A shadow crossed the floor, so they rushed for the door ft. Julia (27.10)

A shadow crossed the floor
So they rushed for the door

Julia's dance studio, Boston
5pm, Sunday 27th October
none

Le groupe s'était regroupé autour de celui qui tenait la caméra, posé sur l'épaule, Pornchaï inspecta chaque jeu du corps, des jambes jusqu'aux bras. Il vérifia  si le timing était respecté, si les changements de formation coïncidaient avec les différents passages qu'ils avaient découpés - ça semblait fonctionner. Mais ils n'avaient pas encore terminé, devaient enregistrer une partie tel un teaser que chaque membre allait poster. Ils se replacèrent à l'endroit qui leur était dédié, la musique commença à tourner, un peu avant le passage sélectionné pour leur permettre de sentir le rythme les enveloppé. Petits pas sur place effectués pour s'ambiancer avant qu'ils n'interprètent la chorégraphie qu'ils avaient inventée. Energie principalement envoyée dans les bras, quand les membres inférieurs ne servaient qu'à se déplacer tout droit. Arrêt sur image pour permettre aux mains de créer des formes compliquées, expressions du visage qui allaient bien avec ce qu'ils étaient en train de raconter. Pieds qui se mirent à kicker pour reculer, impulsés par l'élan donné. Poitrails finalement frappés avant que les t-shirts ne soient levés pour permettre aux spectateurs de voir les muscles onduler. Hauteur changée, ils allaient enchaîner, mais un de leurs alliés ouvrit la porte pour prévenir de tout arrêter. Il était temps de filer, ça courut dans le couloir vers l'une des portes de sortie repérée. Pornchaï attrapa son sac et remit sa casquette en vrac, il voulut quitter mais la caméra continuait de tourner, il dût faire demi tour pour la récupérer, et au moment de s'échapper, une silhouette apparut, l'empêchant de passer. Wow, il lâcha, mains en l'air par habitude de vivre dans le quartier, ça empêchait très souvent d'être tué, j'veux pas d'problème, 'kay ? Est-ce qu'un appareil de surveillance n'avait pas pu être désactivé ? Chai pas qui t'es mais on n'a rien détérioré, t'peux vérifier. Il l'incita à regarder ; une diversion pour tenter de se casser. 

@Julia Steiner & @Chaï Home
mise en page par (c) lovebug

@Chaï Home/tw ; ras for a moment

Bol de salade en main, ce soir, j'ai eu envie de léger. Changer du gras habituel. Fessier qui se laisse tomber sur le fauteuil, jambes que je croise sur la table et bol que je pose sur mon bassin. Je pique une ou deux salades et fourre la fourchette dans ma bouche. Je m'apprête à saisir la télécommande lorsque mon portable sonne une alerte. Urgence sur les caméras de secours. Je rentre rapidement dans le programme et je suis directement dirigée sur les caméras de secours que j'ai installé dans ma salle, évidemment, ils sont cachés, impossible de voir à l'œil nu. Mes yeux fixent ces hommes en train de désactiver les caméras principales. P'tain, je viens de mettre une énorme liasse de billets dans cette salle, je n'ai pas envie de tout recommencer. Les jambes se posent rapidement au sol, le haut du corps se redresse brusquement tandis que mon regard ne quitte pas les caméras, alors que je saisis mes clés dans mon sac pour me lever et sortir de l'appartement. Pas question que je laisse ça arriver. Je n'ai absolument pas fait attention au fait que je garde toujours mon pyjama... Dans la voiture, je pose mon tel sur le support et je regarde l'écran de temps en temps en conduisant. Au fur et à mesure, je me rends compte qu'ils n'y sont pas pour piller, mais plutôt pour danser. Pour se filmer aussi... Le pire dans tout ça, c'est qu'ils sont doués. Certains manquent un peu de précisions, d'audace, mais dans l'ensemble, c'est beau à regarder. Quelques longues minutes plus tard, je gare la voiture un peu plus loin et j'entame une marche pressée jusqu'à l'entrée. Lorsque mon regard tombe sur ce gars qui va certainement les prévenir de mon arrivée, je me mets à courir et juste à temps, je pénètre la salle, respiration haletante. — Si tu bouges, je préviens les flics ! Haussement de voix, je me dirige vers toi, sous ton nez, j'affiche mon téléphone. Tu pourras ainsi constater, qu'il y a bel et bien des caméras de secours cachés un peu partout dans la salle. — Tu m'expliques depuis le début ? Que je comprenne pourquoi vous avez choisi ma salle ? Je ne crache pas sur le fait, que toi, tu es sûrement le plus doué d'entre vous. Tes gestes et pas sont beaucoup plus fluides. Plus assurés. Plus confiants.

