anecdotes
un Emery est né le 1er avril 1996 à Miami, et fut adopté très exactement deux ans plus tard par le couple Whitaker. Il n’a aucun souvenir de ses parents biologiques, étant trop jeune quand ces derniers étaient décédés. Par souci d’honnêteté envers leur fils aîné, ses parents adoptifs ont cherché à savoir qui étaient ses parents biologiques, dans quelles circonstances ils avaient disparu, afin qu’Emery sache et puisse remonter la piste si le besoin s’en faisait un jour sentir. Malgré quelques interrogations ponctuelles et une curiosité piquée de temps à autres, il n’a pourtant jamais cherché à aller plus loin que les pistes données par les Whitaker, n’en ressentant nullement le besoin. ›
deux Il est le plus âgé d’une grande famille : il n’a pas moins de 8 frères et sœurs, tous adoptés aux quatre coins du monde, à l’exception de la cadette, la seule enfant biologique du couple Whitaker. Il a toujours mis un point d’honneur à accueillir ses cadets et cadettes avec chaleur, tout en laissant à chacun son propre espace. Bien que les disputes ne soient pas rares, ce qui est normal dans une famille de si grande taille composée d’enfants au passif et aux origines très différentes, Emery a malgré tout réussi à maintenir de bonnes relations avec ses cadets et cadettes pendant une bonne partie de son enfance et de son adolescence. ›
trois Ni brillant, ni élève en difficulté, Emery était juste un élève moyen et globalement peu motivé, faisant le strict nécessaire pour s’en sortir sans chercher à aller plus loin. De façon générale, Emery n’a jamais été vraiment quelqu’un de passionné, souvent plus intéressé par ce qu’il faisait sur le moment, assez rêveur et diverti. Et ce n’est pas faute d’activités extrascolaires suggérées par ses parents et encouragées par eux : il a suivi des cours de guitare, de dessin, de danse contemporaine, été inscrit dans un club de basketball, emmené voir des musées, des aquariums, faire des excursions… Rien ne semblait de trop pour essayer de déclencher un brin de passion chez leur fils, mais rien n’y fit, à part la guitare, qu’il continue à pratiquer de temps en temps pour passer le temps. Emery, de son côté, voit les choses du bon côté : c’est un bon à rien, certes, mais un touche-à-tout, tout juste assez curieux pour découvrir quelque chose sans jamais creuser. Si Emery vit assez bien les choses, ce n’est pas le cas de ses parents, qui ont toujours attendu l’excellence de la part de leurs enfants, ce qui a rendu leurs relations très tendues assez tôt dans sa vie. ›
quatre C’est aux alentours de quinze ans qu’Emery commence à faire le mur pour sortir faire la fête avec des amis et découvrir ce que la nuit a à offrir. Si on lui demandait aujourd’hui ce qui l’a poussé à tomber dans ces excès, il répondait bien volontiers que c’était un mélange de plusieurs choses : d’une part, pour faire retomber la pression que ses parents lui mettaient. La curiosité, aussi, et peut-être un peu pour “avoir l’air cool” aux yeux des jeunes de son âge. Et, évidemment, une sacrée envie d’emmerder ses parents. Emery sera d’abord assez prudent dans sa consommation (principalement composée de lean, oxycodone et d’herbe), mais l’accoutumance aux opiacés le rattrapera vite, ayant un impact direct sur son quotidien et ses relations avec sa famille, qui commencèrent à se dégrader de plus en plus. C’est également à cette période qu’il commença un peu à dealer, histoire de se faire un peu d’argent. ›
cinq Le pic de tension fut atteint quand il venait de fêter ses 20 ans. Lui, exténué par la pression de ses parents, eux, épuisés de voir leur fils ne pas faire grand-chose de sa vie et se bousiller la santé, et lui, remettant toujours tout à plus tard, une grosse dispute explosa dans la famille Whitaker. Est-ce qu’Emery regrettait d’avoir sous-entendu que ses parents n’avaient pas besoin d’adopter une myriade de gamins pour compenser le fait que leur premier fils était un raté à leurs yeux ? Peut-être. C’était sorti sous le coup de la colère, il ne le pensait pas vraiment, savait que ses parents n’avaient pas fait ça pour ça, mais il était trop tard. Son père en larmes, sa mère lui somma de quitter la maison dans la semaine - ce qu’Emery fit. La seule chose qu’il espérait, c’était que ses frères et sœurs n’auraient pas échos de ce qu’il avait pu dire pendant cette dispute. ›
six Perdu et sans domicile fixe, Emery passe quelques semaines à squatter les canapés d’amis le temps de trouver quoi faire. C’est au terme de quelques semaines à se retourner les méninges, à renfort de soirées mêlant alcool, autres substances et nouvelles rencontres, que lui vient une idée de ce qu’il va faire. Destination : l’Équateur, en Amazonie, pour faire une retraite d’ayahuasca - il en est sûr, ça va l’aider à y voir plus clair dans sa vie. Il n’y trouvera pas la félicité, ni aucune sorte de révélation à long terme, mais il y rencontrera en revanche un groupe de gens venus pour les mêmes motifs, en quête de sens, de vérité et d’expérience spirituelle. La retraite terminée, et loin d’avoir envie de retourner à Miami où rien ne l’attendait sinon de la tension, Emery décida de suivre ce groupe dans un voyage de quelques semaines. Voyage ponctué d’expériences ésotériques en tous genres, du reiki au tantra, de prises d'hallucinogènes, qui le gardèrent à flots pendant quelque temps car il était curieux d’expérimenter et en recherche de sens dans sa vie qui partait un peu en vrille. ›
