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Aucune logique. Déambulation qui se termine. Le carillon célèbre son entrée. Elle reste de marbre. Ne cherche plus à répondre à ce contrat social à la con. Elle n’a pas envie de mentir. À personne. Elle sait qu’il lui faudrait une thérapie jusqu’à la fin de ses jours, mais a-t-elle envie de remuer toute cette merde ? Absolument pas. Elle traîne son boulet, comme chacun de ces individus qui feignent le bonheur. Tout est faux. Chaque être humain se contient, ou presque. Ce sont tous des imposteurs. Avec leur sourire de façade. Quel manque de sincérité. Ce monde est artificiel. La liberté n’existe plus et n’a jamais existé du moment où la vie en communauté s’est créée. La brune se perche sur un tabouret et ne compte plus les verres qu’elle ingurgite. La négativité transpire d’elle, mais elle s’en cogne. Elle descend finalement de sa tour et démarre une partie de fléchettes. Un oeil fermé, elle vise la cible et quand les doigts lâchent le projectile, ce dernier se plante dans l’épaule d’un gars qui n’avait visiblement pas vu qu’elle s’apprêtait à jouer. Tilda plaque d’abord ses mains sur sa bouche et ouvre grand ses yeux. « Putain, t’as pas vu que j’allais lancer ? Franchement, t’es pas doué mec ! Achète toi des lunettes ! » Reproche obligatoire, aucune volonté d'se remettre en question, elle approche du type et observe l'arme qui s'est logée dans sa chair. « C’était un sacré tir, j’y ai mis toute ma force »
(Matilda Gladstone)
fuck what they think
✧ The moon shimmers in green water. White herons fly through the moonlight. The young man hears a girl gathering water-chestnuts