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Fichue attelle emprisonne encore le bras, tu marches dans les couloirs du hall. Le regard concentré, tu n’as qu’une idée en tête : trouver Fallon et ce n’est certainement pas la plainte que tu as au cul qui va te dissuader de le faire. Tu sais qu’elle est quelque part dans ce labyrinthe de couloirs, et tu n’as pas l’intention de la laisser filer. Après plusieurs minutes de recherche, ton regard la capte au loin. Tu traces immédiatement en sa direction, orbes rivés sur elle, faisant abstraction des étudiants autour de toi. La blonde franchit la porte des toilettes pour femmes et sans aucune gêne, c’est là que tu la rejoins. Les quelques filles présentes dans la pièce écarquillent les yeux quand ta présence s'impose dans cet endroit où tu n’as pas lieu d’être. Tu siffles en regardant autour de toi, son strident qui fit sursauter les filles. ― Ma copine et moi on a besoin d’un peu d’intimité alors si vous pouviez toutes décaler s’il vous plaît. Le mauvais sourire sur les lèvres, tu jettes un regard à Fallon. L'une après l'autre, elles quittèrent la pièce en murmurant, mal à l'aise et toi tu te contentes de verrouiller la porte avant de t’y adosser. ― Paraît que ma sœur t’a donné ta raclée. J’suis étonné que t’aies encore des cheveux sur la tête. Le dos se décolle de la porte, tu t'approches dangereusement de la blonde. Carcasse imposante, ta main libre l'empoigne par la nuque : ― Tu testeras pas l’apnée dans la cuvette des chiottes si t'acceptes sagement que toi et moi on ait une discussion. Les yeux plantés dans les siens, au diable la manière douce, t'as jamais su faire.
(Amore Morelli)
- la mort est ma raison de vivre Mon vécu est ivre mort, rêvasse sur son sort Toujours à penser qu'il sera libre. -