thriller night (jonas)

( tw ; ràs)
april était aux anges. c'était la période d'halloween et de ce fait la meilleure période de l'année. à regarder en boucle hocus pocus. l'original pas le caca pondu par disney l'année dernière. gamine qui avait pris le temps de mettre des décorations un peu partout dans l'appart pour les festivités. parce que clairement jonas c'était pas son truc. pas grand chose était son truc. fallait tout négocier. pas étonnant que son horoscope  du jour raconte des situations surviennent où vous avez à négocier, ce que vous faites avec brio, soutenue par les configurations astrales. remerciant silencieusement les astres de lui avoir donné un coup de pouce pour convaincre son frère pour sortir. bien que son pauvre chapeau de cowboy qu'il portait depuis les années 1960 n'avait pas changé. - franchement tu aurais pu faire un effort cette année y'a eu cowboy carter genre mettre des paillettes qu'april expliquait en observant d'un mauvais œil l'ainé de la famille marcher à coter d'elle. - heureusement que je suis là pour remonter le niveau qu'elle soulignait en sautillant partout de son costume d'evie dans les descendants. en même temps son horoscope avait dit vous êtes pleine d'imagination et, si vous avez des enfants, vous pourriez inventer des mondes fantastiques et explorer le plaisir de lire ensemble.. bon c'est con elle avait pas de gosse. l'enfant c'était elle , et n'était pas contre de rencontrer quelqu'un pour lui raconter des histoires. niveau monde imaginaire dans sa tête elle pouvait compenser pour toute sa famille. d'ailleurs peut-être qu'ils auraient du pousser luke à venir. mais est ce qu'elle aurait pu supporter deux grognons? nan pas vraiment-- @Jonas E. Henderson

T'essaies de pas tirer la tronche. Halloween ça a jamais été ton moment préféré. Ok, c'était fun quand t'étais encore gosse, ou même ado. Enfant, tu pouvais bouffer tous les bonbons de la planète avant de rentrer chez toi. T'avais mal au bide pendant toute la nuit après mais tes parents t'engueulaient pas, et t'avais l'impression d'avoir traversé la lune tellement tu t'sentais malin de ta feinte. Ado, t'allais à des soirées. T'embrassais des filles. Tu buvais des bières achetées avec des fausses cartes d'identité. Tu vivais comme un adulte. Mais adulte? Adulte, Halloween c'est la misère. T'as des mioches qui sonnent à toute heure de la nuit pour te réclamer des bonbons qu't'a oublié d'acheter. Quand t'as rien, ils te donnent un coup d'pied dans le tibia avant de te dire « puisque t'avais pas de sucreries on te fait des saloperies ». Ou alors ils jettent des rouleaux de PQ mouillés sur ta bagnole. Charlie, ta belle Hyundai. Et ça, c'est encore pire. Sans parler de tous les ados bourrés qui gueulent dans la rue jusqu'au petit matin et cassent des bouteilles. C'est uniquement maintenant que tu réalises à quel point t'étais con et chiant quand t'étais ado, toi aussi. Une vraie tête à claques.

