I want to play a game [James

La colère ne désemplit pas depuis les fiançailles d’Astra et Charles et si James a usé de tous les stratagèmes habituels, rien ne semble la fatiguer assez pour que la colère désemplisse. A tout moment, elle s’attend à péter un câble, un vrai et si elle en aurait presque hâte, elle craint ce qu’elle serait capable de faire. Il n’est pas question de meurtre, aussi tentant que cela soit (pour le patriarche Rotschild), ni même de blessures volontaires apportées à quiconque mais James serait capable de faire vraiment mal, en appuyant exactement où il faut si elle reste trop longtemps en colère, et ce, même si ça impliquait de perdre Astra. Mieux vaut éviter, alors en attendant, James court, court, court toujours plus loin, à un rythme toujours plus soutenu, jusqu’à l’épuisement. Elle se moque bien que la pluie soit en train de tomber, qu’elle ne soit pas loin de glisser sur les feuilles mortes caractéristiques de l’automne, tout ce qu'elle veut, c'est se sentir épuisée au point de ne plus ressortir aucune émotion. Si elle croyait en la magie d'une quelconque façon, elle irait chercher une sorcière pour qu'elle lui prête son grimoire et l'aide à se jeter un sort pour faire taire ce sentiment de trahison qui rayonne en elle et menace de faire exploser son palpitant. Elle est perdue dans ses pensées, prête à faire encore un ou deux tours du parc quand un homme surgit de nul part et la fait hurler de peur. James est plutôt tétanisée par son arrivée impromptue alors qu'il fait nuit noir que par le masque qu"il porte, mais celui-ci n'aide en rien et elle pourrait presque faire une syncope. Tombée sur le sol en percutant le jeune homme, elle cherche à se relever et à prendre la fuite le plus vide possible avant de finir au cimetière. Le chai latte avec lequel elle pensait se réchauffer lui semble désormais bien loin et elle se met à appeler à l'aide, espérant que quelqu'un soit dans les parages et arrête cet individu qu'elle n'a même pas pris la peine de regarder. Elle balance un rapide coup de genoux à l'endroit stratégique conseillé dans ce genre de situation et hurle ensuite : "A L'AIDE ! AGRESSEUR ! AGRESSEUR ! ".