(fallon) pas de rose sans épine.

@Amore Morelli/tw ; ras for the moment

Allongée sur le sofa, film qui joue tout seul dans le salon et rompt le silence qui baigne. La nuque dans ma main, les paupières mi-closes, je m'apprête à rejoindre les bras de Morphée. Lorsque soudain, le bruit d'un toc-toc s'invite à mes tympans et me sort rapidement de mon assoupissement. Les jambes traînent lourdement vers la porte. La main devant la bouche, un bâillement s'expose à ta vue lorsque j'ouvre. — Holy shit ! Les mots sortent par réflexe, et pas que... La porte se referme d'un coup sur ton visage. Claquement qui résonne dans le couloir au passage. — Tu fous quoi ici ? À une heure aussi tardive ? Et puis comment t'as su où j'habitais ? Tu ne rigolais pas, quand tu disais qu'on allait se revoir. Sauf qu'apparemment et d'après ce que tu affirmes derrière cette porte, tu viens en paix. La porte s'ouvre finalement, la boîte tendue vers moi. Le regard qui la toise. — La dernière fois que tu voulais discuter, j'ai finis coincée contre le mur... Putain, la curiosité me mènera à ma perte un jour. Je le sais. Je le sens. Mais je te laisse quand même entrer en ouvrant le fameux présent. Alors là, je suis choquée. Es-tu vraiment sérieux dans ta démarche ? Je trouve ça louche moi. Pas du tout confiance en toi, je te tends la boîte. — Goûte-les tous, d'abord. Histoire de m'assurer que t'as pas glissé du poison à l'intérieur. Eh ! Je ne suis pas dupe. Le corps pivote tandis que les pas s'enfoncent dans le salon pour prendre place sur le sofa. Pas le moindre accueillante.

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— Ça fait plutôt psychopathe qu'autre chose. Les yeux qui roulent, parce que je fais peut-être entrer un diable dans mon appartement, mais je suis loin d'être un ange également, alors je ne vais pas jouer à la flipette. Et je n'ai pas peur de toi, juste peur que tu abîmes mon visage. Soyons honnête. — Ça t'a fait quoi d'avoir quelqu'un qui te tient tête ? Et pas que dans les textos. Tu acceptes au moins de servir de cobaye juste pour me prouver que tu es vraiment là en paix. Je décide de fermer les yeux et de rejoindre la cuisine pour servir deux grands verres de lait. La carcasse se rapproche à nouveau de toi pour te tendre le tien. — Mange et je pourrais t'accorder le bénéfice du doute. une main glisse dans le carton pour choper un cake tandis que je retourne poser les fesses sur le sofa. Le regard s'impatiente de le voir déguster la sucrerie, mais par contre, sa dernière question ne me surprend pas. Je savais que c'était ça qui l'avait fait rebrousser chemin dans les toilettes. — Je compte y aller ce lundi, oui. Franchise qui traverse mes lèvres. — Mais si tu ne veux pas que je le fasse, tu vas devoir accepter ma condition cette fois. Ton plutôt calme, je lève enfin les billes pour les ancrer dans les tiennes. Sans ciller. — Celle d'arrêter de me harceler.

