Réservation fantôme ¦ Bastien

Mon sac sur le dos avec mes quelques affaires, je rentre dans la chambre. Une nuit dans cette maison d'hôte, de quoi faire flipper les moins courageux et être une soirée tranquille pour d'autre. Pour ma part, c'est avec une certaine curiosité que j'ai relevé ce défis, réservant à la dernière minute ma chambre. Chambre que je découvre à cet instant. Deux lits séparés. J'ai pas fait gaffe à ça... Et ça fait super longtemps que j'ai pas dormi dans un si petit lit. Dans mon appart, c'est un kingsize qui trône dans ma chambre. Merci l'argent de papa et maman. J'ose espéré qu'il sera quand même confortable. Examinant un peu la chambre, je ne lui trouve rien de bien particulier, un chambre classique, mais peut-être que tout se passe en bas dans le musée. On verra.

Posant mon sac au pied de mon lit sans même prendre la peine de défaire quoi que ce soit hormis de faire sauter mes chaussures de mes pieds, je me laisse tomber sur l'un des deux lits séparés. Confort moyen et lit qui grince. Super. Je sors alors mon téléphone de ma poche pour faire rapidement quelque recherche sur cette fameuse histoire, pour pas avoir l'air trop con une fois que je serais dans le musée. Quitte à être là autant chercher à comprendre un peu les lieux même si je ne suis pas du genre à croire aux fantômes et autres activités paranormales. Les seuls trucs capable de me faire peur son les orages et les serpents... Ce qui ne devrait en théorie par être présent ici même si je n'ai clairement pas prit la peine de regarder la météo. Enfin c'est pas comme si on pouvait faire confiance aux prévisions de toutes façon.

@Bastien Dassault

Certains voient ça comme un défi, pour moi c'est une façon d'être tranquille et avoir la paix. Un peu de temps seul, ça me fera pas de tord. Une chose que j'ai compris, c'est que quand me vient le besoin de m'isoler, faut que je n'écoute et le fasse. Mais pourquoi là précisément ? Je sais pas, l'endroit m'intrigue et m'inspire. Alors c'est valise à la main que je me dirige à la réception. Quelle ne fut pas ma surprise quand on me dit que la chambre a été doublement booké. Ils ont fait une erreur et on est donc deux dans la même chambre. Paix à ma tranquilité... Mais au moins il y a deux lit. Je soupire et prend la clé pour le diriger vers la chambre. Je suppose que c'est un signe que je dois socialiser et rencontrer si monde, peut être ? Peu importe. Je me rend à la chambre et prend quand-même la peine de toquer avant d'entrer. En espérant que la personne est présentable.

L'affiche un léger sourire en regardant l'homme qui se trouve sur l'un des lits. Au moins il y en a deux, ça aurait été le comble qu'on ait à partager le lit. Quoi qu'aux premiers abords, ça ne me dérangerait pas de le partager avec lui. Je secoue un peu la tête en riant. Je peux clairement pas m'empêcher d'avoir ce genre de pensées. J'enlève mes chaussures et vais m'asseoir sur le lit, toujours en observant le jeune homme. Ils je sont pas bons dans leur job. Où ils se prennent pour un site de rencontre. Ils ont booké la chambre pour deux purs inconnus, donc il semblerait qu'on soit pris ensemble. Heureusement que j'ai pensé à amener mon casque d'écoute, je sais pas s'il ronfle ou parle dans son sommeil, mais le mien est trop léger pour être dérangé tout le temps. Je m'appelle Bastien au passage. Bah oui, fallait bien être poli et se présenter.

Posé sur le lit, je pense avoir la paix quand la porte s'ouvre sur un autre type. Je le dévisage alors prêt à lui balancer qu'il s'est trompé de chambre. J'aurais du verrouiller la porte au lieu de juste me poser sur le lit comme un crétin pour faire mes recherches sur cet endroit et sur le fameux crime qui a eu lieu par le passé entre ses murs. Je l'écoute alors balancer qu'il y a eu un soucis à la réception et qu'ils savent visiblement pas faire leur job. Je soupire en me redressant pour m'asseoir sur le bord du lit. Au pire c'est pas la mort ? Enfin, je suppose, au moins c'est pas une fille qui va passer la soirée à se plaindre... Bien que certains mecs peuvent se plaindre tout autant voir pire ! "Y'a pas de discussions sur le choix du lit alors." Parce que mon cul est déjà posé sur le plus éloigné de la porte et je compte pas en changer et ce même s'il vient à me faire les yeux doux. "Moi c'est Soren." Lui répondis-je quand il m'informe de son prénom. "On va mettre quelque règle si ça te va." Non pas que je redoute la cohabitation, ça va juste me rappeler ma première année de fac quand j'étais à la Dudley et de ce fait obligé de dormir dans une des chambres de la confrérie. J'ai jamais pigé cette idée d'obliger les premières années à dormir sur le campus, comme si ils étaient pas capable de se débrouiller tout seul alors même que certain viennent de Boston même et qu'il pourrait, je sais pas moi, juste rentrer dormir chez eux ? "Aucun de nous ne dors tout nu." La seule pleine lune que j'ai envie de potentiellement voir ce soir, c'est celle à l'extérieur pas celle d'un gars que je viens de rencontrer. J'ai pas assez bu pour faire ça.

