caractère
(COMPÉTITIF) plus avec toi-même qu'avec les autres, t'hésites pas à mettre une raclée à cette petite voix qui te dit que t'es pas assez bien - et à celles qui osent s'élever à côté de toi. t'es du genre à foncer quand tu le sens, parfois par égo, parfois par amusement et parfois par adrénaline. t'es pas aussi posé que t'en as l'air mais tu laisses pas la situation te dépasser pour autant. les tentatives de nuire des autres ne t'atteignent pas mais cela ne veut pas dire que tu ne peux pas réagir (DÉFENSIF) contrôlé dans ton quotidien bien que colérique adolescent, t'as toujours eu du mal à la contenir jusqu'à tes études supérieures. maintenant, tu sautes plus au cou de la moindre personne qui te fait chier car tu te dépenses autrement mais tu mâches pas tes mots et t'envoies chier si on tire sur ta corde. tu fonces quand tu le ressens mais si tu es amené à réagir de manière dite violente, c'est que ce n'est pas gratuit (FRATERNEL) quand on fait partie de ton cercle proche, tu peux être un putain de pitbull. tu fais barrage et accuses les coups, tu défends ta portée comme si elle était vraiment la tienne même si tu n'en donnes pas l'air. avec ta famille, c'est la même chose. vous vous engueulez parfois, vous ne vous comprenez pas toujours mais vous vous soutenez et vous défendez coûte que coûte car pendant de longues années, votre devise était "envers et contre tous" (DUR) s'il y a bien un mot dont on ne t'affuble pas, c'est bien "affectif". c'est souvent de la manière contraire que tu t'exprimes, soit avec une certaine distance et dureté. tu n'es pas la personne qui fait des déclarations d'amour à tour de bras ou qui évoque ses émotions avec sensibilité ou passion. la plupart du temps, tu sembles serein et maitre de toi sans pour autant paraître inanimé et inhumain. t'as la capacité à sourire et te détendre dans un cadre non professionnel, aussi charmant que tu peux le montrer pour passer la pilule de ton contrôle de soi (DIVISÉ) comme tout être vivant, tu es accablé par les contradictions. tantôt à ta place, calme, presque intimidant, tantôt cabot, à faire l'idiot, des pirouettes, simplement jouer car cela t'amuse. t'es le soleil qui rayonne à en aveugler bêtement les personnes autour mais aussi la lune qui ne fait que refléter la lumière d'autrui, dur comme de la pierre sans bouger un cil. par contre, tu n'es jamais cet impulsif décérébré qui ne réfléchit pas avant d'agir. il n'existe que très peu de raisons et contexte qui pourraient te pousser dans une réaction des plus irréfléchies (INSENSIBLE) en amour, la situation est la plus complexe. tu n'es pas particulièrement sentimental même si tu sembles analytique et pertinent pour comprendre et conseiller sur ce sujet. quand ça te concerne, tu es à l'opposé de ça et tu perds toute connexion à ton cœur. tu peux manquer de douceur et d'attention, te retrouvant dans l'incapacité de réellement t'accrocher à quelqu'un. quand il ne s'agit pas d'engagement ou de sentiments, tout te semble plus naturel. dès que la situation devient sérieuse, tu ressens la pression des attentes, de devoir retourner ce qui t'es donné et tu n'arrives pas à tout passer par le prisme sentimental. avec le temps et les expériences, t'as fini par te dire que t'étais pas fait pour ça, que t'étais peut-être aromantique au fond sans en être persuadé. tu ressens des pics d'attirance, des émulsions de quelque chose de plus profond mais rien n'y fait encore : quelque chose bloque (SPORTIF) en dehors du boulot, tu montres que t'as le sport en toi. faut que tu te dépenses, faut que tu pousses à la salle et surtout : faut que tu cognes. c'est comme ça que tu gères tes émotions, c'est comme ça aussi que tu te vides le mental. ta thérapie, elle passe par l'effort physique, elle passe pas par la parole. c'est la raison pour laquelle tu continues la boxe, surtout dans les soirées plus privées et cachées. au début, c'était une question d'argent et de dépense. maintenant, c'est une question d'équilibre et de délivrance (ZÉLATEUR) t'as un combat pour lequel t'es impliqué, pour lequel tu vibres et qui est le filtre de toute cette colère originelle, c'est la guerre contre l'injustice. t'as vécu dans la difficulté financière, dans une famille reconstruite dès ta naissance mais aussi un racisme que tu as eu du mal à assimiler.