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Soupirs qui gonflent ma poitrine parfumée, peut-être pas un psychopathe, mais tu aurais bien besoin de consulter un psy, Amore. Quinte de toux qui me prend soudainement lorsque tes aveux me parviennent, et même si c'est de l'ironie, cela m'arrache une décharge électrique rien que d'y penser. — Tu essayes de cacher la vérité derrière de l'ironie ? T'as kiffé que je t'écrase les couilles avoue ? T'aimes ça. T'es un peu maso en réalité. À mon tour de sortir la femme sauvage de l’immense cage finement dorée. L'ironie glisse aussi sur ma langue, sauf pour la partie Maso. Parce qu'il se prend quand même beaucoup de coups Amore, et il continue. Il doit bien kiffer la douleur. — Si t'aimes ça, j'ai un fouet, carrément. T'as juste à me le demander et tu recevras toute l'immense douleur que tu souhaites avoir. Flammes dansantes dans mes prunelles. Évidemment que je plaisante hein, d'ailleurs, mon sourire de sorcière le prouve assez bien. Je suis du genre rapidement à rentrer dans les petits jeux salaces. Ton visage change du tout au tout, après ma condition. Tu tends même la main vers moi pour que je la saisisse. Ce que je fais avant de la retirer rapidement. — T'avais rien contre moi, mais tu l'as quand même fait. Ce pas à ne pas franchir. T'es un mec. Je suis une nana, tu trouves que c'est équitable ? Les hommes qui s'en prennent aux femmes m'horripilent. Je te fixe du coin de l'œil pour te regarder manger le cake, oké ça m'avait plutôt l'air safe. Du coup, lorsque tu termines d'avaler, je croque dans le mien rapidement. Je ne résiste pas à ça putain, à ces bonnes choses. Et c'est délicieux en plus. Je bois une gorgée de lait et me reconcentre dans la conversation. — Amore... Lâchent mes lèvres dans un soupir. — La violence n'a jamais rien résolu. Et qui plus est, tu n'as pas à te mêler des histoires de ta sœur. Elle est grande. Laisse-la se manger des tartes ou bien être heureuse comme elle le souhaite. Faut que t'arrêtes de les prendre à ce point sous ton aile. Elles n'apprendront rien sinon, au contraire, ça aura toujours l'effet inverse de ce que tu penses pouvoir les faire comprendre... Soudain, j'ai comme cet éclair qui me traverse l'esprit. — Je crois que je vois... Il a embrassé la fille qu'il ne fallait pas. Et tu ne digères toujours pas. C'est ça en fait, tu ne digères pas. Tu l'as encore en travers de la gorge. Mais tu caches. Tu nies. Tu te sers de l'histoire de ta sœur pour venger la tienne. Tu ne le vois pas ? Que tu veux le faire mal, comme t'as pu avoir mal. Je suis presque certaine de ne pas me tromper sur ce que j'avance. — Vous faites chier à tous vous amouracher. Comme si, l'amour perdure. L'amour change. L'amour fait faire des choses insensées. Ce n'est qu'un ramassis de conneries. Ça dure un temps et puis ça disparaît. L'amour est putain de toxique, personne ne le voit ça. Personne n'a le courage d'ouvrir les yeux. L'amour, c'est pour les faibles d'esprit. C'est une spirale infernale. Ace a fauté, je ne l'ai pas aidé... Mais ça ne te donnait aucun droit d'aller t'en prendre aux autres. T'aimerais que mon meilleur pote s'en prenne à ta sœur juste parce que tu t'en serais pris à moi ? Ça t'aurait fait plaisir ? Je marque une courte pause. — Faut que t'arrêtes de te mêler de leur histoire. T'as juste à être là. Pas d'aller cogner sur tout ce qui bouge. Faut que t'apprennes à canaliser ta colère, je ne t'ai pas connu comme ça moi...