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So they rushed for the door

Julia's dance studio, Boston
5pm, Sunday 27th October
none

Caméra récupérée, Pornchaï eut tout juste le temps de la fourrer dans le sac qu'il portait de côté avant d'être intercepté. Mains aussitôt levées pour faire comprendre qu'il n'était pas un danger, il tenta de justifier comme quoi il n'y avait aucune raison de s'énerver. La salle n'avait subi aucune dégradation, elle pourrait en faire la vérification et lui en profiter pour se barrer durant ce moment d'inattention. Mais la brune n'était pas sotte, même si elle en prit peut-être notes. Elle s'approcha, il recula d'un pas, du téléphone elle s'arma et il leva un peu plus les bras. Rassuré que ce ne soit pas un flingue qu'elle pointa sur lui, il écouta ce qu'elle dit. L'écran de l'appareil fut fixé, il constata ce qu'il y avait à constater : tout avait été enregistré, les caméras continuaient de tourner. Il se gratta l'arrière du crâne d'une main, un peu embêté. Sur le bas de son visage, une grimace réalisée, il comprit qu'ils n'avaient pas tout désactivé. Il valait mieux en rire qu'en pleurer, alors il bougea ses membres pour en contrôler la qualité, fit la vague de ses phalanges tatouées jusqu'à son épaule, amusé. Truc d'dingue, il souffla, bluffé, c'est d'l'instantané. Mais elle ne semblait pas vouloir rigoler, elle insista pour que des explications lui soient données. C'ta salle, se montra-t-il surpris qu'elle en soit la propriétaire, parce qu'elle semblait jeune pour avoir déjà monté sa petite affaire. C'est pas parc'que c'la tienne hein, il tenta de se décharger d'une possible animosité, j'l'ai juste repérée l'mois dernier. Le mec qui avait fait les travaux n'avait pas été bien futé, Pornchaï avait pu visiter sans difficulté. On cherche pas les 'blèmes, c'qu'on veut c'est..., il s'arrêta. L'asiatique posa enfin ses yeux sur elle de haut en bas, sur les lèvres bien en chair un sourire en coin progressivement se dessina, et puis incapable de se contrôler il pouffa. La paume stoppa le deuxième rire moqueur qui menaça de s'échapper après celui-là. Pardon, il s'excusa, c'juste qu'il est sympa l'pyj que t'as.    

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Le regard accusateur, attend les explications avec impatience. Sauf que lorsque tu te mets à parler, j'essaie de suivre, mais je n'y arrive pas. Mon visage se déforme et je capte alors que non seulement, tu n'es pas au bon endroit, mais qu'en plus, tu essaies de faire une petite blague, sûrement pour détendre un peu l'atmosphère. La mine qui se froisse un peu plus, les paumes qui se posent sur mes hanches, je te fixe avec l'absence d'un sourire. Ou même d'un rire. Moi, ce que je veux là, ce sont mes explications. Et quand tu commences enfin à vouloir m'en donner une, ta voix se stoppe en chemin. Je fixe ton regard retracer ma silhouette. Toi, qui passes mon corps presqu'au scanner. — Quoi ? Simple question, curiosité dominante. Les mots tombent tandis que mon regard, suit le trajet de ma propre silhouette pour constater que je suis sortie telle que je suis. Dans un pyjama plus que honteux. Des cœurs partout... Et les pantoufles n'en parlons même pas... La mâchoire pendante, je lève progressivement les billes sur toi. — Ce n'est pas le mien... J'ai l'air tellement crédible maintenant à jouer les regards sérieux avec ce pyjama de gamine. — J'étais chez mon amie quand j'ai reçu ce message d'alerte ! Pourquoi je me justifie en fait ? Parce que là, j'ai envie de me faire toute petite ? Je déchausse mes pieds et saisis les pantoufles dans les mains. — Si tu te moques encore, je te balance des coups de pantoufles ! Ah ouais ? La menace qui fait super peur à mourir de rire. — Donc tu disais ? Ce que vous vouliez, c'est quoi ? Histoire qu'on ne s'éloigne pas du sujet principal. J'ose même plus regarder mon pyjama. Mais quel honte... Heureusement que j'avais pas mis le bandeau en forme de lapin sur ma tête...Ça aurait été la cerise sur le gâteau.

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So they rushed for the door

Julia's dance studio, Boston
5pm, Sunday 27th October
none

Impossible de se retenir de rigoler, même sa paume posée contre le sourire ne put le cacher, trop large pour être dissimulé. Et puis il y avait ces semblants de rides qui finirent par être tracés, signe que ses traits étaient emplis de gaieté. Pornchaï ne put s'empêcher de passer au filtre fin le pyjama porté, petits cœurs dessinés, c'était mignon comme motifs mais la demoiselle avait perdu en crédibilité. Alors, quand elle attrapa ses pantoufles pour le menacer, il feignit le fait d'être apeuré. Wuuuuh, il lança en suspens, les mains de nouveau levées, le sourire qu'il ne pouvait effacer, t'fais flipper. Ô s'cours m'ssieurs les policiers ! Est-ce qu'elle serait au moins prête à les appeler maintenant que ce petit détail avait été pointé ? L'asiatique n'essaya pas d'en abuser, finit très vite par se calmer, parce qu'il était moqueur mais pas au point d'énerver. Il garda tout de même ce petit air amusé, phalanges tatoués plongées dans les poches de façon décontractée, dans ce jeans large qui semblait être lourd à porter, trop grand au point de retomber sur les sneakers qu'il avait aux pieds ; la faute au mètre soixante-dix à peine dépassé. Un miroir, il lâcha avant de jeter son faciès en arrière, on a b'soin d'un miroir pour c'qu'on veut faire. La majorité du temps, le parking suffisait pour mettre en place les mouvements, mais pour les coordonner il fallait procéder autrement. Alors on s'glisse dans des studios d'danse pour emprunter une salle, nous filmer et faire la promo d'nos nouvelles choré, il énuméra, se balançant sur les semelles trouées, chunky pleine d'originalité, on n'a pas l'temps de réserver, à côté d'ça on bosse tous, t'vois ? Et puis il y avait l'adrénaline que ça apportait à chaque fois, de risquer de se faire choper, de devoir filer avant que les flics aient le temps d'arriver. D'habitude on r'marque même pas qu'on est passés, il avoua que leur petit manège était plutôt bien organisé, j'crois qu'on était destinés à s'rencontrer. Il se pencha en avant, lui murmurant, un peu taquin mais séduisant.