Bon, ce mec a l'air aussi heureux que moi de devoir partager sa chambre, soit pas tant que ça. Mais c'est la vie. Certaines personnes sont juste incapable de faire leur job convenablement. Je hausse les épaules à son comme faire sur les lits. Je m'en fous pas mal d'où je dors, pour autant que ce soit pas sur le plancher. Va me falloir plus que les deux verres que j'ai bu plus tôt pour être confortable par terre. Enchanté. J'espère que tu seras pas quelqu'un de trop chiant qui veut toujours combler le silence par des mots. Il n'est pas le seul à pouvoir être direct et j'ai pas envie de passer mon séjour à écouter un mec parler de tout et de rien parce que le silence le dérange. J'arque le sourcil en l'entendant dire qu'il faut mettre des règles. Quoi encore, qu'est-ce qu'il va balancer comme règle bidon ? Je déteste ce genre de trucs, mais j'ai pas trop le choix de faire avec. Pas dormir nu. Bon, c'est sur que c'est plus confortable, mais j'ai du savoir vivre, quand-même. Les seuls inconnus avec qui je vais me mettre nu, ce sont ceux avec j'ai l'intention de coucher, tout simplement. À voir si ça peut devenir une possibilité avec lui. Je ris un peu à cette pensée et hoche la tête. J'suis peut être pas pudique, mais j'ai du savoir vivre, t'en fais pas. Mais en échange, si tu te lèves avant moi, fous pas un boucan pour le réveiller. J'suis d'humeur massacrante quand on m'empêche de dormir. Il fallait bien être clair si je veux j'en sortir. Je soupire longuement et me laisse tomber sur le dos. Je me dis qu'au moins, dans la journée, il va surement sortir et j'aurai la paix. Parce que moi, j'ai juste envie de rester dans la chambre et relaxer. Et peut être explorer potentiellement à un moment donné.

Un rire franchit mes lèvres malgré moi alors qu'il espère que je ne sois pas une pipelette. Clairement, c'est tout mon opposé, j'aime bien parlé mais pas à ce point. J'ai jamais pigé les gens qui ne supportent pas le silence et qui sont toujours obligé de parler de tout et n'importe quoi, à croire qu'ils sont juste fan de leur propre voix et qu'ils désirent l'entendre dès que possible. "Ouais non, c'est pas du tout mon genre." Soufflais-je alors pour le rassurer sur le fait que l'on aura droit à des moments de silences, surtout que j'ai pas pour ambition de passer ma nuit à parler, j'escompte quand même un peu dormir. Je lui balance alors mon idée de règles, même si c'est clairement de savoir vivre dont il est question sur le coup. "Merde, j'ai oublié de prendre mes casseroles avec pour faire du boucan." Je me frappe alors doucement le front pour agir comme un idiot sur le coup, imitant un peu Homer Simpson de pas ce geste culte, il ne manque que le Too qui balance à chaque fois. "Je devrais bien pouvoir trouver autre chose pour faire du bruit." Je laisse mon regard se balader dans la pièce, je décide d'ailleurs de me lever de mon lit pour examiner un peu mieux les lieux. "Pas de cloches visiblement non plus." J'hausse un peu les épaules. "Faut croire que je vais être obligé d'être silencieux." Je pose alors enfin mon regard sur lui, me retenant de rire après ma petite provocation à la con. En espérant que le type ne va pas se vexer et me faire une scène, je déteste tellement cela.

