The come back (PV Artémis)

Le soleil, les cocktails, la farniente… Un ensemble réjouissant pour des vacances qui promettaient de l’être tout autant. Voilà ce que je me répétais intérieurement tout en prenant le chemin de la piscine de l’hôtel où tous les étudiants d’Harvard participant au summer camp étaient logés pour la saison estivale. Drap de bain sous le bras, short de bain sur moi, tongs aux pieds, je marchai en direction du bassin. Je repérai rapidement un transat de libre et j’y posai ma serviette. J’enlevai ensuite mon T shirt que je jetai en boule sur la chaise longue. J’avais décidé de faire abstraction des ombres au tableau : le retour de Rosalia qui voulait semer la zizanie dans la vie de mon meilleur pote, l’éloignement de Calypso depuis la fameuse soirée du bal ou encore ma prise de bec avec Denys à propos de Camms. Et quel meilleur moyen que d’aller faire un plongeon dans l’eau turquoise que l’hôtel  mettait à notre disposition ? Je pris un peu d’élan et m’élançai tête la première. Le contact de l’eau rafraichit immédiatement et agréablement ma peau échauffée par le soleil de floride. Après quelques brasses, je me sentais déjà nettement mieux. Je savourais ce moment quand un nageur plongea à quelques mètres de moi, me surprenant quelque peu. « Hey toi ! Tu peux pas faire attention ? » m’exclamai-je d’un ton un peu bourru. Lorsque la tête du plongeur émergea de l’eau, mon expression grincheuse s’effaça et céda aussitôt la plage à un large sourire : Artémis ! Il était là, en chair et en os et c’était lui qui venait de plonger à côté de moi. « Arty ?!? » Je ne m’attendais vraiment pas à croiser mon frère ainé, engagé dans l’armée, ici à KeyWest. Je le pensais à des milliers de kilomètres de là. Mais en même temps, il me manquait tellement ces derniers temps que je ne réfléchis pas une seconde de plus à chercher le pourquoi du comment. Je m’avançai jusqu’à lui pour le serrer dans mes bras, manquant de le couler par la même occasion tellement mon enthousiasme de le retrouver était grand. « Ca alors ! Ca fait trop de bien de te voir frangin ! » fis-je avec un grand sourire après l'avoir relâché.