tw : ràs.
@Shade R. Crowley -- C’était pas vraiment toi, d'agir aussi spontanément. Pas dans ce genre de circonstances. Mais t’en pouvait plus d’éplucher les annonces à la recherche d’un nouveau colocataire maintenant que Christian avait décidé de finalement retourner vivre chez ses parents, et il y avait le perpétuel conflit interne entre l'envie de crier bon débarras ! et celui de le maudire car tu te retrouvais une nouvelle fois dans une situation compliquée et que tes économies ne pourraient pas survivre plus de quelques mois à devoir payer seul le loyer. T'avais eu le besoin de prendre l’air pourtant, d'arrêter d’y penser, à rouvrir l’application de ton meetsme que tu avais quelque peu délaissé, chercher une âme à qui parler quand la solitude se faisait trop longue. Juste une mauvaise passe ta petite voix te disait, qui se rajoutait à la liste entre le manque d’argent et le redoublement de ta première année de master. Alors y a eu l’envie de la rencontre, à savoir que de ton côté ça n'irait pas plus loin, mais le dîner romantique dans un restaurant italien de la ville qui t’était inconnu semblait une opportunité trop belle pour la laisser passer - puis c'était lui qui t'invitait, alors en parfait gentleman il allait sûrement payer non ? A te changer de tes précieuses nouilles instantanées qui constituaient la majeure partie de tes repas - pas une once du talent de mamie dans le domaine de la cuisine, bon qu'à éplucher et couper les légumes en morceaux comme le parfait petit commis. Alors tu te retrouvais là, à pas loin d'être vingt-deux heures, le cul assis sur une chaise, à grignoter un bout du pain que le serveur t’avais laissé sur la table en attendant que ton rendez-vous arrive - l’éternel coup d'œil sur l'écran du cellulaire alors qu'aucun nouveau message n’y reposait, et malgré tout, y avait l'absence d'une quelconque âme en face de ta table ; et wow, c’était incroyablement embarrassant, à bientôt faire trente minutes que t’étais là, à plus oser lever la tête de peur de croiser le regard avec le serveur et d’y voir se refléter la pitié dans ses iris. Pourtant, il allait bien falloir que tu trouves comment te lever de ta chaise et sortir d’ici sans avoir l'air trop ridicule - et mon dieu, t’espérais que personne n'allait t'arrêter pour que tu règles une quelconque note sur le pain avalé car là ce serait totalement humiliant. Encore quelques minutes, puis j’y vais.
(SeoHo Min)
« j'vais pas t'mentir : j'suis pas vraiment ton prince charmant, si tu veux bien sortir avec moi, c'est pour le pire, j'ai rien à t'offrir, à part des mauvais souvenirs. ça sera p't-êt' pas tous les jours la fête, j'suis qu'un homme : j'réfléchis pas toujours avec ma tête. maintenant tu sais à quoi t'en tenir, si tu veux bien sortir avec moi : c'est pour le pire. » |