Invité
est en ligne
Invité
LEANDRE AILDEN-PRINCE, MCAFFERTY fiche; en cours C'est le seize février à new york, que la famille mcafferty m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) léandre, ailden-prince. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale aisée. J'ai décidé de poursuivre des études à Harvard en droit, je suis maintenant en troisième année. Et pour terminer, je fais partie des mather house. |
Études le droit. autant l'avouer, c'est pas tellement le kiff de léandre de passer sa vie à défendre des gens. bon, si c'est un meurtrier, ou un politique qui viole une bonne femme dans une chambre d'hôtel, ça peut être marrant; mais les fraudes à l'assurance, les disputes conjugales, ça va bien cinq minutes. c'est pas non plus pour se donner bonne conscience, il en a pas. pourquoi, alors? 1) les meufs en droit sont toutes bonnes. sauf exceptions. 2) ça rapporte pas mal de tunes. si tu peux être payé presque mille dollars de l'heure, tu vas pas cracher d'ssus, j'me trompe? et même si léandre est pas tellement à sec en terme d'argent, ça fait toujours plais' de plus dépendre du compte de papa. 3) y'a pas de trois. le reste ça l'emmerde. le droit, c'est le seul truc qu'il supporte. et on dirait pas comme ça, mais le bonhomme est sacrément intelligent. ou il a une bonne mémoire, du moins. plutôt pratique dans ce genre d'études. | Caractère léandre, c'est le mec que tu détestes. il a baisé ta soeur, ta tante, ta mère; c'est celui qui a brisé ton couple alors que ça faisait six mois que tu vivais un idylle parfait. il est sûr de lui, et ça se voit. quand il passe devant toi, t'as qu'une seule envie : lui faire ravaler son égo et ses airs déplacés. mais c'est pas bon d'le chauffer alors tu restes tranquille, de toutes façons ça vaut mieux pour toi et tes potes. car léandre ne s'en prend jamais directement à la personne qu'il vise; il trouve ça tellement plus drôle de faire souffrir des gens qui n'y sont pour rien. tant qu'à faire, autant frapper d'une pierre deux coups. il aura aucun scrupule de te baiser pour mieux te manipuler; c'est un homme à chatte, et tout le monde le sait. mais s'il te plaît et que t'es pas un minimum bien foutue, espère même pas le mettre dans ton lit. si t'es moche, il te touche pas; c'est cruel, mais c'est comme ça. à vrai dire, la seule fille qu'il respecte, c'est lou. les autres, toutes des chagasses en chaleur, bonnes à se faire sauter vite fait dans des toilettes dégueulasses. c'est pas un gentlemen qui dégueule des phrases à la roméo&juliette. s'il a quelque chose à dire, il se gênera pas pour le faire. même si ça fait mal, même si c'est pas l'moment. |
Everyone Has Their Own Story
novembre, il y a deux ans. assis face à l'immense baie vitrée qui surplombait la cinquième avenue, léandre attendait, un verre à la main. depuis plus d'une heure, maintenant, il était là, comme un con, dans l'un des meilleurs restaurants de new york; il regardait les passants, réduits à l'état de fourmis, qui grouillaient sur les trottoirs. la serveuse, une brune un peu épaisse qui répondait au prénom de donia, faisait mille allers-retours, de sa table au bar, lui rapportant à chaque fois l'un de ces cocktails imbuvables mais qui vous retournent suffisamment le crâne pour que vous oubliez ce petit détail. il jeta un coup d'oeil furtif à sa montre; il avait l'impression de perdre son temps, d'attendre un fantôme, une personne qui - il le savait pertinemment - trouverait n'importe quelle excuse stupide pour annuler au dernier moment. ça faisait deux ans, deux ans qu'il ne l'avait pas vu, pas entendu; ils ne communiquaient que par mails, sms, un "joyeux anniversaire" quand il s'en rappelait, "et si on se voyait?" avant de reporter, à chaque fois. son portable traînait sur la table, prêt à vibrer, et léandre n'attendait que ça. qu'il lui envoie l'un de ses prétextes bidons pour qu'il puisse partir, la conscience libre. il rejoindrait lou à son