Donc non. Toi, t'aimes pas Halloween. Malheureusement, tu vis pas seul. Et ta soeur, elle... Bah c'est sa saison préférée de l'année. Plus que Pâques. Plus que Noël, même, et pourtant tout le monde sait combien April adore les cadeaux. T'as jamais vraiment compris pourquoi cette fascination avec Halloween. Sans doute qu'elle aimait les frissons, les histoires qui font peur. Et les déguisements aussi. Et comme c'est ta soeur, toi, t'es là, comme un con, incapable de lui refuser quoi que ce soit. « J'suis obligé d't'accompagner? J'suis épuisé, April. Et puis j'peux pas laisser le nouveau tout seul au bar ce soir. » « Alleeeeez. » Cinquante « Alleeeeez »  plus tard, avec les petits yeux pétillants qui vont avec, tu finis inévitablement par céder. T'attrapes le vieux Stetson couleur taupe si délavé qu'il a presque l'air moisi que tu portes depuis bien dix Halloweens pour lui faire plaisir. T'as de la chance que ton look habituel (chemise, jean) imite presque parfaitement un costume de cowboy. Un chapeau sur la tête, et tu peux faire genre que t'as fait un effort. Et c'en est un, d'effort, en vrai: tu portes jamais des accessoires. C'est pas ton truc. (Car peu de choses sont ton truc). « Cowboy qui?! C'est un film? » te contentes-tu de demander, à côté de la plaque. Elle t'en avait parlé pourtant, mais bon. T'avais écouté d'une oreille et aussitôt oublié, parce que ça te passait par dessus la tête tout ça, les tendances, les modes. D'où ta chemise, ton jean, et ton chapeau délavé. « Euh ... Ouais, heureusement. » Tu souris en coin mais en vrai tu te demandes pourquoi ta soeur ressemble à une myrtille sur laquelle la fée clochette a chié des paillettes. Mais bon, elle était heureuse, et ça, c'était pas un truc qui arrivait tout le temps depuis... L'incident. Donc t'allais pas gâcher sa bonne humeur, pas quand tu sais combien c'est rare, précieux et fragile. « Bon, et du coup on va où exactement? » finis-tu par demander alors que vous avez pratiquement fini votre chemin vers la fête foraine.

( tw ; ràs)
aujourd'hui, la mission était simple : traîner jonas, son frère, à la fête foraine d'halloween. april se demandait toujours comment quelqu’un pouvait être aussi… blasé, mais bon, c’était son frère, et elle l'aimait bien malgré tout. (parfois) : peut-être? ce n’est pas sa faute s’il est né sous un signe aussi… neutre. april, elle, c'était une autre histoire. verseau ascendant lion, elle était là pour briller. gamine qui observait son frère attraper ce vieux stetson. mon dieu, ce truc a vu plus d’halloweens que les décorations de citrouilles de grand-mère. vilaine mioche qui se disait que l'univers la récompensait pour sa patience karmique envers lui. d’ailleurs, son horoscope de la veille lui conseillait de rester zen face aux énergies discordantes, donc elle choisissait de ne pas s’énerver parce qu’il semblait croire que se déguiser en cowboy pour la dixième année consécutive était acceptable. « allo cowboy carter ?? beyonce ?? » que l’ingénue s’exclamait en sautillant. opales qui le jugeait à croire que l’ainé de la famille était devenu fou. en route vers la fête foraine, april discernait déjà les lumières dans le ciel à quelques mètres du duo. elle lançait joyeusement à jonas : « tu sens pas que c’est comme si l’univers t’envoyait des ondes positives à chaque pas que tu fais? » histoire de le titiller un peu plus alors que des odeurs de gaufres et de crêpes arrivaient à ses narines. il devait la regarder de travers, comme d’habitude. mais elle savait qu'au fond, son frère devait ressentir quelque chose. et bien décider à le faire chier avec des réponses cryptiques elle lui cédait un sourire angélique avant de lacher. « là où l’univers nous guide, jonas. et si tu n'écoutes pas les signes… tu risques de rater le plus beau jour de l’année. » april aimait bien pointer une attraction au hasard avec son doigt et décider que ça serait leur prochain stop. fermant les yeux elle commençait à tourner sur elle-même (y’avait des gens, la foule mais elle en avait rien à foutre). son doigt s’arrêtait sur la cartomancienne. « là c’est là qu’on va »-- @Jonas E. Henderson

C'est pas ta faute, t'es cancer.

