Tiresome - (RP Libre)

Les mains qui s’accrochent à la bête d’acier. Les cuisses qui serre au maximum la scelle. Je m’apprête à redémarrer ma moto, pour avancer lorsque le feu devient vert. Une fois la première rue tournée, il faut que je tourne à gauche cette fois-ci. C’est à ce moment précis que je tombe nez à nez avec un piéton, qui traverse au mauvais moment. Je n’ai clairement pas le temps de poser mon pied à terre tout en ralentissant. Je me retrouve en l’espace de cinq secondes par terre. Le monstre de 350kg finit par me tomber dessus à son tour. Fais chier putain. Je grimace, la bête toujours sur moi. Je serre les dents, jamais je ne serai tombé si ce con, ou cette conne n’était pas arrivé de nul part. Ma tête toujours cachée par mon casque, full black, je la tourne vers la personne. Heureusement qu’il.elle ne peut pas voir mon expression facile qui rêve de l’étriper.Tu comptes venir m’aider ou tu vas rester hébété comme ça jusqu’à ce que je crève ? Ma voix monte rapidement dans les tours. J’essaye de pousser seul mais rien ne fait, la bécane ne se relèvera pas aussi facilement. Putain, drôle de journée encore.

perdue dans tes pensées, à rentrer de l'entrainement alors que la nuit est tombée. sans doute n'est-ce pas recommandé pour une jeune fille mais la solitude que te procures ces marches nocturnes te permettent de capter un oxygène que tu ne connais plus. quelque chose de vital que tu n'as pas en étant entouré par les autres. même chez toi tu n'étais que rarement seule. écouteurs sur les oreilles, tu échanges quelques messages sur ton téléphone alors que ton regard se pose finalement sur des lumières qui t'éblouissent. et avant de pouvoir remarquer quoi que ce soit, ton pied avait dépassé le trottoir. ton corps en plein milieu de la route et ce bruit que même ta musique ne pouvait cacher. isïa t'as tué quelqu'un que tu penses mais tu l'entends s'exclamer et tu souffles alors que tu restes toujours la stoïque. en fait, t'aurais pu mourir toi aussi et louis se serait retrouvé seul. comment aurais-tu pu le supporter ? tu te perds une nouvelle fois dans la profondeur de ton esprit. les sourcils qui se lèvent en comprenant ses propos. de quel droit ? un léger rire s'échappa de ta gorge, mélange de stress, soulagement et de surprise. "t'as mal quelque part ?" au fond t'espérais que ses propos ne soient pas cohérents suite au choc et qu'une personne avec si peu de respect n'existe pas. t'avançant vers son véhicule, tu attrapas une des poignets et tira comme tu pouvais. t'étais quand même légèrement responsable de ce qu'il venait de se passer et tu pouvais bien au moins lui accorder cela même si tu rêvais de frapper dedans.

Je sens la moto se relevait. Je donne une impulsion sèche et calculée pour pouvoir remonter la moto. Une aide qui semble nécessaire pour le petit bout de femme qui tente de la relever seule. Je me mets debout, en l’écoutant à travers mon casque. Je lève ma main dans son sens, pour lui faire comprendre d’attendre deux secondes. Je reprends mon souffle, tout en poussant ma moto, sur le bas côté du trottoir. Je retire mon casque, le glissant sous mon bras droit. Je vais comme un mec qui a faillit tuer une piétonne, qui ne regarde pas où elle fout ses putains de pieds. Et toi ? Sourire hypocrite accroché aux lippes. Je fais le tour de ma moto pour regarder les dégâts causés. En réalité je m’en cogne de savoir comment elle va. Pas compliqué de savoir traversé convenablement. C’est les premières règles qu’on apprend quand on est encore gosse. Et pour sauvé sa petite vie, j’ai défoncé ma bécane. Putain, la partie droite de ma bécane est presque morte. Fais chier. je pose mon casque sur la scelle, avant de venir poser mes mains sur ma tête. Sidéré, dégouté par les évènements.