Soulagement, ces pas une pie qui va me casser les oreilles tout le long de mon séjour, c'est rassurant. N'affiche alors un petit sourire en coin. Ça devrait aller alors. Je le sens bien, pour le moment. Il a l'air de quelqu'un de raisonnable, je devrais bien m'entendre avec. Après, je suis pas trop difficile, je m'entend avec à peu près tout le monde qui sait vivre, donc ça va. Je l'écoute parler, faire le clown en riant silencieusement. Définitivement, il a un sens de l'humour, c'est bon ça. C'est toujours divertissant. Je me relève en le suivant du regard avec curiosité, l'écoutant dire ses âneries avec amusement. Heureusement que je suis pas du genre à ne pas comprendre quand on rigole et quand on est sérieux. Je secoue un peu la tête avant d'afficher un air faussement outré. Tu cherche le trouble ou quoi ? Dis-je en riant. Non, je ne suis pas sérieux, j'ai bien compris qu'il rigolait. J'aime bien ton sens de l'humour. Mais sinon, en vrai, j'ai pas de fameuse règle. La seule chose à laquelle je tiens, c'est mon sommeil. T'es un consommateur de drogue quelconques ? J'ai besoin de savoir. Je suis sorti de cure il n'y a pas si longtemps et la tentation est assez facile. Donc j'ai besoin de savoir si je vais devoir me battre contre moi-même ou si je vais être tranquille. C'est con, mais je sais que le simple fait de savoir qu'il puisse avoir de la drogue dans son sac deviendrait un vrai challenge. Je m'étire en baillant puis détail l'homme du regard. Je l'ai déjà vu lui en fait. Soren Whitaker oui ? On s'est déjà vu en fait, comme t'es aussi membre de la Dudley. Sauf si tu me dis que t'as changé de maison, ce qui est bien possible. Je sais, je peux paraître un peu bizarre de me souvenir de lui comme ça, mais c'est la malédiction de ma mémoire.

Alors qu'il me questionne, je feins une moue innocente. "Je ne vois pas de quoi tu parles." fis je avec un petit sourire avant de finalement éclater de rire à mon tour. Au moins l'ambiance était detendue et aucun de nous ne va prendre la direction de l'accueil pour aller y faire un scandale. Je suis alors surpris par sa question des plus direct. La drogue ? Si c'est un camé la clairement ça va être beaucoup plus malaisant pour moi et pas sur que je ferme réellement l'œil de la nuit alors... On sait jamais avec ses gens la ce qu'ils peuvent faire. Je tente cependant de le prendre avec humour, pour le moment le temps d'en savoir un pru plus. "Ça dépend si tu considérés le café et les boissons énergisantes comme de la drogue ou non." Pour certains ça en est, pour d'autre pas du tout. Pour ma part je sais que je devrais consommer un peu moins de rebdull ou autre mais clairement ça m'aide à ténor pour mes révisions et m'aide aussi pas mal pour mes entraînements. "Et toi?" Question qui m'intéresse réellement, savoir si je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles ou pas...

Je sursaute alors en entendant mon nom complet. "What the fucking hell?" Pestais je alors malgré moi alors que je devisage le type. "T'es qui ?" Pour savoir tout ça sur mon compte et le balancer de la sorte ? C'est clairement pas appréciable. Déjà que j'ai ce type la qui me donne l'impression de me stalker tant je le croise soi disant par inadvertance autant la... Le doute semble pas du tout permis.

Je rigole en entendant sa réponse. C'est bien, on va s'en sortir. J'aurais pas eu envie de le kick out de ma chambre parce qu'il fait trop chier. Nooooon du tout Je rigole encore un peu puis passe aux questions plus sérieuses. J'ai besoin de savoir que je vais être dans un safe space, alors je me lance à le questionner. Quel n'est pas mon soulagement quand il me répond d'humour que son genre de drogue, si on peut ainsi dire, est la taurine et la caféine. Non, ça, ça va. Et non, j'en prend pas. La question était principalement pour savoir, car ça fait trois mois que j'ai arrêté et je voulais être sur de ne pas avoir de tentation. T'en fais pas, t'es pas pris avec un camé. Au moins, ça a le mérite d'être honnête et clair. Je ne veux pas qu'il s'inquiète ou quoi de m'avoir dans la même chambre que lui. Après avoir sorti l'information tabou qu'est son identité, je le vois que ça le dérange, je me lève pour aller fouiller dans ma valise afin de sortir ma médication pour être certain de ne pas l'oublier. Je pose alors mon pilulier et ma bouteille d'eau sur la table de chevet avant de reprendre place, assis en tailleur, sur mon lit. Désolé, je comprend que c'est étrange comme approche. Disons que j'ai une mémoire eidétique, alors si je croise une personne une fois, je me souviens de tout. Très pratique pour les cours j'te dirais. Mais c'est que J'suis de la Dudley, je sais que j't'ai déjà vu et j'ai déjà entendu ton nom. J'suis désolé, jvoulais pas sonner creep ou quoi que ce soit. C'est juste que ça m'est soudainement revenu. C'est vrai que j'aurais pu fermer ma gueule là-dessus, mais ça m'arrive de ne pas avoir de filtre et je pas savoir me retenir. Oh well, va falloir s'y faire le temps qu'on y est.

