- TW - hurting our souls. - Savan

TW: agression, insultes

Les paris fait à l'Underground me permettent largement de subvenir à mes besoins en y allant 1 à 2 fois par mois selon ce que je parvenais à gagner. Contrairement à la dernière fois où je suis allée, je portais un jean, une veste de motard et des bottes en cuir. C'était pour me donner un style passe-partout. Plus pratique pour me défendre qu'une petite robe moulante et des escarpins. Quand j'arrive sur les lieux, j'espérais que l'ombre de Nevan, à mes côtés depuis quatre ans, suffirait à m'accorder la protection suffisante pour faire mes paris. C'est un monde de pêchés. Pas seulement l'argent fait loin. Les regards libidineux se stoppent toujours au passage d'une femme. Encore plus lorsqu'elle n'a que 20 ans. Mais les habitués savent qu'ils risquent de se faire exploser la tête par Nevan si on me touchait. Puis il y a les autres. Comme la dernière fois. J'espérais que le souvenir de mon talon dans son pied avait calmé mon agresseur de l'autre fois. En pleine discussion pour les paris, je me rends compte de ce regard qui me fixe. J'ai l'habitude d'être regardée mais cette lueur. Merde. J'aurais rêvé que ce soit le regard assassin de mon partenaire. Ce n'était pas le cas. C'était le visage plein de colère vengeresse qui se rapprochait, ralentis par la foule. -- Je reviens. Les palpitations me font vriller les nerfs alors que le piège se resserrait. Bon sang ! Ma chevelure est tirée en arrière, m'arrachant un cri étouffée par la musique et les cris. Mes yeux sont déjà larmoyants alors qu'il me pousse contre le mur en béton. -- Je reconnaitrais ce petit cul entre milles. Tu portes pas ta petite tenue de pute racoleuse ? Elle m'excitait pas mal. Je fronce les sourcils. Même si mes yeux pleurent, mon visage ne lui offre pas le plaisir de ma peur. -- Casse toi si tu as pas envie de crever ! crachais-je en tentant le repousser en frappant son torse. Mais ça reste un homme. -- ça fait des mois qu'il vient seul ici. et toi aussi. maintenant que le champs est libre, tu crois que tes petits poings me font peur ? T'as eu de la chance la dernière fois... A présent, c'est entre ce crétin et moi. Comme si j'avais une chance de gagner, la dernière fois, c'était un coup de chance. Je mords sa bouche qui tente de forcer le passage et tente de repousser ses mains baladeuses. presque en vain.

@Nevan Allistair

Cette idiote ne cesse de te désobéir. Ce n’est pas un animal, mais merde, tu sais très bien ce qui se passe en ce moment. Ça s'agite dans les coulisses, et tout pourrait exploser d'un moment à l'autre. Alors ouais, tu ne veux pas qu'elle revienne traîner dans les bas-fonds crasseux de cette ville. Comme toujours, seul l'appât du gain la pousse à prendre des risques. Quatre ans que ça dure, et quand une petite voix te souffle qu'elle est en danger, tu soupires. T'es habitué à venir la sortir des ennuis.

La première fois, c’était par pur hasard. Tu as pris l’habitude de remettre en place ceux qui ne comprennent pas ce qu’est le consentement. Puis, t'as vite compris que c’était une vraie aimant à emmerdes - et au fond, ça te faisait du bien de fracasser du monde à la volée. Ce soir, c'était franchement pas le bon moment, tu négociais une date et un prix pour le grand final. Tu t’excuses auprès des autres en plaisantant que « les femmes n’attendent pas ». Rire forcé, avant de t’éclipser.

Guidé par le messager, tu marches dans l'ombre avant de poser une main sur son épaule, l'arrêtant net. Tu veux voir jusqu’où ira ce porc. Tu lui ordonnes de filer, vite. Et là, tu échauffes tes poings, changeant complètement d’attitude. Tu sais que tu vas salir ton costume, et c’est ça qui t’énerve le plus.

Quand l’instant arrive, tu ne perds pas de temps. Ton poing s’écrase contre sa gueule, encore et encore. Visiblement, le dernier à ne pas respecter tes règles n’a pas suffisamment servi de leçon. Alors tu deviens cet animal enragé, celui qui avertit qu’on ne franchit pas son territoire, et encore moins sa femelle.

Essoufflé, tu te redresses enfin, jetant un regard dur à Sana.

— Dehors, que tu grondes.