groupe
détermination et persévérance sont deux mots clés pour décrire ton ascension professionnel. de gosse persuadé à ne jamais réussir, t'es devenu avide du gravissement d'échelons, de t'intégrer dans une société où tu partais perdant. l'enfance n'a pas été rose et tenir une vision d'un avenir fructueux relevait presque du fantasme. pourtant, tu t'es donné les moyens quitte à perdre de ton innocence et de ta naïveté. tu avais un but, tu l'as atteins et maintenant, tu maintiens un rythme te permettant d'apprécier le moment présent, de devenir le modèle que tu voulais avoir enfant. le plaisir de l'accomplissement et de la réussite s'est inscrit en toi comme une seconde nature même si cela a pu énormément empiéter, et pose encore soucis, au niveau relationnel. tu as réalisé que la route du succès, même s'il n'est que pour soi, ne peut être empruntée sans avoir à sacrifier au cours du chemin. c'est une chose que tu as compris, assimilé et qui commence, parfois, à te déranger.
anecdotes
(01) à peine né que ton géniteur n'était plus dans le cadre. lui, c'était pas un bon gars même s'il a tout fait pour que ta mère n'y voit que du feu. de son côté, elle était tiraillée entre deux hommes qu'elle fréquentait puis il a fallu que le mauvais la mette enceinte et révèle sa vraie nature. alors, elle a eu l'intelligence de fuir et de choisir celui avec lequel elle se sentait en sécurité. il y a des sentiments, il y en a toujours eu mais c'était pas aussi simple. lui aussi était tiraillé. alors, il t'a reconnu, pour le bien de tous et quand t'es né, t'es resté auprès de ce père qui t'a donné tout ce qu'il pouvait. puis quand ta mère a disparu, l'autre de ton père est devenue ta principale. ce début de vie a été des plus chaotique, à n'y rien comprendre, car même si tu fais visuellement tâche, tu t'es toujours senti un weaver quoi que les autres peuvent penser ou dire (02) t'es le plus grand de ta fratrie, celle au premier sens, pas au sens large. l'argent est vite devenu un soucis, une malédiction de famille semble-t-il. et toi, t'as toujours détesté ça. toi qui étais propre tôt, qui marchait avant l'heure, qui voulait son indépendance, sentir les limites dans une société de consommation tournant à cent mil à l'heure est devenu insupportable. c'était pas craignos où vous viviez, c'était un juste milieu, mais ta fratrie comme toi, vous avez côtoyé la rue et celle-ci s'apprivoise et se respecte comme personne d'autre. t'as toujours détesté ça te sentir encore plus en décalage et le temps ne t'a jamais conforté dans l'idée que tu te sentais bien ailleurs qu'entre les quatre murs de votre appartement, avec ta famille (03) dans les conneries, tes cousins t'ont embarqué, à faire le cabot et se prendre des coups parfois. c'est là que t'as appris à t'endurcir mais aussi appris à canaliser un peu de ta colère. sur le moment, tu savais pas que ça allait te donner les clés de ta réussite bien plus tard et maintenant, tu remercies ton chemin de vie. t'as capté à l'adolescence aussi que t'étais pas pareil. tout le monde était à fond dans les relations ; ça parlait de sentiments, de sexe, d'actes violents voire immondes, des mots crus jetés en l'air à en perdre leur sens. t'avais ta libido, ta curiosité mais t'étais loin d'être aussi emballé. puis, t'as jamais trop compris ce que les nanas avaient de plus. t'as toujours trouvé les mecs attirants à leur manière mais à part auprès des weaver, t'as toujours préféré fermer ta gueule (04) en parallèle, c'était pas le fort avec le reste. côté études, tu te donnais mais relationnel, t'étais impulsif, violent, tu foutais des tartes ou des croche-pattes quand on te gavait, qu'on te cherchait. ça a été les premières vraies colères avec tes parents et eux, ils ont pas trouvé mieux qu'à te couper quelques mois dans un centre de redressement. la pente était plus que savonneuse, t'allais niquer ton futur juste avec ton caractère et ton attitude. et ils ont bien fait. t'étais prêt à retrouver le lycée, calme mais dans ton coin, loin d'être intéressé par les autres. tu t'es isolé pour les deux dernières années, trouvant ton équilibre, te noyant dans un boulot monstre avec la seule idée en tête de faire ce que tu veux et t'en sortir, gagner de l'argent, être enfin quelque part où tu te sentirais bien, en sécurité et loin de la douille actuelle (05) finalement, les choses t'ont souri. choisi dans une université à boston, t'as déménagé en réalisant que tu pouvais être toi et en même temps te réinventer. t'as commencé ces quatre premières années où tu t'es lâché de plus en plus, retrouvant un semblant d'irresponsabilité émotionnelle, lâchant prise un peu plus malgré un focus énorme sur les études. tu savais que c'était la période la plus simple, même s'il ne fallait pas lâcher, que la suite