... tu as fait comment toi pour atterrir ici ? Tu es de la région ou bien... " je n'arrêtais pas de racler ma gorge pour éclaircir ma voix qui était chevrotante. Ça se trouve je l'avais déjà croisé et je n'avais jamais encore porter mon attention sur elle, c'était fort dommage. J'étais beaucoup trop obnubilé par mes histoires que j'en oubliais la vraie vie. " Je peux voir ton éraflure au passage ? " avais-je enchaîné nerveusement, je ne lui laissais pas une seule seconde pour répondre, je me trahissais tout seul à vouloir repousser le silence.

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