Elle te sort souvent ça. T'as toujours pas compris c'que ça voulait dire. Tu lui avais demandé, une fois, naïvement. Ses explications ont duré tellement longtemps que t'avais l'impression qu'elle fondait ton cerveau. Tu t'es senti plus bête après lui avoir demandé qu'avant. T'as plus jamais osé en redemander depuis. Alors t'es cancer. Mais tu sais toujours pas c'que ça implique. Juste que c'est pas hyper sexy comme signe astro. Les cancers c'est fatal, généralement. Comme toi t'as pu l'être avec toutes tes relations. Peut être que ça te correspond bien, finalement. Elle elle est verseau. Tu sais toujours pas ce que ça veut dire non plus, et là, t'as pas osé trop en demander. Pas après l'histoire du cancer, non. Tu sais juste que ça rime avec berceau et ça lui colle bien parce que dès que tu la regardes t'as du mal à voir autre chose qu'un petit bébé, comme celui que tes parents ont ramené à la maison quand t'avais douze ans. Tu t'rappelles pas d'grand chose, mais ça, tu t'en rappelles comme si c'était hier. « Bioncé? C'est qui? » Tu t'creuses les méninges. Ça te parle vaguement, mais sans plus. Puis, le déclic. « Ah, c'est pas la femme du rappeur, là? Kanye West? » Ta culture générale reste vraiment au point. Le pire, c'est qu'April avait probablement saigné les sons. Et tu les avais entendus, passivement. Et ça avait pas été ta came, mais t'avais écouté quand même car t'es pas difficile et que tant qu'elle est heureuse toi t'es là et il t'en faut pas beaucoup plus. Et puis faut dire que t'écoutes pas grand chose à part tes vieux groupes désuets. Guns 'n' Roses. ACDC. Queen. Les Beatles, évidemment. Sans oublies les Stones et la Police. Ça, c'est de la vraie musique. T'étais rentré une fois alors qu'April écoutait une chanson rap bizarre. « Je rêve ou elle vient de parler de son wet ass pussy C'est quoi cette chanson April ? » Elle avait essayé de t'expliquer que c'était « hautement féministe » et que c'était « pas woke du tout » de critiquer. T'avais hoché des épaules. T'aimes toujours pas la chanson. Au moment où ta soeur t'interroge sur les plans de l'univers, tu marches dans une flaque d'eau. « Saloperie! » Tu regardes ton jean. L'ourlet est trempé sur la jambe droite. Pour les ondes positives, on repassera. Tu rumines en silence, mais tu dis rien de plus. Parce qu'elle est de bonne humeur, et que t'as pas envie de gâcher sa vibe. « J'comprendrais jamais ton adoration pour Halloween, j'crois », confesse-tu cependant. Pour la dixième fois très certainement (de l'année). Parce qu'elle parle de citrouilles depuis trois mois, limite. « T'aimes tant le orange que ça? » Tu souris quand même. Parce que la voir de bonne humeur, joyeuse comme ça, ça reste vraiment génial. Tu l'avais vu au plus bas. Et ça, ça t'avait écoeuré. Tu préfères quand elle sautille dans son costume de muffin à la myrtille ou whatever the fuck ce truc bleu à paillettes devait représenter. Elle avait dû te faire regarder le film, en plus. Tu t'étais indéniablement endormi dedans, ronflant comme c'est pas permis, tellement ça t'avait barbé. Et elle t'avait réveillé à chaque fois que tu ratais « un truc important », genre si l'actrice principale clignait des yeux ou si elle soupirait. Heureusement que tu l'aimes, ta soeur. Sinon elle te rendrait fou. Avant que tu puisses réagir, voilà qu'elle te traine vers une cartomancienne. « T'as fait exprès, t'abuses! » protestes-tu d'une voix taquine. Tout le monde connait l'affinité de ta soeur pour les horoscopes et le tarot. Mais tu la suis quand même. Bon public, mais seulement pour elle.

