comme un fantôme w/lenny

@Lenny Shipley — furtive sera la venue quand tu sais que tu dois repartir dans quelques jours. prise au piège, c'est l'impression que tu as. le corps qui continue d'avancer alors que la tête, elle tourne en boucle. c'est les mains chargés que tu arrives. tu ne prends pas le temps de frapper. cherche l'effet de surprise. tu sais pourtant que tu es une des raisons de ce bordel. ouvre la porte, pense le trouver là dans son lit mais rien du tout. dépose le sac sur la petite table en attendant patiemment qu'il arrive. silence tu es.

@Ollie Browns — L'austérité de l'hôpital, avec sa cacophonie et ses ballets. Les chemins inlassables entre les corridors et les salles de réunions. Les gémissements, reniflements et autres larmes. Un soupire te brûle constamment la gorge alors que la pendule régresse. Il est des personnes qui, à demeurer ainsi seuls entre ces murs, finissent pas disparaître. Ils se défont avec les minutes. Ils arpentent le carrelage d'un pas lourds, les cernes sous les yeux. Toi, tu conserves encore quelques essences. Ton esprit est un relief accidenté, où se dévoile désormais une nudité sauvage. Seuls les rapaces s'amusent encore de ta carcasse, un royaume de ruine. L'heure du temps de parole s'écoule finalement et tu sais recevoir sa visite aujourd'hui. Tu déambules jusqu'à ta chambre d'un pas pressé pour découvrir son silence. « Salut »

@Lenny Shipley — allongé sur le lit. fixe le plafond. terne. t'as du mal à imaginer qu'ici, ils sont en train de le sauver. allure de prison. angoisse qui monte à l'idée même d'être enfermer dans cette pièce. odeur du macdo qui se répand dans la pièce, t'es même pas sûr d'avoir le droit de lui ramener ça. la porte qui s'ouvre et le buste qui se redresse. " salut " sourire timide. tu te surprends à ne pas savoir comment lui parler. tu te redresses pour t'élèver. hésitante. le corps qui vient comme même l'enlacer. bras qui s'enroule autour de son cou. " j'espère que t'as faim "  

@Ollie Browns — Paraît il que le temps apaise toute douleur. Que tout peut s'oublier. Les sourires et les pleurs. Les sentiments et les germes de la rancœur. Pourtant, son parfum fait frissonner ton épiderme et tes bras s'enroulent trop naturellement autour de sa taille. Elle tord encore l'ensemble des fibres de ton coeur. Tu soulèves sa silhouette dans les airs, profitant de ton regain d'énergie. De tes forces récupérées par ces soins austères. Cette prison pâle permet des miracles n'est-ce pas ? Ton squelette affleure encore et ton endurance est maigre... Néanmoins l'adrénaline permet cette excentricité. « Comme un loup. »

@Lenny Shipley — encercle son cou. étreinte sans ambiguïté. cherche juste à combler la culpabilité. celle qui persiste à son sujet. corps plus docile, tu les sens moins ses os. ceux qui t'avaient presque effrayer la dernière fois. les pieds qui ne touchent plus le sol. " t'as repris des forces c'est bien " rassurant même. l'étreinte qui se termine, tu réajustes tes vêtements. " alors je t'en pris. " montre le macdo. toi, t'as pas vraiment faim. l'appétit presque inexistante. " ton lit est vachement dur... " prends une chaise pour s'approcher  

@Ollie Browns — — C'est sûr que j'fais moins peur que la dernière fois. Ton myocarde pleure. Des saignements incessants qui s'infiltrent partout, noyant tes moindres espérances. Tes expirations sont difficiles, ton souffle chargé de ces larmes ferreuses. Vous êtes des étrangers, assis chacun sur un bord de falaise. L'abysse sous vos pieds. — Ouais, c'pas le plus confortable. Mon père avait pas les moyens de m'envoyer... dans un meilleur endroit. Mais ça fait l'taff. Tu attrapes la seconde chaise de la pièce pour t'asseoir avant de commencer à manger.