miss gaffeuse (( cassie & clémence #2 ))

mention de décès, deuil

Les parents de Cassie n’étaient évidemment pas présents sur Boston au moment du Parents’ Week end. Famille endeuillée, ils ont préféré s’en aller et laisser leur fille seule. Ne se souciant pas de son deuil à elle. Comme la tradition le voulait, depuis qu’elle avait apprit la mort de son frère, elle était vêtue de noir. Couleur qui passait facilement en cette saison automnale. Le campus était rarement aussi rempli, surtout en plein week end. Cassie s’y baladait. Sans savoir ce qu’elle cherchait. Peut-être juste se perdre parmi la foule. S’y fondre et se faire oublier. Disparaitre. Mais un sourire s’afficha tout de même sur son visage lorsqu’elle vit sa concurrente du concours. Elle marcha rapidement vers elle. Plus certaine de son prénom, elle lui fit un signe… « Clé… » Mentine ? Non non Cassie. « Excuse-moi je me rappelle que du prénom de ton copain Gabe ! » Petite mine, mais son esprit était embrouillé depuis quelques jours. « Ca va ? et lui alors ? Tu lui as fais ta fameuse tarte aux pommes ? » Ne fit même pas attentionx aux deux personnes à ses côtés. Surement ses parents.

@Clémence Pastor

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Étonnement, tes parents avaient fait le déplacement jusqu’à Boston pour te rendre visite en ce week-end parents-élèves. Ton père avait prétexté vouloir revoir quelques potes du MIT pour au final passer du temps avec toi et embarquer ta mère dans ce voyage. Qui aurait cru qu’elle accepterait de sortir de son confort monégasque pour voir sa fille ? Te promenant avec les deux sur le campus, tu finis par distinguer une silhouette familière à laquelle tu souris, mais cette esquisse disparut presque aussitôt alors qu’elle évoque Gabe et votre relation dont tes parents n’étaient pas au courant. Tu entendis ta mère prendre un ton assez sec en t’appelant comme pour te forcer à répondre à une question que tu savais imminente. — Clémence. Mais juste Clem, c’est bien ! Tu ignores alors ta mère qui tire doucement sur la manche de ton haut et te lances un regard peu commode. — Maman, attends s’il te plaît. Que tu souffles, avant de chuchoter à Cassie se partir un peu plus loin, mais, ton père te somma de rester ici, comme si tu avais encore dix ans. — Non pas encore, il a été malade quelques jours donc j’attendrais qu’il se sente mieux.

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Cassie sentit une vague de tension l’envahir tandis que la femme aux côtés de Clémence la fixait, l’air de ne pas apprécier ce qui se passait. Ce qui devait être son père, de son côté, semblait plus observateur, patient, prêt à écouter ce qu’elle allait dire. Elle prit une profonde inspiration et adressa un sourire discret à Clem, qui, malgré la gêne de la situation, semblait essayer de lui parler le plus naturellement possible. « Ah voilà c’est ça Clémence, la reine de la tarte ! » dit-elle en souriant. « Fallait lui faire une bonne soupe à ton mec. » lança-t-elle, oubliant déjà les deux parents présents. Cassie baissa légèrement les yeux, et remarqua alors le petite ventre de Clémence. Ouvrant la bouche, hébétée, elle la regarda. « Mais ton ventre… » dit-elle sans réfléchir. Soit elle avait mangé trop de tarte soit, il y avait bien un mini Gabe là-dessous.

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Les dents serrées, tu aurais dû préciser à Cassie que tes parents n’étaient pas encore au courant que tu t’étais remise avec Gabriel et encore moins que tu attendais un enfant de lui. Tu tentais de sourire le plus naturellement possible pour cacher ton malaise même si sa remarque sur la soupe n'était pas fausse. Mais bon, t’avais eu peur de lui faire une soupe et qu’il ne l’appréciait pas. Tu savais que les briques industrielles seraient une valeur sûre alors, tu lui en avais acheté et laissé chez lui pour qu’il puisse apaiser sa gorge, en plus de quelques bouteilles de lait. Pourtant, tu commençais à sentir ta mère bouillir avant qu’elle n’attrape ton bras fermement et te tire vers elle, regardant ton petit ventre et s’exclamant comme si tu avais commis la pire chose. Une conversation mouvementée s'était faite entre toi et ta mère avant qu’elle ne finisse par se calmer et que ton père vienne mettre son grain de sel, étrangement pas pour foutre plus la merde. « Tant que c’est avec Gabe et pas le premier venu, on devrait accepter le fait que tu vas devenir mère » qu’il souffle alors que ta mère commence à parler de tes études que tu étais en train de gâcher. Un râle s’échappe de tes lippes avant que tu n'attrapes Cassie par le bras. — Viens, on va boire un chocolat chaud. Si je reste là, elle ne va pas arrêter et je vais finir par m’énerver… Tu adorais ta mère, mais là t’avais pas envie de te disputer avec. Ton père la calmant un peu finit par te faire signe de partir et tu laisses éclater un petit sanglot. — Pardon, je suis trop à fleurs de peau avec les hormones…