le garçon s'avance, donnant la force nécessaire, que tu n'avais pas, pour remonter l'engin qui aurait pu t'ôter la vie. mais quand il lève la main, tu recules d'un coup. seule sa carrure et ses tatouages sont apparent et tu pourrais jurer qu'il n'est pas le type de mec avec qui tu devrais trainer. possiblement dealer, dans des combats clandestins. t'as pas franchement envie de le découvrir. envoyant ta position à ton frère, tu jettes un regard sur l'homme face à toi pour esquiver tout geste brusque qu'il pourrait recommencer à faire. peut-être que la police serait nécessaire. ainsi s'il était vraiment dealer il se ferait arrêté par la même occasion. ainsi pourrait-il t'en mettre une bonne s'il te voyait en composer le numéro. enfin son visage t'apparu et tu n'étais pas plus rassurée. tu glissas une de tes mains dans le sac que tu portais à ton épaule à la recherche de quelque chose pour te défendre que tu aurais mis là. mais la main semble se perdre dans ce sac que tu n'imaginais pas si grand et tu dois faire face à ses réprimandes. "en vie" que tu glisses à voix basse. "je peux appeler une ambulance si besoin" et enfin prendre la fuite que tu rêves de prendre. mais à la place t'es là. espérant te transformer en petite souris par une baguette magique d'une marraine que tu ne connais pas encore. t'as pas envie de donner ton identité, t'as pas envie de payer pour un vieux mec qui te parle mal et qui roulait trop vite. t'as pas envie de reconnaitre tes torts. tu pourrais donner une toute autre identité à tout moment mais ton frère pourrait la gâcher. alors ton regard se tourna vers de possibles témoins et l'espoir que ton frère ne soit pas loin.

Le SMS de ta sœur t’a fait tout arrêté, toi qui étais en route pour aller à un meeting sur l’IA, t’as fait demi-tour. Bien sûr, le GPS n’était pas le plus stable, tu te garas au mieux et tu tentas de la trouver. Elle te précisa sa localisation et tu accourras. Elle ne pourra pas dire qu’elle n’est pas une priorité pour toi. tu la reconnus de loin, et tu vis un homme tatoué et motard en face d’elle. Tu finis par arriver à leur niveau, tu attrapas le bras de Isia pour la placer légèrement derrière toi. « qu’est-ce qui se passe ? » demandas-tu en regardant tour à tour le motard et ta sœur. « il n’y a pas de blessé ? » dis-tu en te retournant pour regarder un peu l’état de ta sœur. Tu remontes ses bras pour vérifier que tout va bien. Cela semble être un accident de la route, mais t’étais pas là pour juger la situation. Alors, tu attends qu’on t’explique.

Je vois rapidement que la jeune femme face à moi, fais des mouvements de reculs en me voyant énervé. Elle croit vraiment que je vais tenter de l’agresser ? Mais bon sang, quelle journée de merde. Je baisse mes bras tout au long de mon corps, en la regardant calmement. Je suis énervé pour ma moto. Mais tu peux déstresser je ne suis ni violent, ni un criminel en série, malgré ça. Je pointe du doigts mes tatouages qui dépassent de mon cou et de mes bras malgré la combinaison de motard. C’est à ce moment qu’un mec débarque de n’importe où. Il se place devant la jeune femme. D’accord, je fais vraiment flipper ou alors suis-je réellement si problématique ? Il me demande des comptes. Je le regarde inspecter cette jeune femme, certainement sa meuf. Elle ne regardait pas en traversant. Le feu était rouge. Pour la protéger j’ai basculé ma moto sur le côté. Elle n’a absolument rien. Je la pointe du doigt, lassé par la situation. Par contre ma bécane est amochée et moi aussi. Donc vas falloir payer les dégâts. Je veux bien ne pas m’énerver, mais faut pas me prendre pour un con. J’ai pas les thunes, comme ces gosses de riche tout droit sortis d’Harvard. On a pas tous eu les mêmes chances à la naissance. Certains sont nés d’entrepreneurs milliardaires, d’autres sont nés de mécaniciens crevards qui les ont abandonné.