sept Ces voyages amenèrent le groupe au Nevada, à l'époque du festival Burning Man. Toujours en proie à une consommation déraisonnable de différentes substances, Emery y fit une overdose. C’est à cette occasion qu’il rencontra une ancienne membre des narcotiques anonymes, Ella. Elle l’a épaulé, lui conseillant de prendre de la distance avec ce groupe qu’il suivait depuis l’Amazonie, et de faire une désintox, qu’elle offrit de lui avancer. Cela prit un certain temps à Emery pour se lancer, mais il finit par accepter l’offre. Il rejoignit Ella dans sa région natale, l’Arizona, où il prit part à un programme de désintoxication pour gérer le sevrage, ainsi qu’un suivi régulier. Lui et Ella finirent par s’installer ensemble pour vivre pendant 4 ans. Durant ces années, Emery réussit à rester sobre, jonglant entre des petits jobs à droite et à gauche, galérant un peu à garder des emplois à long terme, mais réussissant malgré tout à joindre les deux bouts et à rembourser Ella pour les frais qu’elle lui avait avancés. Leur histoire prit fin quelques mois après le 25ème anniversaire d’Emery - aucun drame, ils n’étaient juste plus amoureux. ›
huit Emery resta encore environ deux ans en Arizona, avant de décider de repartir sur la route. C’était une bonne période pour lui : il était sobre depuis quelques années maintenant, était heureux dans sa vie, n’avait toujours pas de grands espoirs de carrière, mais juste une envie de continuer à découvrir le monde, s’était investi chez les narcotiques anonymes en tant que parrain, était bien entouré par un groupe d’amis, et Ella, avec qui il était resté en contact malgré leur rupture. Il quitta donc l’Etat pour vagabonder pendant quelque temps sur les routes, épuisant doucement mais sûrement les quelques économies qu’il avait pu au cours de ses années en Arizona.
neuf C’est également à cette période qu’il décida d’essayer de reprendre contact avec ses parents - il leur envoya une lettre, leur proposant de se retrouver quelque part après des années de silence. Ils se mirent d’accord pour se retrouver au Texas, à l’occasion d’un voyage pour ses parents, pour pouvoir échanger de vive voix. Ces retrouvailles ne se passèrent pas très bien. Là où Emery espérait pouvoir apaiser un peu les choses, reconnaître ses torts, et leur montrer qu’il avait à s’en sortir, le jeune homme retrouva un père et une mère indubitablement toujours déçus qu’il n’ait “rien” fait de sa vie. Ella, avec qui il était resté en contact, et toujours proche, lui conseilla de ne pas s’en formaliser - il s’en sortait bien, et ne devrait pas attendre de validation de gens ayant autant d’attentes de leurs enfants. Emery mit un peu de temps à assimiler l’idée, surtout qu’il venait tout juste de faire ce qui était à ses yeux un immense effort, mais finit par s’y faire. Il est depuis resté en contact très espacés avec ses parents, ayant pris le parti de faire le strict minimum de son côté pour leur donner de ses nouvelles, et ne plus prendre à cœur leurs remarques, essayant de garder en tête que non, il n'avait pas raté sa vie.
dix Pendant toutes ces années, pour ce qui est de ses frères et sœurs, Emery n’était pas sans vouloir de leurs nouvelles. A vrai dire, il s’en voulait un peu de les avoir laissés dans cette galère, espérant que leurs parents ne leur en avaient pas trop fait baver. Il s’en voulait aussi un peu d’avoir été “un mauvais exemple” - non pas qu’il s’en voulait de ne pas avoir de rêves de carrière, de grandeur, et de juste vouloir vivre une vie plus tranquille, mais bien pour ce que ses addictions avaient eu comme répercussion en général. Il était uniquement resté avec une seule de ses sœurs, Motoko, avec qui il échangeait de temps en temps pour avoir des nouvelles, et en donner. ›
onze Environ sept mois passèrent durant lesquels Emmery écuma différents endroits, continuant à vivoter, et à explorer de nouvelles choses au gré de ses envies. Ce fut des mois plutôt heureux, au cours desquels il put redécouvrir la liberté de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles choses, au gré de ses envies. En revanche, c’est au cours de cette période que Emery rompit sa sobriété, qu’il avait réussi à maintenir depuis des années, suite à des rencontres aux quatre coins des Etats. C’est également à cette période qu’il se remit à dealer pour subvenir à ses besoins.
douze La vie sur la route la fatiguant un peu, Emmery décida qu’il était temps pour lui de se poser un peu. Il ne souhaitait pas retourner en Arizona, cette page semblait tournée pour lui. Revenir en Floride était exclu également, étant donné qu’il souhaitait garder une distance avec ses parents. En revanche, l’envie de renouer les liens avec ses frères et sœurs commençait à le travailler, en plus de l’envie de s’arrêter quelque part pendant quelques temps. Il avait eu des nouvelles de Motoko, comme quoi tous étaient installés à Boston, pour intégrer Harvard. Alors… Pourquoi pas le Massachusetts, après tout ?
treize Le rapport d’Emmery avec la drogue à ce jour est assez… Incertain. Il est à ce jour bien déterminé à être sobre à nouveau, galère, rechute, arrête à nouveau - mais il essaye de ne pas se décourager.