FIORELLA RUSSO › madison bailey

un Papà, c'est Paolo Russo. Il a trente trois ans lorsque je nais dans la ville de Pescara, dans le Sud de l'Italie. Mamma, c'est Christina Russo, elle en a alors trente et un. Je suis la petite deuxième de la famille puisqu'ils ont également eu Matteo, de trois ans mon ainé. Mes parents se sont rencontrés alors que ma mère voyageait en Europe après ses études ; le coup de foudre l'a poussé à quitter le pays de l'Oncle Sam pour l'Italie. › deux Nous avons grandi dans la ville de Vasto, à environ une heure de Pescara. Une petite ville côtière bordée par la Mer Adriatique. Papà était traducteur Italien/Anglais et Mamma une professeure d'anglais. Notre situation financière a toujours été un peu bancale en Italie, car la traduction est un métier assez bouché dans lequel Papà avait du mal à trouver beaucoup de travail. Malgré ça, nous étions heureux·ses. Notre apparement se trouvait à environ vingt minutes à pieds de la plage et mon frère et moi y passions une bonne partie de nos week-ends. › trois En 2017, mes parents prennent une décision importante : aller vivre à Boston, d'où vient Mamma qui commence à avoir le mal du pays et qui pense que Papà pourrait trouver un job plus stable. Avec beaucoup de chance, le consulat Italien à Boston cherchait du personnel : le genre de job parfait pour mon père.  Mon frère, qui avait été accepté à l'université de Rome à la rentrée, décide de rester en Italie alors que nous plions bagages mes parents et moi. › quatre Le mal du pays. Je l'ai très vite ressenti. Surtout que Boston n'est vraiment pas comparable à la région des Abruzzes d'où je viens. La plage me manquait. Le marché nocturne de Vasto me manquait. Mes ami·e·s me manquaient. La nourriture me manquait. Au lieu de ça, je n'avais que la malbouffe américaine et cette culture tellement différente de ce que j'avais l'habitude à un âge où on se cherche. Mais mon père se plaisait ici et son poste au consulat d'Italie était bénéfique pour lui et pour les finances de la famille. › cinq Son aisance en langues étrangères et en géographie la pousse à vouloir travailler dans le tourisme. Mais n'ayant pas beaucoup voyagé, je décide de faire une année sabbatique après le lycée. Au programme ? Huit mois dans une famille en tant que Au Pair à Melbourne, en Australie. Une fois l'année scolaire terminée, je profite de l'été pour faire du backbapcking en Asie : Laos, Vietnam, Cambodge, Corée du Sud et Japon. › six Durant son année à l'étranger, je développe mes réseaux pour partager mon expérience avec ma famille  puis, avec près de 200 000 abonné·e·s. › sept Malgré la distance, je suis très proche de mon frère qui est aujourd'hui professeur d'Italien à Rome. Il vient nous voir quasiment tous les étés : mon moment préféré puisque je lui demande de me ramener pleins de gâteaux et nourriture Italienne qu'on ne trouve pas à Boston.  › huit J'ai pour projet de lancer ma propre affaire de tourisme une fois diplômée : c'est pour ça que je veux faire un Master après mon BA, afin de me spécialiser dans le développement d'entreprise touristique. › neuf Je travaille avec le comité étudiant d'Harvard qui organise les tours guidés de l'université pour les touristes : même si mes parents m'aident financièrement, j'aime l'indépendance et l'idée de ne rien devoir à personne et de se faire son propre argent. C'est également un excellent exercice pour ses études. › dix J'ai découvert mon asexualité alors que j'étais au lycée, quand toutes mes copines parlaient sans arrêt de crush et de garçons sur lesquelles elles fantasmaient. Au début, je pensais être gay, car je ne trouvais aucun de ces garçons attirants et je ne pensais absolument jamais au sexe. Mais je me suis rendue compte que je ne trouvais pas forcément les filles plus attirantes non plus, alors après quelques recherches, j'ai trouvé la définition du mot asexualité. Une identité qui me correspondait complètement et dont j'en découvre encore les nuances aujourd'hui.