( tw ; ràs)
gamine qui ne prenait même pas la peine de répondre face à son manque total de connaissance. l'impression d'être penny dans the big bang theory qui apprend à sheldon qui sont les kardashians. c'était tout un putain de mood. peut-être qu'elle aussi devrait lui faire des cartes et des interrogations surprises. opales qui roulaient vers le ciel dans un soupire exaspéré. le pire c'est que c'était pas volontaire, jonas était ainsi. continuant à sautiller dans tous les sens. rictus malicieux qui s'étirait sur ses lèvres angélique. "tu vois ça c'est l'univers qui t'dit que l'année prochaine faudra changer de costume" qu'elle se marrait en observant sa chaussette mouillée. puéril. l'envie de sortir son portable pour immortaliser l'moment. sans gène elle le faisait. c'est pas la couleur qui compte, c'est la vibe. tu peux faire peur à qui tu veux et c'est ok. le meilleur moment de l'année. qu'elle répliquait à son frère. jouant à son jeu de passe passe. tour aléatoire sur elle même pour choisir leur prochaine destination. doigt qui s'arrêtait sur les cartes. "comment j'aurai pu l'faire exprès j'avais les yeux fermés" se défendit-elle d’un ton outré, tout en sachant qu’il n’en croirait pas un mot. mais au fond, elle jubilait. elle entrait dans le stand de la cartomancienne avec une excitation enfantine. peut-être qu’elle allait enfin découvrir un avenir mystérieux ou même lugubre, comme le fait d’être célibataire toute sa vie. parce qu’après tout, ce serait pile dans son mood du moment.le cœur battant d'excitation. l'endroit sentait un mélange d'encens et de mystère, avec des tentures pourpres et des lampes tamisées qui projetaient des ombres étranges sur les murs. elle jeta un coup d'œil à jonas. la cartomancienne, une femme âgée aux longs cheveux argentés, se tenait derrière une table recouverte d'un tissu en velours, un jeu de cartes étalé devant elle. elle leva les yeux, perçants comme si elle voyait directement à travers april, et esquissa un sourire énigmatique.— approchez, jeunes âmes en quête de vérité, dit-elle d’une voix grave et mélodieuse. posez vos mains sur la table et laissez-moi vous révéler ce que les cartes murmurent. april posait ses mains sur la table, imitant le sérieux de l’instant, bien que l'envie de rire la chatouillait déjà.la cartomancienne mélangeait lentement les cartes avant d'en tirer trois qu'elle déposait devant april, chacune représentant un futur potentiel. la première carte révélait un château sombre, des ombres menaçantes semblant en jaillir.— ah... un avenir sombre et solitaire, peut-être ? déclara la cartomancienne en plissant les yeux. la solitude, un choix ? ou une malédiction ? april esquissait un sourire, pensant : eh bien, célibataire à vie, c’est noté. on n'aura pas de mal à s'adapter ! c'était l'histoire de sa vie. la deuxième carte montrait un cœur avec des chaînes, suspendu au-dessus d’un précipice. putain ça devait aussi sentir la merde. la cartomancienne levait un sourcil mystérieux. — le cœur pris au piège… des regrets ? une histoire impossible, qui sait ? du genre à la roméo et juliette? peut-être qu'elle avait un roméo qui s'appelait bob qui l'attendait quelque part. april levait les yeux au ciel, amusée. avec jonas, elle était prête à parier qu’il la taquinerait là-dessus pendant des semaines. et enfin, la cartomancienne dévoilait la troisième carte. un soleil éclatant illuminait une plaine verdoyante, offrant une image radieuse et pleine de promesses.— et voici l'espoir... peut-être même l’amour, si les astres s'alignent correctement, ajoutait la cartomancienne avec un petit sourire en coin.april éclatait de rire, un rire cristallin qui semblait faire vibrer toute la tente. putain d'astres, toujours là.
je suppose qu’on verra bien, répondit-elle, malicieuse, mais j’espère que cette carte me garantit aussi qu’aucun de mes futurs petits amis ne portera des slips bob l’éponge. qu'elle articulait dans un vague haussement d'épaule attendant le tour de jonas.
-- @Jonas E. Henderson