Dude looks like a Lady [Ford

City Center 14 10 2024

@Ford Fletcher Ambiance

None

Tant de choses à faire en si peu de temps, tu t’es alors empressé à ta façon dès ton levé, vers les 16h, à te trainer jusque dans la salle de bain pour te doucher. Un texto t’a été envoyé et visiblement cette petite excursion dans le monde du paranormal est programmée pour ce soir. Prévenu au dernier moment forcément pour éviter les langues pendues de vous gâcher ce plaisir, ton esprit tortueux n’a pas cru jusque là bon de te préparer au pire. D’un tour de poignet, l’eau se met à couler et pourtant tu ne t’y glisses pas immédiatement… Non, ce n’est que pour le plaisir d’embuer la pièce dans un premier temps, te rappelant aux bons souvenirs de tes plus jeunes années à t’étendre dans des aquariums de fumées. Puis il est temps de te décider parce que l’heure continue de tourner, sautant à reculons une fois sous le jet en te plaignant parce que l’eau n’est pas assez tempérée. Trop chaude pour toi, comme toujours, elle est restée sur le réglage de la rousse qui aime se faire souffrance au petit matin pour s’absoudre de ses rêves libidineux. Encore cette nuit tu as cru l’entendre au travers des murs prononcer un prénom…. Denis. Mais combien elle en ramène dans son lit…

Puis ton épiderme s’acclimate finalement après ce choc thermique, te délaissant un bon moment jusqu’à ce que de l’eau froide se mette à couler. Content de toi lorsque tu ressors de la cabine, tu as complètement vidé son ballon d’eau chaude et ce soir elle te maudira à son retour lorsqu’elle voudra à son tour se doucher.

Serviette autour de la taille, tu titubes maladroitement jusqu’au mouchoir de poche qu’elle t’a cédé en guise de chambre, un modique vingt-mètres carrés, afin de te préparer. Un sac à dos tiré d’une pile de linge que tu viens de faire tomber, tu t’empresses, à peine lavé, d’y glisser l’attirail du parfait soldat. Mais c’est sans compter le pot de gros sel qu’il te faut aller chercher dans la cuisine et qui te servira à repousser les mauvais esprits. Alors chemin faisant, machinalement en regardant sur ta droite une photo de la rousse posant pour un grand magazine, - bonjour l’égocentrisme - il te vient cette curieuse envie d’en renverser sur le palier de ta porte pour l’en éloigner… Après tout, dans le doute, ça pourrait fonctionner. Mais voilà que tu es coupé en plein élan par l’appel d’un visiteur appuyant sur la sonnette à l’entrée, te présentant en lui ouvrant, la serviette encore sur les reins et te grattant l'aine pour le détailler. « C’est ? Denis ? » Il n'a pas une tête à porter un nom pareil, surtout affublé d'un costume tiré à quatre épingle. Non, tu as cette soudaine impression qu'il va tenter de te soudoyer quelques deniers en te vendant un fer à repasser.... « Désolé, y'a pas d'argent ici, pas d'argent, » pas pour un représentant.

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Un message texte de Mademoiselle informe Ford qu'elle aura besoin d'un dossier précis. Et elle s'attends évidemment à ce que Ford lâches tout pour venir le lui porter. Le souci, c'est qu'elle est à l'extérieur et qu'elle aura besoin du dossier à son domicile. Ford déteste mélanger le personnel au professionnel, mais il rationalise que de toucher les portes de l'enfer n'est pas y mettre pied. S'il fallait qu'il voie une parcelle humaine de sa patronne au caractère désagréable, Ford ne peut même pas imaginer. Le risque est de zéro, il lui remettra le dossier dans l'embrasure de la porte et sera reparti en coup de vent. Comme si une transaction incluant Mademoiselle Witter pouvait être rapide et sans douleur.