Plaisanterie bon enfant que je tente en parlant de mes addictions aux cafés et aux boissons énergisantes, j'arrive cependant à mes fins en apprenant que non, il n'est pas un drogué. Ou plutôt il n'en est plus un. Trois mois depuis qu'il a arrêté et il redoute encore de retomber dedans. C'est bien il s'accroche. "Félicitation donc ?" Je ne sais pas si c'est réellement de mises, mais pour savoir les addictions que les drogues dures peuvent provoquées, merci mes études de biologies et de médecine, je tente de le félicité un peu. Après reste à savoir les causes de son arrêt, si c'était de son propre chef, si s'était suite à une oversode ou un autre disfonctionnement de son corps à cause de la drogue... Dans tout les cas, le fait qu'il s'accroche pour ne pas retomber est clairement une bonne chose pour lui et sa santé.

Il me balance alors mon identité complète avec mon appartenance à mon ancienne confrérie. Informations pas trop à jour et clairement, ça fait un peu flippé qu'un gars, dont je ne me souviens pas, me balance ses informations. Après clairement sur le campus c'est pas compliqué d'avoir ce genre d'informations non plus, surtout que peut-être il traine avec un de mes frères et soeurs. Peut-être Arès qui est lui encore à la Dudley... Faut que j'arrête de m'imaginer que tout le monde me stalke ou quoi... Déjà avec Cornelius c'est étrange et on a eu une longue discussion sur ça à cause du "Hasard" de nos rencontres, mais clairement c'est pas au niveau d'ici... Ici ça peut sembler pire même.

"Ouais, c'est totalement creepy. Il y a d'autres approches quand même." Soufflais-je de façon un peu plus sérieuse alors qu'il m'a expliqué le tout. "Mais ouais, c'est bien moi, par contre je suis plus à la Dudley, j'ai changé en début d'année pour la Franklin. Mais il y a encore un de mes frères. T'aurais pu genre balancer un truc en lien avec mon frère en mode t'es pas le frangin d'Arès en fait ?" Cela aurait été plus naturel, moins soudain et surtout perturbant pour moi. Je reste cependant sur mes gardes maintenant. Sait-on jamais que ça soit un putain de mensonge et que le gars soit un véritable psychopathe... Peut-être même que cette histoire d'erreur à l'accueil est un autre mensonge de sa part. Bon Dieu, dans quoi est-ce que je me suis fouré encore ?

Il ne semble pas certain si les félicitations sont de mise. C'est compréhensible, il ne peut pas savoir si j'ai arrêté volontairement ou de force. S'il savait, je me poserais des question. Je lui offre un sourire en guise de premier remerciement, avant de le verbaliser. Merci. Ça n'a pas été quelque chose de facile. Au contraire, ça a été mon combat le plus dure, ou plutôt le deuxième. Le plus dur c'est mon combat avec la vie de tous les jours, avancer et continuer. Mais n'en reste pas moins que le sevrage a été extrêmement difficile. Ce qui est plus chiant là-dedans, c'est que je sais qu'il suffirait qu'on m'en propose pour que je rechute en un claquement de doigts. J'ai une sacrée faiblesse face à la tentation et l'addiction. L'envie de simplement se faire une ligne et voir tous mes problèmes disparaitre est toujours très présente et souvent dure à résister. Mais je tiens bon, au mieux que je peux.

Je frotte ma nuque dans un certain malaise quand j'entend sa réponse face à son identité. C'était clairement pas la meilleure approche, j'en ai conscience, mais souvent, les mots quittent ma bouche avant de se rendre au cerveau. Ça, c'était un de ces moments où se taire aurait été une meilleure option. Ouai je sais... Désolé. Les paroles sont sorti avant que ça se rende à mon cerveau. Je réfléchis pas assez vite dans la vie, je dis ce qui me vient en tête sans prendre le temps de processer ce que je dis. Mais jconnais pas vraiment ton frère. Enfin si, de vue et de nom, mais pas plus que ça. Anyway, sois rassuré, c'est pas parce que je suis un stalkeur ou quoi que ce soit, je retiens juste toute information que j'ai..Bon, c'est pas bien plus encourageant dit comme ça. C'est comme si tout ce qui se dit peut et sera retenu contre lui. Je pousse un long soupir en passant une main sur mon visage, montrant l'exaspération que je ressens à mon égard. J'ai l'impression de m'enfoncer en disant ça.