thriller night with you ((CHARMES))

C’est une James extrêmement malicieuse qui se dirige, accompagnée de son sac de voyages, vers le taxi que lui a réservé Charles. Si elle ne part que pour une nuit, elle a pris le soin de mettre un déguisement dans son sac pour effrayer le jeune homme en plein milieu de la nuit. Elle a bien constaté qu’il semblait un peu nerveux à l’idée de se rendre dans la maison hantée de Boston. Un rire amusé s’échappe de ses lèvres quand il lui saute dessus alors qu’elle apprête à monter dans le taxi et elle l’enlace rapidement. “J’espère que tu seras plus effrayant pour la vraie soirée d’Halloween hein” le taquine-t-elle avant de refermer la porte derrière elle. “J’espère vraiment qu’ils ont géré de fou sur les effets spéciaux, j’ai envie d’une soirée qui fait vraiment flipper.” Charles s’est occupé de l’organisation du voyage, de la réservation et de tout le reste et la jeune femme ne peut s’empêcher de demander : “Tu as réservé la meilleure chambre ?” Pour une fois, par meilleure, James n’entendait pas la plus grand, la plus lumineuse ou autre qualitatif qui fait rêver. Non, ce qu’elle souhaite, c’est de se retrouver dans la chambre où il s’est passé le plus de choses glauquissimes. “T’as déjà fait ce genre de choses ?” demande-t-elle à son ami, tâchant du mieux qu'elle le peut de ne pas penser au lien qui va l'unir avec Astra. Une part d'elle a envie de lui hurler dessus mais elle ne peut pas vraiment le faire ; Charles ne lui doit rien, ne lui a jamais rien dû... sans compter qu'elle sait très bien comment cela fonctionne dans ce genre de familles. Preuve en est qu'elle n'a jamais vu Astra et Charles ensemble une seule fois auparavant.

Cela fait un moment que Charles et James n’ont pas eu l’occasion de passer toute une soirée ensemble et les circonstances choisies sont les meilleures. Toute soirée qui permet de repousser ses limites plaît à James et si elle est habituée à ce que cela soit d’autres limites qui soient dépassées d’ordinaire, la jeune femme sait pertinemment qu’en compagnie de Charles, elle ne pourra que passer un moment mémorable. “T’inquiète, j’ai vu ce que tu pouvais faire les autres années, j’suis pas inquiète.” lui répond-elle, d’un petit clin d'œil. Il s’était notamment déguisé en épouvantable épouvantail (essayer de prononcer ces deux mots à la suite rapidement) une année et James se rappelait de s’être totalement fait avoir quand il l’avait attendu au détour d’une pièce. Ravalant un haut-le-coeur venant sûrement du sorbet au basilic qui avait accompagné son déjeuner, elle s’étouffe légèrement en riant à sa remarque sur les effets spéciaux et se tortille quand il commence à la chatouiller. “Hey tu triches !” s’exclame-t-elle, essayant de le chatouiller à son tour. “Complètement.” répond-elle d’un air fière quand il lui demande si elle le prend pour un débutant. Elle acquiesce d’un signe de tête en l’entendant et s’installe de manière plus appropriée dans le taxi l’air un peu rêveur. Elle a hâte de voir ce que la soirée peut bien leur réserver et même si elle n’imagine pas vraiment que des esprits viendront leur rendre visite, elle espère avoir quelques frayeurs dans la soirée. Ses sourcils se froncent en réponse à ceux de Charles qui en font autant quand il se comporte bizarrement en disant que c’est la première fois. Elle ne dit rien cependant ; elle aura bien l’occasion de le questionner plus tard si nécessaire. "Non, jamais, j'espère ne pas être déçue." Une fois qu’ils sont arrivés, James sourit en voyant la brume devant elle. Toutes les circonstances sont réunies pour une soirée palpitante. Elle attrape la main de Charles et dépose un baiser sur sa joue avant de se diriger vers l’intérieur où la réception les accueille avec un verre de vin chaud parfumé à la canelle servi dans un petit chaudron. Prenant les devants, alors même qu’elle ne s’est pas chargée de la réservation, elle donne le nom de Charles et les laisse les mener à leur chambre, expliquant l’histoire du manoir avec un air dramatique.

