Taylor V. Foster
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I WANT IT, I GOT IT › push until you can't
EYES CLOSED
J’avais passé quelques jours à prendre mes marques, enfin, à reprendre mes marques, plutôt, avant de le recontacter. En fait, je crois qu’avec le décès de ma mère, je n’étais pas prête à affronter le regard de Ford ainsi que le récit de la perte de Betty. Devoir tirer un trait sur ces presque dix années de soin m’avait déjà arraché le cœur lorsque je suis partie. Et je m’en veux, c’est vrai, de ne pas l’avoir accompagné jusqu’à la fin. J’aurais dû… J’aurais pu… Si je n’avais pas été cette lâche qui fui. Si j’avais réussi à mettre de l’ordre au milieu de mes peurs, des craintes que j’avais dans la vie. Mais elle est déjà longue, la liste de mes regrets, alors c’est bien pour cela que j’ai fini par lui envoyer un message et l’informer du fait que j’étais rentrée.
Alors après quelques échanges, le rendez-vous a été pris. Et me voilà, à arpenter Boston, ma ville préférée dans ce monde. A me délecter des couleurs de l’automne, à avoir entre les doigts un gobelet de café, même si c’est dans un vrai café que Ford doit en ce moment même patienter. Les habitudes reviennent vite, et j’en viens même à me demander, comment j’ai pu croire que je pouvais filer et espérer vivre heureuse ailleurs. C’est ici qu’il se trouve, mon cœur.
Mais lorsque j’ouvre la porte vitrée du troquet, quand mes prunelles se posent sur lui, elle s’étiole rapidement, ma rapidité. Je ne suis plus sûre d’assumer, que ce soit une bonne idée, plus sûre de le supporter… Néanmoins, sur pilote automatique, ils me mènent jusqu’à lui, mes pieds. « Ford ! » que je prononce, en une tentative enjouée. Mais à la vérité, je me mords le bout de la langue pour ne pas lui souffler dés maintenant à quel point je suis désolée.
Alors après quelques échanges, le rendez-vous a été pris. Et me voilà, à arpenter Boston, ma ville préférée dans ce monde. A me délecter des couleurs de l’automne, à avoir entre les doigts un gobelet de café, même si c’est dans un vrai café que Ford doit en ce moment même patienter. Les habitudes reviennent vite, et j’en viens même à me demander, comment j’ai pu croire que je pouvais filer et espérer vivre heureuse ailleurs. C’est ici qu’il se trouve, mon cœur.
Mais lorsque j’ouvre la porte vitrée du troquet, quand mes prunelles se posent sur lui, elle s’étiole rapidement, ma rapidité. Je ne suis plus sûre d’assumer, que ce soit une bonne idée, plus sûre de le supporter… Néanmoins, sur pilote automatique, ils me mènent jusqu’à lui, mes pieds. « Ford ! » que je prononce, en une tentative enjouée. Mais à la vérité, je me mords le bout de la langue pour ne pas lui souffler dés maintenant à quel point je suis désolée.
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(Taylor V. Foster)
I'm sorry, gotta leave before you love me