allait être coriace et qu'il fallait être loin de manquer de couler (06) si des universités t'ayant accepté, c'est celle à boston que tu as choisi, c'est parce qu'à la fin des quatre années, l'une des écoles de vétérinaire que t'avais en ligne de mire était dans cette même ville. plus simple pour y rentrer si tu avais fait tes études juste à côté, plus simple pour te lier, préparer le terrain. tout était une question d'organisation et de timing. et toi, tout ce que tu voulais, c'était réussir. ton monde était déjà différent, les gens autour de toi aussi. l'ambiance dans cette ville avait un goût à des années lumières de détroit. la seule chose qui te manquait était un peu plus de famille mais les weaver n'ont pas tardé à venir les uns après les autres (07) au début de l'école, c'est là que t'as rencontré cette nana. elle était pétillante, belle et malicieuse. elle avait ce truc de la manic pixie dream girl sans rentrer parfaitement dans ce stéréotype. au début, tu ne comprenais pas pourquoi elle était ainsi, ou plutôt qu'elle poussait le trait quand vos présences se rapprochaient mais t'as vite compris qu'elle était complètement désarmé par toi. ça t'a surpris alors tu l'as confronté au cours d'un verre entre camarades, et là, vous avez ri, vous vous êtes embrassés pour la première fois et votre relation a commencé. t'aurais voulu que les choses soient aussi bonnes, être le mec idéal mais tu ne l'étais pas. les années ont passé et ton focus était toujours sur le futur boulot. elle savait que ton temps était découpé, que tout était organisé mais elle se sentait délaissée et elle avait raison. t'étais pas aussi romantique que tu le pouvais, et tu te concentrais bien trop sur ce que toi tu voulais que ce sur quoi tu aurais du vouloir pour elle et vous. alors elle s'est sentie de moins en moins appréciée, même rejetée parfois. les marques sur ton corps, les bleus, elle se posait de plus en plus de questions maintenant qu'elle doutait de toi, de vous. il y a eu des confrontations bien pires que tu ne l'aurais imaginé, celle où rien ne se passe, aucune réaction, tout est intellectuel, rien n'est émotionnel. là, elle a compris que même si cette nuit où tu l'as demandé en fiançailles, les choses semblaient s'arranger, rien n'était comme au début et rien ne l'a même jamais été. elle ne te connaissait pas, tout simplement, deux jeunes adultes incompatibles, et toi, encore une fois te persuadant que l'amour n'est peut-être pas une corde que tu peux ajouter à ton arc (08) ces bleus évoqués, elle les avait vu bien avant que vous ne soyez officiellement ensemble, bien avant votre rupture. il y en a toujours eu, des plus violents même lors de ton arrivée à boston. comment as-tu pu te trouver un endroit où dormir sans manquer d'un minimum de confort, pour te payer ta vie sur place ? la rue t'avait appris à encaisser les coups, à les rendre en canalisant tes émotions. c'est là que tu as trouvé ta voie, ta seconde voie. par un concours de circonstances, tu t'es retrouvé un soir dans un match de boxe illégal. le genre où ça tabasse pas mal, le genre où ça crache sec. t'as voulu participé, t'as douillé mais t'as toujours été doué alors ta belle gueule n'a pas trop morflé mais le corps, lui, notamment les bras, ont bien pris. avec ça, tu te sens bien, comme un kink émotionnel, bien plus que sexuel, quelque chose qui te permet de sortir du jeune professionnel vétérinaire en devenir, l'homme sérieux que tu es devenu, qui sait s'amuser sans trop en faire. là, c'est le daemin de ton enfance qui vibre à travers toi, c'est celui qui a encore de la colère à expulser (09) en peu de temps, tu t'es remis de cette rupture. t'aurais voulu être triste, mal le vivre comme les gens autour de toi mais rien. t'as accepté le truc aussi vite qu'il est arrivé, réalisant la chose seulement lors des quelques instants de vide, seul, dans ta chambre. tu finis cette école, t'éloignant de certains de tes camarades à la suite de ton récent célibat, et tu te retrouves propulsé dans ta dernière année, cette fois-ci en interne pour recevoir ton entrainement clinique. c'est à ce moment que t'as réalisé que tu adorais ça, que tu étais doué et pas seulement dans ta tête mais que le rapport aux animaux était excellent, que tu te sentais parfois mieux en leur présence que celle de leur "parents", mais que ton dur labeur avait payé : tu te sentais enfin juste ce qu'il fallait de "heureux" pour évacuer cette ombre électrifiante se cachant sous ta peau (10) ça fait un an que t'es enfin dans ton domaine, que les études sont terminées, que tu es devenu l'homme que tu voulais. doucement des questions viennent, celles sur ta famille, tes proches, le reste. tu te demandes si tu es comme les autres, si tu peux baisser ce bouclier que quasi jusque-là tu ignorais.