are we out of the woods yet ? - (montmorency)

tw : dépression, mention de décès

tu lui rends un sourire comme pour le remercier d'essayer. tu pouvais au moins reconnaitre qu'il allait faire des efforts à ta demande et cela était un bon début. tu ne pouvais le forcer, dans tous les cas ton frère était bien trop têtu pour faire ce qu'on lui demande s'il ne le voulait pas. et en effet tu ne pouvais le savoir, le deviner mais l'entendre réchauffait ton petit cœur blessé par ces évènements puérils donc tu es responsable. "c'est rassurant de le savoir" et t'avais l'impression d'être importante aux yeux de ton frère de nouveau. car il était venu pour ne pas que tu sois seule, car même occupé il te répondait avant les autres. tu étais donc au-dessus de ses amis, de ces filles qui l'entourent. du mal à partager et encore moins ton frère, tu avais dû pendant quelques années avec son ex-copine et cela avait été une épreuve déjà. c'était pour qu'on l'emmène loin de toi ? qu'il soit trop débordé à prendre soin d'une autre ? son bras vint t'entourer alors que son autre main caressa tes cheveux. et t'avais l'impression de te retrouver enfant quand tu te blessais et que tu courrais vers ton frère ou quand tu cassais quelque chose et qu'aussitôt tu le regrettais. il avait toujours pris soin de toi, même plus que ça. il prenait ta défense, il assumait des responsabilités qui n'étaient pas les siennes. tout ça pour toi. relevant la tête vers son visage, tu lui souris. "je suis sûre qu'elle n'a rien" du moins tu l'espères mais tu penses sans aucun doute que quelques impacts décorent dorénavant l'habitacle.

tu relâches l'emprise que tu avais, les bras qui retombent alors qu'il te propose de te ramener malgré ce que tu as fait à sa voiture. scène dont tu étais le clown détruisant tout sur son passage. par chance, un frère au grand coeur qui ne t'en tenait pas rigueur. tu l'aimais profondément pour tout ce qu'il faisait pour toi et pour tout ce qu'il faisait sans te le dire. car plusieurs fois il n'avait pas levé le ton, plusieurs fois il t'avait pris dans les bras sans connaitre les raisons de tes maux. "désolée" que tu dis doucement alors que tu fais le tour de l'habitacle avant de t'y glisser suite à son invitation. jetant un dernier regard sur le chemin de terre qui menait à chez tes parents, tu ne sais pas quand on aura lieu un nouveau repas de ce type. ni si louis voudra de nouveau y aller avec toi et, encore plus, décaler quelque chose pour toi. "ça va, les cours sont intéressants" même si tu remettais parfois en question ton choix "le plus difficile c'est de tout suivre avec les entrainements de volley" car ça te prenait un temps énorme et que jamais cela ne s'arrêtait. même à la fin de l'entrainement, même à la fin du match tu devais penser au prochain, compléter tes entrainements pour éviter les blessures. ça rythmait ta vie. "et toi ? c'est aussi bien que quand tu es parti ?" peut-être que les années avaient entrainé des travaux, une nouvelle mentalité et t'étais curieuse de connaitre l'ancien Harvard qui t'était inconnu.

la tension redescendue, la conversation pouvait reprendre comme si ne rien était. le ton neutre, le volume bas de quoi juste s'entendre avec les bruits avoisinants de la machine et de la route. et vous appreniez a connaître votre avis sur votre université, apprenant aussi vos difficultés s'il y en avait et ton frère te rassura sur tes capacités à réussir malgré la pression intellectuelle et physique créée par ton coach. "c'est gentil." et ça valait tous les mots pour te donner la force de continuer à être la meilleure. car la seconde place n'était pas acceptable. et tu apprenais à ton tour via les confidences de ton frère que l'université avait changé positivement. sans doute dû aux avancés de la société et cet établissement devait suivre également pour ne pas rester ancrée dans des pensées centenaires qu'il a connu à ses prémices. "tant mieux alors." et le chemin fut plutôt rapide devant le portail de chez toi. déposant un baiser sur sa joue, tu glissas enfin "je sais que tu y arriveras aussi" car il avait déjà réussi une fois et que tu croyais en lui. "merci, fais attention sur la route" que tu finis par dire en refermant la porte. puis tu t'avanças sans jeter un regard en arrière. entendant uniquement le bruit du moteur reprendre, comprenant que ton frère était parti.