est-ce qu'il tentait de te rassurer ? tout le monde ferait ça dans un espace public, personne n'avouerait qu'il souhaite vous faire du mal à moins d'être totalement détraqué ? après tout s'il n'était pas criminel il pouvait au moins être dealer ? et tu suis du regard son geste qui te montre ses tatouages. tu n'avais pas besoin de ça pour les remarquer, ils étaient bien assez imposants pour les manquer. et ils étaient la cause de ton jugement. ton regard se tourna pour voir que certains curieux avaient fini de l'alimenter et un bras te fit reculer. tu reconnus ce parfum puis la carrure de ton frère. tes yeux pouvaient témoigner de l'admiration que tu avais pour lui à cet instant présent. s'il pouvait le voir. il avait accouru à ton secours comme la demoiselle en détresse que tu ne voulais pas être. ses yeux parcoururent ton visage puis tes bras, il faisait désormais dos à l'inconnu qui venait de parler. "ne me pointe pas du doigt" que tu lances trop naturellement dans une situation où il y a encore quelques secondes tu voulais t'enterrer. "plus de peur que de mal mais lui je ne sais pas" que tu confies à ton frère. tu avais beau lui avoir demandé s'il allait bien, s'il avait besoin des secours il n'avait jamais apporté une réelle réponse à ton inquiétude. car le matériel était quelque chose, tu ne voulais pas être responsable de la perte d'un de ses membres. ton regard se posa de nouveau sur ton frère quand il parla de régler les dommages. tu ne le connaissais pas mais tu le détestais déjà. et puis il n'avait que quelques pochons à vendre pour se faire rembourser. tu soufflas. "t'as une assurance ?" que tu lui demandes. ne comptant pas sortir un centime de ton portefeuille et encore moins de celui de ton frère. tu laisserais les deux prestataires faire leur travail sauf, si par chance, il n'en avait pas et qu'il serait coupable de conduire en l'absence d'assurance ce qui vous permettrez de vous échapper.

Comme toujours quand ta sœur t’appelle, tu débarques. Tu ne savais pas dans quelle situation, elle s’était mise mais tu préférais prévenir que guérir. Ce monde est devenu fou, donc on ne sait jamais. Tu la rejoins bien assez rapidement, avec une action de protecteur. On ne sait jamais comme on dit. Elle semblait ne rien avoir, et ça te rassurait. Le motard expliqua la situation et tu soupiras légèrement « je vois, vous allez bien vous ? » demandas-tu tout de même. Tes yeux se posèrent sur les dégâts sur la moto et tu grimaças. « ouais, elle a eu mal. Je suis désolé pour cette situation, l’assurance de ma sœur » dis-tu en approuvant de la tête. Niveau cash, t’as pas spécialement les moyens de sortir du fric comme ça. On oublie pas que tu as quitté ton job pour reprendre des études à Harvard et le prêt que tu as pris, te fait assez mal comme ça.

J’soupire en secouant la tête, les yeux toujours rivés sur ma bécane. Je préfère ne plus trop calculer la fille qui commence légèrement à me taper sur le système nerveux. Honnêtement est-ce que j’évoquerai une quelconque assurance si moi-même je n’en avais pas une pour me couvrir. Je suis coureur professionnel, motard GP, mademoiselle. Je la regarde au-dessus de l’épaule de son frère. Bien sûr que j’ai une assurance, tu crois quoi sérieux ? L’image qu’elle se donne de moi commence à m’tendre les nerfs, j’en perds patience. J’vais dans la scelle d’ma bécane, pour en sortir d’mon sac mon téléphone. Je vais vous filer mon numéro de téléphone, et vous allez me donner le vôtre. J’regarde son frère, en secouant la tête pour appuyer mes propos. Comme ça je vais pouvoir partir, j’ai un entraînement. On verra ça par messages. J’lui tend mon téléphone afin qu’il puisse écrire son numéro de téléphone. Je verrai ça directement avec toi, puisque je pense que ta soeur flippe clairement de me revoir apparaître dans sa vie. Grimace sur le visage, sans même lui jeter un coup d’œil.

ton frère te protégeait toujours, il te permettait d'avoir une vision différente sur l'homme que tu avais possiblement blessé. en fait tu n'en savais rien car il n'avait ni répondu à ton interrogation, ni à celle de ton frère. il était vraiment bizarre et t'étais reconnaissante de ne pas être seule face à cette situation. puis il t'appela mademoiselle ce qui te fit lever les yeux au ciel, il te prenait pour une idiote avec son air de mauvais garçon professionnel. "que tu t'inventes une vie" que tu glisses doucement agacée par ce qu'il venait de dire. il recula et tu te mis à côté de ton ainé. "merci" et tu attrapas son bras comme pour réaliser que tout était vrai. que t'aurais pu tuer ce mec par ton inattention, qu'il aurait pu te tuer aussi et que louis aurait encore perdu quelqu'un. que ta mère ne s'en serait pas remise. et puis c'était comme si tu n'existais plus. il ne s'adressait plus qu'à louis. et tu ne sais pas si cela était mieux ou si c'était simplement irrespectueux. était-ce vraiment de bonne grâce qu'ils allaient traiter ensemble ou du fait de ton genre, il considérait que le rapport aux assurances seraient mieux traité par un homme ? ça te fait bouillonner. t'as de nouveau envie de voir sa bécane s'éclater au sol. les ongles qui se plantent dans la paume de main pour éviter le mot de trop alors que tu attends le départ du tatoué avec impatience.