@Amore Morelli/tw ; propos vulgaires

Les yeux qui roulent et le sourire qui s'élargit. Ouais, il se pourrait bien que moi aussi, possède cette part de masochisme bien enfoui. Son majeur levé en ma direction, je grimace, le nez retroussé. — Fous le où j'pense. Et tu as beau penser le contraire, un homme qui lève la main sur une femme, m'horripile. C'est juste lâche. Nous n'avons pas le même gabarit. Vous frappez plus fort, alors que nous, on aura beau frapper, ça ne sera jamais le même mal. La discussion devient plus profonde. Plus sérieuse. Révèle les émotions que tu cherches à cacher. J'engloutis un nouveau morceau de cake et te fixe droit dans les yeux. — Est-ce qu'elle t'a demandé de le faire ? Pour qu'elle te soit reconnaissante ? La question qui me turlupine, me brûle la langue. Si c'est vraiment elle et que t'as raison de lui en vouloir à ce point, c'est qu'elle n'a pas l'air si innocente ta petite sœur. Elle pourrait même cacher des vices, la petite brune. En attente d'une réponse, je bois une gorgée de lait. — T'es pas un peu gonflé de parler de bro codes toi ? T'es même la dernière personne qui devrait ouvrir sa gueule à propos de ça. Je dois te rappeler que ça ne t'a pas réellement gêné de voler la première fois qui aurait dû être celle de ton meilleur pote ? Tu ne t'es pas soucié de ça, quand tu m'as défloré à la place de ton pote, alors que tu savais qu'il attendait ce jour. Pourquoi, toi, t'aurais le droit d'enfreindre les règles, mais pas les autres ? Blasphèmes. Les bro codes ? Que des conneries. Je sais même pas pourquoi ça existe encore, personne ne suit ces règles à la con. — Mon pote est assez carré pour enfoncer le visage de ta sœur dans un mur tout comme le tien sous sa semelle. Je lui fais entièrement confiance pour ça t'inquiète pas. Et c'est aussi pour ça que je lui ai demandé de ne pas se mêler de cette histoire. Ou sinon, y a longtemps qu'il aurait trouvé ta sœur histoire que tu vois ce que ça fait d'agir comme un con. À surtout laisser ta colère parler à ta place. Nous appartenons à un monde civilisé, nous ne sommes pas dans la jungle, Amore. — Je crois que tu n'as pas encore compris, qui j'étais après tout ce temps. J'ai tellement voulu ta queue aussi, et je l'ai prise. Mais, est-ce que j'étais piquée de toi ? Non, du tout. C'est comme ça que je suis. Que tu penses ça bizarre ou pas, c'est comme ça. Je peux ressentir une forte attirance sans pour autant être piquée. Et je le redis encore une fois. En couple ou célibataire, je m'en balec. Je suis juste mes envies. Je ne les contrôle pas, c'est elles qui me contrôlent. En gros, qu'Ace soit en couple ou pas, ça ne m'aurait pas arrêté. — Moi, personnellement, je n'ai pas encore vu sa queue pour que j'en sois accro. C'est qu'il avait plutôt quelque chose qui m'intriguait. Qui me donnait envie de le découvrir sous toute couture. Envie de le goûter. Qui sait, peut-être que j'aurais pu découvrir qu'il avait une plus belle dégaine que la tienne, entre les jambes. Pique légèrement l'ego. Le sourire mesquin qui se fend sur les coins de lèvres.

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— Même si. Si elle ne te l'a pas demandé, c'est que justement, elle te connaît assez pour ne pas vouloir que tu interfères dans ses affaires. Mais je suis bien heureuse que tu comprennes enfin qu'il faut plutôt te mêler de ton propre cul plutôt que celui des autres. Finalement, il y a de quoi faire, moi, je pensais que tu avais complètement pété les plombs et que plus rien ne pouvait t'arrêter. Là, je te tiens par la menace de te dénoncer à la police. Là où tu feras moins le malin avec plusieurs casiers judiciaires sur ton compte. Le rire qui éclate face à ton excuse bidon. — C'est l'excuse la plus stupide que j'ai entendue de toute ma vie. S'il n'y avait pas eu de bro code à l'époque, pourquoi est-il venu te voir pour avoir ta version ? Pourquoi tu m'as rejeté toute la faute dessus ? Pourquoi tu ne lui as pas dit que t'as pas arrêté de me chauffer aussi ? Pourquoi t'as voulu être celui qui me vole ma première fois ? Une petite vierge, ça t'excitait de ouf, pourquoi tu ne lui as pas dit tout ça ? Suffit de te trouver des excuses. T'es autant fautif pour le coup, qu'Ace. La langue qui claque contre mon palais. Gros mensonge qui plane au-dessus de ta tête et t'es le seul à croire l'image que t'as envie de te donner. Moi, je ne suis pas dupe. Tu n'es pas un mec saint bébé. T'es aussi sauvage que moi. Malsain. Et j'en passe. — Et toi, t'as l'air de te prendre pour King Kong. C'est cool, on refait le making of du film, Godzilla vs King Kong ? Je parie sur Godzilla moi ! Parce "God" est au-dessus de "King". Bah quoi ? Je ne sais pas garder la langue dans la poche ? Tu le sais ça. J'ai toujours un tour dans mon sac. Impossible de te laisser avoir le dernier mot. — Je m'en fiche Amore. Parce que je ne me retrouverais pas seule à l'hôpital, ça, tu peux en être certain. Si tu crois que je suis le genre de meuf à me laisser faire ? À couler toute seule, tu te trompes sur toute la ligne. Et tu peux bien me donner des conseils, mais en attendant, ce n'est pas moi qui risque une plainte et qui suis venue m'assurer d'y échapper.