SEVASTIAN & JUNE ♘ Dance with somebody

J’avais appris récemment que j’étais enceinte, c’était la première fois que cela m’arrivait, je n’avais pas fait de test de grossesse mais j’avais tout les symptômes : irritabilité, appétit intense, douleur au ventre et surtout absence de règles. J’avais oublié ma pilule le mois dernier donc il y avait de grande chance que je sois enceinte. Le père de l’enfant avait plutôt mal réagit, il m’avait plaqué le jour de l’annonce de ma grossesse et m’avait accusé de lui mentir pour que je puisse rester avec lui ! Un truc comme cela venant de sa part ça m’avait juste dégouté ! Je n’étais pas le genre de fille à raconter des histoires pour garder son mec. Il me décevait énormément. Depuis qu’il m’avait quitté j’avais été à quelques soirées et j’avais couché à quelques garçons, deux ou trois, cela restait raisonnable mais je m’en voulais beaucoup, je n’étais pas ce genre de fille à coucher avec le premier venu. Si je faisais ça c’était certainement pour oublier, passer à autre chose, avoir un autre homme dans mes bras et peut être rendre jaloux mon ex. Mais à défaut de draguer, j’avais autre chose qui pouvait me faire oublier ma souffrance : la danse. Je faisais de la danse depuis que j’étais petite et j’adorais ça. Je m’étais donc rendu dans la salle en tenue décontractée afin de faire quelques chorégraphies, j’avais lancé un cd puis j’avais commencé à déhancher mon corps sur le son de la musique. Avec les années de pratique ce n’était pas vraiment difficile.

Je venais d'arriver à Harvard et comme je venais d'une très bonne fac j'étais en avance sur le programme, j'attendais donc qu'ils me rattrapent. C'était également l'occasion de découvrir les lieux et de rencontrer de nouvelles personnes mais surtout je pouvais me consacrer à une de mes passions : la photo et la vidéo. J'adorais ça véritablement, j'adorais trouver le bon angle, le bon moment, la bonne lumière afin de créer une harmonie parfaite. Je voulais que mon oeuvre, si je peux me permettre d'appeler cela comme ça, transmette une certaine émotion, quelque chose de réel et pas seulement de la beauté c'est pour ça que c'était très long de trouver les bons éléments, et je préférais prendre mon temps. Mais j'avais dans l'idée de faire une vidéo avec une danseuse, mais je voulais une personne talentueuse, pas parfaite avec un corps de rêve ou une girafe, non, je voulais juste une femme qui pouvait transmettre quelque chose, quelque chose de brut et de raffiné à la fois, je voulais la perfection à mon goût. Je me baladais donc près de la salle de danse quand j'eu cette illumination, enfin quand j'ai pu la voir, la fille que je voulais. Elle était brune, avec des jolies formes, et dieu ce qu'elle dansait bien. Je restais quelques secondes à la regarder, puis j'entrais dans la salle, elle arrêtait de danser quand elle me voyait entrer dans la salle. Euh, salut, j'veux pas te déranger, moi c'est Sevastian, et je passais là par hasard, puis je t'ai vu et je voudrais te proposer un truc lui dis-je en souriant, j'espérais qu'elle prendrait bien mon intrusion.

J’avais mis une chanson de Beyoncé afin de danser dessus, plus précisément « sweet dream », c’était donc une chanson qui demandait pas mal d’énergie et du rythme, comme beaucoup de chanson de Beyoncé mais je la trouvais magnifique. Une fois que la musique s’arrêta je remarquais un homme près de moi, je ne l’avais jamais vu je crois car vu son physique avantageux j’aurais certainement un très bon souvenir de lui. Il était blond, grand, très bien foutu, il me rappelait le premier garçon avec qui j’avais couché mais je préférais chasser ça de mes pensées sinon j’allais le détester avant même de lui avoir parlé. Je le regardais de haut en bas quand il me demandait s’il pouvait me faire une proposition, franchement en le voyant comme ça le rapport avec la danse n’était pas flagrant, à part la souplesse dont je pouvais faire part dans certaines positions. J’avoue en ce moment j’avais des envies perverse et la nécessité de me jeter sur n’importe qui : « Moi c’est June. Va-y propose moi beau blond, y a aucune raison pour que je refuse quoi que ce soit venant de ta part ! ». Je lui fis un petit clin d’œil pour accompagner mes paroles, là j’avais vraiment fait mon allumeuse, comme si j’étais ce genre de fille. Je sortis ma bouteille d’eau avant de m’essuyer avec une petite serviette, j’ajoutais, au cas où il n’est pas compris : « Tu sais je suis ouverte à tout, il suffit de me dire ce que tu veux… ». Je n’étais vraiment pas parti sur un truc professionnel, je m’étais mis dans la tête autre chose.