Boule au ventre, mais l’envie d’le faire pour toi, de t’aider, trouver tes réponses. J’ai eu les miennes il y a un an maintenant, mais j’connais cette sensation. L’idée d’se détester, d’être sale, d’avoir laisser une part d’intimité à cet inconnu qui ne l’est plus pour moi. Quand bien même il n’y a pas eu acte en lui-même. Comme je t’ai dit, j’suis encore capable d’sentir ses doigts quand il a tenté de baisser la bretelle de mon haut. Ses lèvres immondes dans mon cou, incapable d’bouger. Si Sybil n’avait pas été là à c’moment là… Si c’que j’ai vécu peut aider, alors j’le fais sans hésiter. Encore plus pour une pote comme toi. « C’était bien là ? » La voiture garée, trajet silencieux, montrant du doigt le bar fermé, et l’habitation qui s’trouve juste au-dessus, les rideaux qui sont ouverts. Ta main que j’prend dans la mienne. « On repart quand tu veux ok ? » Sans savoir c’que c’mec, cet organisateur d’la soirée aurait à nous dire. Espérant qu’il puisse reconnaître quelques personnes sur tes photos.
(Aurea Carlson)