Deux filles, un gars et une chèvre ¦ Cory

Elle grimace en voyant sa soeur se fait attraper par la douane pour un contrôle surprise. La poisse, mais la belle elle ne sait pas trop si c'est juste la faute à pas de chance ou à cause de leurs noms. Probablement un peu des deux, mêmes si la plus jeune passe sans soucis la douane et fort heureusement car ainsi elle peut aller récupérer les valises.Bien que les valises de sa soeur seront également contrôlé par les douaniers. Allez savoir pourquoi sa tombe sur elle. La plus jeune des Vannucci s'avance alors vers la zone des tapis roulants pour attendre l'arrivée de ses valises. Chiara se retrouve donc à attendre de longue minutes avant de finalement voir une première valise arrivée, malheureusement pas la sienne. Elle croise les bras alors en soupirant. Clairement ça aurait été plus fun avec sa frangine à côté pour discuter et passer le temps. Plus encore en sachant que la belle est angoissée de devoir laisser Chanel en quarantaine pendant quelques jours... Réglementation obligatoire après un transfert d'un animal... L'enfer pour elle et pour la chèvre... Elle angoisse de savoir comment va être traité sa chèvre et surtout comment l'animal va vivre cette situation.

Se rongeant l'ongle du pouce en regardant les valises défilées devant elle, elle sait qu'elle devrait surtout s'inquiéter de la rencontre qui approche... Celle avec son frère, avec le fameux Romero Vannucci, demi-frère inconnu au bataillon. Il sursaute un peu quand elle voit sa valise passer devant elle. Elle se précipite alors pour récupérer son bien. Tirant alors sa valise pour la faire rouler derrière elle, elle prend maintenant la direction de la porte de sortie. Elle se stoppe pourtant une dernière fois, regardant en arrière en espérant voir sa soeur arrivée en courant mais non... Il n'y a que des inconnus. Elle prend une profonde inspiration et s'élance alors malgré l'angoisse, malgré la boule au ventre qui se manifeste.

La porte est franchie. Pendant un instant, elle se sent totalement seule et perdue dans ce grand aéroport. Elle cherche Romero, mais ignore si en réalité il a un visage qui lui sera familier. Est-ce qu'il tient de leur père ou pas du tout ? Elle en sait rien... Elle se concentre alors sur les écriteaux, sans même savoir ce que l'homme peut bien avoir écrit dessus...

I try to turn off my mind
But I'm screaming inside like (oh-oh-oh-oh)
Say these words on repeat
While I'm trying to breathe
Now you're counting on me
So I fake a smile

Un mouvement pour chasser les tensions de la journée qui cumule à ton cou. À peine t'as fini ton quart à la caserne que t'as dû passer rapidos chez toi pour prendre une douche et enfiler quelque chose de plus approprié à ta tâche qui t'attends. C'est loin d'être le premier transport que tu fais pour Santino et par conséquent, tu sais que c'est pas un ramassage régulier. Tu connais assez ton père pour connaître ses habitudes, comprendre les sous-entendus de son langage. Tu ne vas pas chercher l'un de tes "oncles" pour le conduire dans un safe house ni l'une de tes "tantes" en pleine nuit, devant la faire changer d'état le plus rapidement possible, ou pas l'un de tes "cousins" que tu dois amener à ta mère avant de recevoir de nouvelles indications. Non. Aujourd'hui, tu vas chercher "deux jeunes femmes". Et ça c'est un nouveau terme pour toi. Aussi stupide que ça puisse paraître. Tu sais ce que ça veut dire dans l'anglais courant, mais dans la langue de Santino Vannucci, tu sais pas. Et ça t'emmerde. Parce qu'il te cache quelque chose et ça peut apporter des conséquences vu le milieu dans lequel il trempe.