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Cassie se laissa entraîner sans protester, sentant bien que son amie avait besoin d’un peu de réconfort. L’agitation autour de cette nouvelle et la réaction intense de sa mère avaient créé une atmosphère pesante. Elle comprenait parfaitement l'émotion de son amie, tiraillée entre le bonheur d'une nouvelle vie à venir et la pression des attentes familiales. Les hormones, bien sûr, mais aussi l’inévitable inquiétude de décevoir ceux qu’on aime. Cassie serra doucement son bras, lui offrant un sourire bienveillant. « Ne t’excuse pas. C’est complètement normal, tout ça… T’as beaucoup à gérer. » Elle inspira profondément, sentant une vague de tendresse pour son amie qui se trouvait plongée dans une période de transition aussi émotive que délicate. « Allez, ce chocolat chaud va te faire du bien. Et pour tes parents, dis-toi que ça leur passera. Ils finiront par comprendre. Gabe est là pour toi, moi aussi, et tu n’as rien gâché. Juste… fais ce qui te rend heureuse. » Cassie savait qu’elle ne pouvait pas alléger toute la charge qui pesait sur ses épaules, mais elle espérait au moins lui offrir un peu de soutien et d’apaisement en cette journée mouvementée. Et toute cette tension qu’elle avait elle-même rajouté sans le vouloir.

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Tu ne pensais pas annoncer tout cela à tes parents de la sorte et, même si tu étais quelque peu déçue de la manière dont les choses avaient été abordées, ce qui te décevait le plus était la réaction exagérée de ta mère qui faisait tout un esclandre pour si peu. Enfin si peu… Mais tu étais une élève studieuse, tu avais de bonnes notes à l’école, tu aimais Gabe et il était apprécié de ta famille. Pourquoi alors ce bébé semblait si peu apprécié de sa part ? Tu attrapes alors Cassie par le bras, la suppliant de te faire partir de cet environnement tendu, mais tu avais rapidement craqué. T’excusant, tu finis par lui accorder un sourire avant de marcher petit à petit vers le café le plus proche. — Merci… Disons que c’est surtout ma mère qui pense que je vais gâcher ma vie, peu importe ce que je fais ou ne fais pas justement. Et pourtant, c’était elle qui adorait Gabe et qui m’avait répété plusieurs fois qu’elle aurait aimé que je fasse ma vie avec un « mec aussi gentil, mignon et attentionné. » Enfin bref… T’espérais vraiment que ça lui passe. — Et toi alors ? Tu as essayé les tartes avec ton amoureux ?

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Cassie l'écouta avec attention, voyant bien la peine et la frustration dans ses yeux. La réaction de sa mère l’avait aussi interpellée, même si elle ne la surprenait pas complètement. Elle connaissait un peu cette peur du regard parental et de l’impression d’être constamment scrutée, évaluée. Elle hocha doucement la tête, un air de compréhension teinté de compassion sur le visage. « Ta mère a peut-être besoin de temps pour accepter l’idée. Parfois, c’est plus le changement qui fait peur aux gens qu’autre chose… Et puis, tu n’as rien à te reprocher, tu fais tout pour réussir, pour construire quelque chose de solide avec Gabe. Un bébé, c’est peut-être soudain pour elle, mais je suis sûre qu’elle finira par voir que ce n’est pas une mauvaise chose, » ajouta-t-elle en posant une main réconfortante sur son épaule. Elle se dirigea avec elle vers le café, espérant que cette pause loin de la tension familiale leur ferait du bien. Cassie sourit légèrement en entendant sa question sur la tarte et son amoureux. « Eh bien, disons qu’on n’a pas encore eu le temps. Mais au pire, on fera quelque chose pour Noël, ensembles. Genre des cookies. » Elle leva les yeux vers Clémence, un sourire au coin des lèvres. « Mais vas-y raconte ! Je veux tout savoir. » Elle laissa échapper un petit rire, tout en laissant défiler son regard sur son petit ventre légèrement arrondi.

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Le regard des parents était toujours quelque chose dont tu avais peur. Tu avais peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas vraiment arriver à te sentir légitime de porter un nom de famille aussi prestigieux que le tien. Même si dans le reste du monde, tu pouvais passer pour une fille normale, aux yeux des Monégasques, tu étais aussi importante que la famille princière et ça, ça te foutais un coup de pression supplémentaire. Un léger soupir se fit entendre alors que tu te laisses guider par la blonde, comme si vous étiez deux meilleures amies qui avaient besoin de discuter, loin des regards indiscrets. — Je sais pas trop… Ça a toujours été la plus stricte de la famille donc, j’ai peur qu’elle n’accepte jamais que je puisse être maman aussi jeune et avoir des perspectives d’avenir différentes de celles que j’avais en arrivant à Boston. Parce que tu ne pensais pas en arrivant ici, tomber sur l’amour, et pas seulement une amourette de passage, mais un réel partenaire de vie avec qui tu projetais un avenir encore incertain, mais que tu voyais joyeux. — C’est cool aussi les cookies ! Et puis, tu peux en laisser dans une assiette avec un verre de lait pour le père Noël ! Tu rigoles en remarquant ta phrase un peu enfantine avant de secouer la tête. — Enfin, tu vois ce que je veux dire. Et tu suivis son regard qui venait à se poser sur ton petit ventre, à peine visible, mais déjà présent. — Si tu veux tout savoir, c’est un accident. Que tu commences, laissant un léger silence peser dans l’atmosphère avant de sourire. — On a fêté son anniversaire, on était un peu trop dans le mood et il a oublié de mettre un préservatif. Moi, je suis censée être sous implant, mais visiblement, le petit pourcentage de risque à décidé de s’abattre sur nous. Puis dans un petit geste, tu viens caresser le bas de ton ventre, pensive. — On a rendez-vous dans la semaine pour la première échographie.

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