Il y a peu de gens avec qui James est aussi à l’aise qu’avec Charles mais surtout avec qui elle se laisse aussi facilement “faire”. Il est bien loin d’avoir le contrôle sur elle, mais elle sait que son coeur (et son attitude, surtout) est un peu plus doux (douce) quand elle est en sa compagnie. Elle peut compter sur les doigts de la main les gens qui ont le droit de la chatouiller sans manquer de se prendre un coup de poing et même ses amis proches ne sont pas nécessairement sur cette liste. Une part d’elle aime ce point de leur relation autant qu’elle le déteste car sans réellement savoir pourquoi la jeune femme se sent… à découvert quand elle est avec lui. Preuve en est qu’elle ne râle pas quand il la pousse sur le lit et vient s’installer sur elle pour la chatouiller. Elle rit et se débat en même temps, avant d’avoir rapidement le souffle coupé. James secoue la tête en l’entendant parler du Lord, anciennement propriétaire du manoir, et attends de reprendre sa respiration pour lui demander. Le regard tourné vers elle, elle lui pince légèrement les hanches avant de dire, ne cherchant même à dissimuler son sous-entendu : “Quand t’es à califourchon sur moi d’ordinaire, c’est pour des choses bien plus agréables que des chatouilles”. Elle vient doucement passer sa main sous son tee-shirt et rapproche sa bouche de son oreille avant de lui susurrer : “Mais on verra ça quand le Lord se sera occupé de toi, parce que moi, je ne risque rien… Il va clairement tomber sous mon charme”. Le pire, dans tout ça, c’est sans doute qu’une part de James le croit sincèrement. Elle se redresse pour se changer, notant qu’une heure fixe a été donnée - malheureusement - pour le dîner. “T’as sorti le costard ?” demande-t-elle alors qu’elle défait son jean et son tee shirt pour enfiler une robe simple rouge, veillant à le faire lentement pour que Charles puisse la mater. Elle se dirige ensuite dans la salle de bain pour se laver les mains et pouffe de rire en voyant l’eau rougeâtre sortir du lavabo. “Hey! Viens voir.”

La pause de Charles est délicieuse, parce que James sait ce qu’il y a derrière. Elle sait ce qu’il peut se passer, et ce qui va sûrement se passer mais c’est aussi qu’ils n’auront rien le temps de faire avant d’aller dîner. Cela ne l’empêche pas de faire glisser sa main sur son torse et de regarder le jeune homme avec désir. Elle s’apprête à lui susurrer à l’oreille ce qu’il lui fait d’ordinaire quand il lui demande de lui montrer ce dont elle parle… avant de s’exécuter sans même qu’elle n’ait besoin de la guider. Son corps réagit instantanément à ses baisers et elle vient caresser sa nuque avant de coller son corps un peu plus contre le sien. James vient provoquer légèrement Charles en lui parlant du Lord, qui, elle l’espère, leur fera vivre une soirée épouvantable. Un rire s’échappe de ses lèvres quand il lui dit que le Lord peut être intéressé également par les hommes et James acquiesce avant de préciser : “N’oublie pas que tu es à moi ce soir.” James sourit en l’entendant parler de noeud papillon ; si elle préfère généralement le fameux jeans / tee-shirt, elle doit bien avouer que Charles est irrésistible en noeud papillon. “Je me ferai un plaisir de te le retirer.” promet-elle en effleurant ses lèvres avant de commencer à se déshabiller pour pouvoir s’habiller dans une tenue plus appropriée. “Oui… même si je préfère largement ça à de l’eau boueuse.” Même si ce n’était qu’avec du colorant que tout cela est fait. James commence rapidement à se maquiller, et sourit en entendant la voix d’une petite fille raisonner dans le couloir. La lumière de la salle de bain se met à clignoter et James s’en amuse, sentant la tension de la soirée montée. “Bon, on va se contenter de mascara en plus de l’eyeliner pour ce soir.” Elle pensait sortir le grand jeu pour ce soir, mais l’ambiance en veut autrement… Heureusement qu’elle n’a pas vraiment besoin de ça. Sortant de la salle de bain, elle glisse sa main dans celle de Charles et l’entraîne à l’extérieur de la chambre, tombant nez à nez avec un majordome au teint blafard. Il leur indique, sans un mot, où aller et James s’y dirige avec plaisir et excitation. “Le premier qui hurle de peur a un gage, chiche ?”