tw : ras
La nuit est lourde, étouffante, et mes pas résonnent sur l’asphalte déserté, comme des échos d’une promesse trahie. Encore une fois, je suis là, à le chercher, à courir après l’ombre d’un homme qui ne sait qu’esquiver. Mon cœur, épuisé, bat pourtant à l’unisson de cette vieille rengaine. Une habitude, presque un réflexe. Pourquoi est-ce toujours moi, celle qui accourt, celle qui ramasse les morceaux qu'il abandonne derrière lui ? Je ne suis qu’un phare dans sa tempête, un port d’attache que l’on quitte dès que le vent change. Fatiguée, perdue, je poursuis pourtant. Car malgré tout, il y a cette part de moi, cette étincelle stupide, qui croit encore que je compte. Que peut-être, un jour, il verra ce que je vois. Mais ce soir, je suis là encore, seule dans la nuit, à courir vers un homme qui, lui, ne revient jamais vraiment vers moi. Je l'aperçois sur le trottoir et je m'avance vers lui finalement et je m'assois près de lui.
w/ @Lenny Shipley
07 octobre
(Laia Duque)
Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.