T'as leur deux prénoms sur un petit écriteau pour leur arrivée. Y'a que ça. …Du moins, jusqu'à ce que ton téléphone vibre dans ta poche arrière. Reconnaissant le numéro, tu décroches automatiquement, sa voix coupant rapidement les salutations pour aller directement au but : est-ce que l'avion a atterri. Oui. La conversation est concise, précise et surtout rapide. T'as cependant le plaisir d'avoir un peu plus de précision et t'as même l'envoi d'une photo des dites "jeunes femmes". Mignonnes… penses-tu en les apercevant. Une fois que t'as confirmé que t'as bien reçu le tout et l'adresse de livraison, t'as droit au dernier conseil :

- Oh et... Romero?
- Hum? Fais-tu simplement pour lui assurer qu'il a ton attention.
- Fais-leur bien attention : ce sont mes filles.

L'exclamation de surprise quitte tes lèvres, retrouvant l'allemand dans lequel t'as grandi. Pourtant, tout ce qui te répond, c'est la tonalité puisque ton père a raccroché après avoir lâché cette bombe. C'est quoi ce bordel!? Sonné, tu fixes un instant l'écran noir de ton téléphone comme s'il pouvait t'apporter la moindre réponse, comme si ton père allait te rappeler pour te dire que c'est qu'une plaisanterie. Ou plus réaliste : qu'il s'est mal exprimé et qu'il a voulu te dire d'en prendre soin comme si c'était les siennes. Pourtant, ton propre reflet que t'envoies l'écran éteint ne t'apporte qu'une confirmation : si ce sont vraiment les filles de Santino… il s'agit aussi de tes demi-soeurs.

F*ck!

• @Chiara Vannucci

La valise qui roule à ses côtés rythmant ses pas. Elle franchit le dernier portail arrivant maintenant dans le hall de l'aéroport où tout un tas de personnes attendent les voyageurs. Elle observe les environs, remarque des familles qui accueillent leur fils, filles, parents, etc. C'est beau tout ça vraiment. Elle, elle sait qu'elle n'aurait pas droit à une accolade car l'homme qui est supposé l'attendre, même si c'est son demi-frère, elle ne l'a jamais vu avant aujourd'hui. Elle sait donc qu'elle n'aura absolument pas droit à une embrassade chaleureuse. De même quand elle retournera en Italie, peut-être que de la part de sa mère oui mais si son père fait le déplacement, il ne réagirait que trop peu sur la belle venait à le prendre dans ses bras. Homme trop peu tactile même avec elle.

Ses yeux se posent alors sur les affichent à la recherche de son nom ou de son prénom et celui de sa frangine. Est-ce que Romero est également au courant pour Chanel ? Pense-t-il qu'il doit attendre trois filles du coups si on lui a dit uniquement les prénoms ? Elle rigolerait bien de celui la cadette. Une méprise qu'elle trouverait des plus hilarante.

Chiara repère alors l'écriteau avec son prénom et celui de sa soeur et un sourire prend place sur ses lippes. C'est le moment de vérité. Elle prend une petite respiration, relève le regard sur le facié de l'homme qui tient le panneau. La ressemblance avec son père est indéniable. Clairement, Il ne fait aucune doute que c'est lui Romero.

Son sourire s'élargie un peu plus, se rappelant que la consigne de base c'est se fondre dans la foule, passer inaperçue. Elle s'approche alors, faisant des enjambés alors de plus en plus grande, jusqu'à finir par lâcher sa valise pour sauter dans les bras de celui qu'elle connait sous le prénom de Roméro uniquement. "Mon frère !" C'est bien comme ça que les autres filles ont fait non ? Celles qu'elle a observer rapidement du coin de l'oeil. Ou bien peut-être qu'elle en a fait un peu trop ? Dans tout les cas, elle ne loupe pas une miette de l'expression du premier Vannucci.

I try to turn off my mind
But I'm screaming inside like (oh-oh-oh-oh)
Say these words on repeat
While I'm trying to breathe
Now you're counting on me
So I fake a smile

Écran qui s'illuminera pas de nouveaux et tu connais depuis longtemps la futilité d'essayer de le joindre lorsqu'il a décidé que la conversation était terminée. T'auras pas de réponse aujourd'hui. Pas de rectification. Pas d'explications. T'es coincé avec la bombe qu'il t'a balancé au visage et tu dois faire avec.