appartement, ils regarderaient l'une de ces séries ridicules en buvant du champagne, ou ils s'enverraient en l'air, l'un ou l'autre. en tout cas, quelque chose de nettement plus intéressant que d'attendre, à une table réservée trois semaines à l'avance pour, au final, ne servir à rien. s'il s'écoutait, cela ferait bien longtemps qu'il se donnerait plus la peine de se déplacer. mais ça faisait plaisir à sa mère, et c'était tout ce qu'il pouvait lui donner, désormais. donia le tira de ses pensées, "vous voulez quelque chose d'autre?", le tout avec l'un de ces sourires vendeurs totalement simulés, et que léandre avait de plus en plus de mal à supporter. en la regardant bien, il se dit qu'elle devait être une sacrée bonne suceuse pour avoir obtenu un job dans un restaurant comme celui-là. aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'avait vu que des bonasses aux seins refaits, et qui trébuchent souvent parce qu'avec des talons de vingt centimètres faire le service devient compliqué, m'voyez. donia ressemblait plus à ces femmes au foyer débordées par le linge, la vaisselle et les gosses qui courent partout, attention bryan coure pas dans les escaliers, kevin tappe pas sur ta soeur, merci. "non, j'vais y aller", vingt-deux heures sonnait et il commençait à crever d'envie d'aller fumer une clope. une main sur son épaule l'arrêta alors qu'il se levait; sans même tourner, la tête, léandre se rassit, pendant qu'une boule énorme se formait au fond de sa gorge. cette gêne incontrôlable lorsqu'ils se retrouvaient dans la même pièce; ces soudaines bouffées de chaleur à chaque fois que leurs regards, identiques, se croisaient. "deux verres, s'il vous plaît." la serveuse s'éloigna, et le regard de son père glissa le long de ses courbes, un léger rictus sur les lèvres. "elle doit tailler de ces pipes pour avoir réussi à bosser ici" léandre détourna la tête, silencieux. il ne l'avait pas vu depuis vingt-quatre mois et c'était la première chose qu'il trouvait à dire. à l'inverse, qu'il le prenne dans ses bras et lui dise qu'il lui avait manqué l'aurait autant dérangé; cette barrière naturelle qui les éloignait lui convenait. elle était présente depuis toujours, et son père n'avait jamais essayé de la briser. il se contentait de ce que son fils avait à lui offrir; au meilleur des cas, pas grand chose. "c'est dingue c'que tu m'ressembles. physiquement, j'veux dire." sa gorge se serra un peu plus, ses doigts s'agrippèrent nerveusement à son costume; il n'avait aucune envie d'être là, aucune envie de supporter ses compliments paternels qui, d'une manière ou d'une autre, le flattaient toujours lui; aucune envie de le voir s'extasier sur leurs si nombreuses ressemblances pendant deux heures, parce qu'il n'avait pas envie de lui ressembler, voilà, il n'avait pas envie d'être comme lui, pas envie de devenir un enfoiré, même si c'était déjà le cas, même si c'était déjà fait, pas envie qu'il s'en vante, parce qu'il n'y avait rien à vanter. rien de quoi être fier. il se leva, "j'me casse, t'as qu'à la baiser pour passer le temps", balança un billet de cent dollars sur la table "comme ça tu perdras pas de temps à envoyer la facture à maman" et quitta le restaurant aussi vite qu'il le put. une fois dehors, l'air frais de l'hiver lui fouetta le visage si violemment que quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux. il les essuya d'un revers de manche et saisit son portable au fond de sa poche. "lou? t'es chez toi? j'arrive. prépare le champagne."
the face behind
↬ PSEUDO/PRÉNOM - shonnie/clémentine. ↬ ÂGE - quinze ans. ↬ PAYS/RÉGIONS - france/nord. ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - bazzartchéri. ↬ TES IMPRESSIONS - il roxx du poney. ↬ CRÉDIT(S) - tumblr&aeroplane. ↬ AVATAR - sean o'pry. ↬ SCÉNARIO OU PI? - scénario. ↬ LE MOT DE LA FIN - c'est l'histoire d'un pingouin qui lève une jambe, il trouve ça drôle alors il lève la deuxième, et il tombe. |
(Invité)