Trouvant l'adresse du domicile de Wendy Witter dans l'annuaire informatique de l'entreprise aux droits restreints. On ne voudrait pas encourager un collègue à débarquer où il n'est pas invité. Encore moins à stalker un employé. Glissant le dossier dans une enveloppe puis dans sa mallette, Ford récupère son trench coat, avant d'appeler une voiture qui l'attendra en bas de l'immeuble. Des sourires de politesse dans l'ascenseur, puis une dizaine de minutes sur la route.

Ford est déposé devant les portes tournantes d'un immeuble de luxe. Le gardien de sécurité lui demande une pièce d'identité et la raison de sa visite, ajoutant le tout au registre. Maintenant autorisé à enter dans l'ascenseur, Ford n'est pas surpris de voir que l'étage de Wendy Witter est celui du penthouse, le plus proche des étoiles, le plus proche du soleil. Ford appuie sur la sonnette, redoutant presque la venue du diable. Sa surprise est évidente quand un jeune homme presque nu, tenant de peine une serviette à sa taille, lui ouvre la porte. Ses manières sont... familières, comme s'il était chez lui. Ford est habituellement scrupuleux sur les détails, il serait improbable mais pas impossible qu'il ait fait erreur sur les lieux. « C’est ? Denis ? » Ford cligne des yeux, ne sachant pas quoi répondre, ce n'est pas une façon d'interpeller quelqu'un à la porte. Encore moins dans cet état. « Désolé, y'a pas d'argent ici, pas d'argent, » continue l'exhibitionniste, dans une suite d'idées qui ne fait aucun sens. Ford se pince les sinus, reprenant son calme détaché, refusant de laisser ce sans manières avoir le meilleur de lui. Faute de confronter l'inconnu en lui déclarant qu'un n'a pas une tête Denis, Ford se contente de la raison de sa présence. « Suis-je bien à la résidence de Mademoiselle Wendy Witter ? » Demande l'anglais, redoutant la réponse. Si la porte est la bonne, Ford espère que sa patronne ne l'a pas fait voyager pour un dossier alors qu'elle était au lit avec un spécimen de la sorte. Ford ne peut pas prédire connaître les goûts personnels de la rousse, mais il ose espérer qu'elle a des critères plus hauts pour ses partenaires.

City Center 14 10 2024

@Ford Fletcher Ambiance

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Visiblement ce n’est pas Denis, tu t’es banané et pourtant les syllabes étaient clairement formulées cette nuit. Tu jurerais ne pas te tromper sur ce qui a traversé les murs, une nuisance sonore dont tu te serais bien passé. « Suis-je bien à la résidence de Mademoiselle Wendy Witter ? » Quelques secondes passent, à décortiquer le costume dont il est affublé alors que toi, tu te présentes à lui presque dans le plus simple apparat. L’envie de frôler l’irrespect te titille au point de la mettre en pratique. « Non. »  Alors tu mimes de refermer la porte avant de rouvrir brusquement, l’air contrarié et songeant à une façon de te venger d’elle et de ses connaissances beaucoup trop guindées, en grande partie de riches héritiers empalés sur un balais... pour ne pas être grossier. « Si vous parlez de la rousse qui a laissé ses push-ups derrière elle, elle a déménagé le mois passé. Je crois que c’était… trop petit pour elle ici. »

Les mots te font sourire parce que ce serait une possibilité, la première chose qui la ferait partir d’ici maintenant que tu squattes une bonne partie de son territoire privé, tel le petit parasite que tu es. « Elle est juste en dessous maintenant, » adresse d’une vieille friquée, veuve d’un ancien mania de la bourse qui s’est crashé il y a peut-être trois ans en avion. A présent, la cougar coule des jours paisibles en dilapidant son argent, un héritage dont elle seule a la clef. « Je n’ai jamais pensé à les lui rapporter mais j’suis sûr qu’elle aimerait les récupérer. Vous voudriez bien ? » La main sur ta serviette, tu sens le nœud un peu se détendre au gré de tes mouvements, trépignant d’impatience parce que tu es un peu pressé de ton coté, ton meetbex étant prévu en fin de journée.