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Finis, je suis finie, toi, quand tu me croiseras à l'avenir, tu auras en tête la fille en pyjama de cœur, encore moins crédible avec des pantoufles dans les mains. En plus de ça, tu joues la comédie. Celui qui est effrayé alors qu'au fond, t'as juste envie d'exploser tes poumons dans un rire qui fera trembler les murs. — Vas-y moque toi ! Sans vraiment me contrôler, je te balance ma pantoufle et elle atterrie pile au milieu de ton entre-jambe. — Oupsss ! La mine surprise, mais persuadée que t'as pas eu mal. D'un, j'ai pas lancé assez fort et de deux, une pantoufle, c'est super léger. Mais toutefois, je laisse échapper un petit rire. Le premier de la soirée. Écoutant attentivement tes explications, je suis plutôt soulagée quelque part, que ce ne soit que pour le miroir. — Donc vous ne pillez pas ? Vous ne faites que vous produire pour votre vidéo ? J'avais pu constater dans la voiture, à quel point vous étiez bons. — Et si je vous laissais utiliser ma salle de temps en temps ? J'ai dit "et si" ! Rien n'est encore décidé. Phalange qui laisse tomber la deuxième pantoufle au sol. Tandis que les muscles de mes bras se tendent, suivis de mon corps entier. — Je vous ai regardé dans les caméras. Vous avez du talent. Toi, un peu plus que les autres. Ce serait dommage, que vous finissiez derrière les barreaux. Une ou un autre que moi, vous aurez déjà embarqué. Parce que moi, je vis pour la danse et je comprends ton langage qui est aussi la mienne. Des talents comme ça, on ne les gâche pas en jouant avec le feu. — J'aimerais bien que tu danses là, tout de suite. Tu m'dois bien ça. Pour avoir utilisé ma salle sans mon autorisation. Ça va, je me trouve plutôt cool avec toi.

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So they rushed for the door

Julia's dance studio, Boston
5pm, Sunday 27th October
none

Les épaules finirent par se hausser ; n'était-ce pas ce qu'il venait d'expliquer ? Elle venait peut-être d'un pays étranger ou ses oreilles étaient bousillées. Rien de plus à ajouter, ils étaient là pour s'entraîner, se coordonner et enregistrer. Est-c'que j'dois répéter, il osa la taquiner, sourcils haussés, le sourire un peu trop enchanté. Apparemment non, puisqu'elle lui fit une proposition. Vraiment louche, il recula d'un pas, se montra un brin farouche. Les yeux ne la quittèrent pas, pas même pour suivre la pantoufle qui tomba - son speech elle continua. T'me brosses dans l'sens du poil, là, il se marra, lorsqu'elle le complimenta ; pourquoi, qu'est-ce qu'elle y gagnera ? T'crois que j'me serai laissé faire, il la questionna lorsqu'elle fit référence aux barreaux derrière lesquels il aurait pu se retrouver, lui laissa un temps pour penser. Si autrement ça s'était passé, il n'aurait pas hésité à sortir les poings pour se casser, c'était comme ça que ça fonctionnait dans les quartiers. Homme ou femme, ça lui était complètement égale, personne n'avait à lui faire la morale, surtout lorsqu'il ne faisait rien de mal. Ils finirent probablement par se fixer, en tout cas, c'était le cas pour ses yeux bridés ; tellement à croquer, grâce à l'assurance qu'elle était en train de démontrer. C'pas beau d'désirer sans un s'il te plaît, sweetheart, du chef il refusa - surnom choisit en rappel à son pyjama. Pour qu'tu t'fasses du fric sur mon dos, il confia craindre qu'elle poste les vidéos sur ses réseaux, j'ai pas oublié les cam'ras. Il était tout de même plus futé que ça. Et puis, qu'est-ce t'en sais de c'que c'est que d'danser, il éprouva l'envie de la défier ; saurait-elle au moins exprimer le quart de ce qu'elle ressentait ? Le challenge se retrouvait figé sur ses traits, il patientait. Est-ce qu'il l'énervait, ou le fait qu'il lui tienne tête lui plaisait ?

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