J'avais une bonne condition physique et à la seule leçon de self défense que Nevan m'a donné, je me suis plutôt bien débrouillée. Mais ce n'est pas assez pour lutter face à autant de muscles. Le mordre pour me défendre n'a fait que le rendre encore plus enragé. Je ne m'attendais pas à le voir disparaitre, me débattre était ce qui me raccrochait à la vie. à ce que j'étais. Quand l'air devient plus frais, lui loin de moi, je mets quelques secondes pour voir l'ombre menaçante de mon partenaire. Cet alpha qui se distingue de tous les autres. A force de le voir se battre, je ne suis pas choqué des coups qu'il mets à cet homme. Je n'ai jamais eu cette pitié pour qui que ce soit ici. Sauf, à l'inverse, de la colère si un poing pouvait le toucher... lui. Ce regard sombre qui se pose enfin sur moi. Je devrais être soulagée mais il m'en veut d'être venue. -- Non. comme si j'étais une femme soumise et obéissante. s'il voulait ça, ce n'était pas avec moi qu'il va trouver ça. -- Maintenant, les choses sont claires pour tout le monde. Je me rapproche de Nevan, je voudrais bien me blottir dans mes bras pour arrêter les tremblements de mes mains. Elles sont rougies par mes tentatives de défense. Je les pose contre son torse. -- On avait un deal. Je viens, tu me protèges. Et tu as ton pourcentage. L'oublie pas, Nevan. je suis obligée de jouer la femme d'affaires. J'ai ravalé les émotions négatives de ce que je venais de vivre. Peut-être que je tenais le coup à cause de l'adrénaline. Des émotions m'emplissent en sa présence, elles me font vibrer et seulement parce que c'est lui. Des émotions nourries par des sentiments qui n'ont pas taris un seul instant.

@Nevan Allistair

Ses mains reposent sur ton torse, synchronisées avec le rythme erratique de ta respiration. Entre deux regards échangés, l’homme ensanglanté est évacué des sous-sols. Sana refuse de t’écouter, et tu ne souris pas. Ta chemise, comme tes mains, est maculée de carmin – ta couleur préférée. Tu prends une dernière inspiration avant de la soulever et de la jeter sur ton épaule, la serrant fermement pour l’empêcher de t’échapper. Tu frayes un chemin jusqu’à la sortie, les nerfs à vif.

Quand ses pieds retrouvent le sol, tu emprisonnes son visage entre deux doigts, ton regard sombre chargé de tout ce que tu voudrais lui hurler. L’envie de lui infliger mille sévices pour qu’elle ne revienne jamais te consume. Tu la laisses lire le message dans tes yeux avant de prendre un court recul. Le vent te rafraîchit l’esprit. Tu allumes une cigarette, la mâchoire crispée, retenant les mots acides qui se bousculent en toi. Non, il faut que tu te calmes avant de l’achever verbalement.

Tu fixes l’horizon, à la recherche d’une paix éphémère, pour la sauver du raz-de-marée que tu contiens encore. Une main glisse dans ta poche alors que la nicotine continue de noircir tes poumons.

Un cri de surprise s'échappe de mes lèvres. Dois-je vraiment l'être ? Nevan n'était pas un homme avec qui il était facile de discuter. S'il avait décrété quelque chose, j'ai toujours compris qu'il était difficile de revenir en arrière pour lui. Alors je peste tout le long du chemin qui nous mène à l'extérieur de l'underground. Je tape du pied sur le sol une fois que je l'ai retrouvé, en colère contre lui, mes yeux défiant les siens alors qu'il me disait à quel point il ne voulait pas me voir ici. Alors que ça fait des années que j'y viens. Avec lui essentiellement. -- Quatre ans, Nevan. Quatre ans que je viens ici. C'est mon seul moyen de gagner de l'argent rapidement. Mes études, ma vie à Boston, tout est trop cher. Me retires pas ça, s'il te plait. Pourquoi tu me retires ça ? Qu'est-ce qui a changé entre nous au point que tu me jettes de tout ? Parlait-on vraiment de nos activités de l'underground ? Ce sont des mots qui peuvent avoir double sens quand on connait notre relation à tous les deux. Je sais qu'il va éclater, que sa colère va se déverser sur moi. Sauf que je ne suis pas le genre de femme soumise qui va se laisser faire. Je le vis injustement. Il m'a tellement repoussé depuis des mois, je me suis sentie pire que tout maintenant que ça palpite un peu trop fort. Je déteste ça.

@Nevan Allistair