Rangeant donc ton téléphone, ton téléphone, t'en passe une main sur ton visage, passant sur tes yeux fermés avant de masser faiblement l'arrête de ton nez, puis de passer sur sa bouche, glissant de ton menton pour tomber à ton côté alors que t'en retrouve la vue. Tes iris pâles passent sur la foule qui s'assemble dans une certaine pagaille attendant de voir arriver ceux et celles qu'ils attendent avec fébrilité pour la plupart. Tu croises certains regards, mais aucune rencontre ne tient réellement. Aucun observateur un peu trop attentif. C'est déjà un bon point pour la progéniture Vannucci qui passera les portes bientôt. T'essaies d'être détâcher, te disant que tu vas mettre tout ça au clair avec Santino après coup, quand tout sera calme, que le transport sera bien fait et que le précieux colis sera bien sécurisé. Pourtant… Pourtant, ça te fatigue de l'intérieur. Comment il a pu passé des années sans dire un mot au sujet de ses enfants, de ces demis-soeurs dont t'ignorais entièrement l'existence. Est-ce qu'il a d'autres gamins que tu connais pas?

Les exclamations commencent à fuser de part et d'autre autour de toi, te ramenant dans l'instant présent au lieu d'une vie de famille en Italie à laquelle tu connais clairement rien. Réunion touchante entre les différentes personnes présentes et les nouveaux arrivants, ton regard scruttent d'ailleurs plus les nouveaux arrivants, cherchant les deux jeunes femmes, jusqu'à ce que…

Écriteau qui s'envole. Tes réflexes réagissent avant que ton cerveau ne veuille bien admettre ce qui se passe, refermant tes bras solidement sur la petite chose qui s'est précipitée sur toi, lui évitant probablement l'impression de se prendre un mur. T'en baisses finalement tes billes bleus pour croiser deux ambres... Une seconde passe, deux… pendant lesquelles ton cerveau essaient d'assimiler la situation tout autant que d'enregistrer chaque détail du visage qui se trouve devant toi.

- Hey la puce, souffles-tu en retrouvant progressivement tes sens. Fais bon voyage? La questionnes-tu comme si c'était tout à fait normal de vous tenir là, l'un devant l'autre. T'en relèves cependant la tête, cherchant parmi la foule, avant de questionner : Où est ta soeur?

Votre soeur… Holy sh*t, ça va te prendre du temps à la capter correctement celle-là.

• @Chiara Vannucci

Brans enlacé autour de cet homme qu'elle rencontre pour la première fois, de ce demi-frère inconnu. Elle tente juste de se fondre dans la foule et peut-être aussi un peu de provoquer son aîné. Ils ne se connaissent pas, c'est la première fois qu'elle voit son visage, la première fois qu'elle sent son parfum. Elle lui trouve facilement des points physique en commun avec son père. Chiara détaille son visage, le regard pâle de celui-ci qui jure avec le sang italien qui coule dans ses veines. Elle sourit doucement, alors que la surprise laisse enfin place à quelque chose d'autre sur le visage de Romero. Il prend la parole, pour la saluer. Surnom affectueux qu'il lui donne alors même que probablement il ignore qui des deux filles elle est. Elle pourrait pendant un instant lui faire croire qu'elle est sa soeur, qu'elle est la seconde et pas la plus jeune. Ou bien est-ce que leur père à été précis en disant qui était qui ? Une photo avec le prénom ? C'est tout à fait possible car elle le sait que son père ne laisse jamais rien au hasard.

Elle relâche son emprise sur lui, reculant légèrement avant de pivoter pour ramasser sa valise qui dans l'action à fini sa route allongé près d'eux. "Ma soeur ?" Questionne-t-elle alors l'air de rien. Désireuse de l'ennuyer un peu, de tester ses réactions toujours. Elle ignore ce qu'il sait réellement et jouer ainsi est peut-être un bon moyen de le savoir n'est-ce pas. Elle ne précise d'ailleurs rien de plus, attendant de voir ce qu'il va dire ou faire. Se corriger pour dire notre soeur ou bien douter et croire que cette histoire de soeur est un fake ? Elle est curieuse et joueuse la demoiselle, pour le plus grand malheur de Cornelius.