tws: dettes, bar, alcool
Le Lazy Coyote, 25 Septembre, 20:15
Drôle de journée que tu as eu là. Si tu étais de nature bavarde, t'en parlerais peut être à quelqu'un. Mais c'est pas comme ça que les choses fonctionnent, chez toi. N'est-ce pas d'ailleurs pour ça que t'es devenu barman, en quelque sorte? Ici, tout le monde vient pour raconter ses problèmes ou les noyer au fond d'un verre. Mais personne vient pour entendre parler de la vie du barman.
C'est cathartique, d'une certaine façon. Tu restes là, face à tes verres. Tu observes distraitement les clients qui déferlent, les uns après les autres. Ils ont chacun leurs vies: leurs joies, leurs peines. En quelque sorte, leur humanité te rappelle la tienne. Et le peu d'importance qu'elle a dans le grand schéma des choses. Étrangement, c'est là une notion qui te rassure énormément. Car cela t'affirme que tes expériences, que tes problèmes, n'ont pas réellement d'importance dans le long terme. Et ça te permet de relativiser. À quoi bon s'inquiéter du demi-million de dettes qui te pèse au-dessus du crâne lorsque tu seras mort d'ici la fin du siècle? D'ici mille ans plus personne se rappellera de toi ni du Lazy Coyote. Et d'une certaine façon, c'est une affirmation qui te console.
Il faut dire que le petit shot de whiskey aide bien à faire passer la pilule. T'as pas pour habitude de boire quand tu bosses. Sauf les rares jours où t'apprends une mauvaise nouvelle. Comme cette journée ci, gaspillée à écouter ton banquier te rappeler à quel point ce bar t'a foutu dans la merde. T'en avais descendu un en revenant au bar, vers dix-sept heures. Là tu viens d'en avaler un deuxième quand April avait le dos tourné. Et ça te permet de tenir un peu le coup. Ça te permet de faire face aux clients. De sourire, quand il faut. De rester poli lorsqu'ils sont désagréables. Alors que tout ce dont t'as envie, là, tout de suite, c'est de te terrer au fond d'un trou pour oublier, au moins quelques minutes, le poids de ta galère.
@casey evans
Le Lazy Coyote, 25 Septembre, 20:15
Drôle de journée que tu as eu là. Si tu étais de nature bavarde, t'en parlerais peut être à quelqu'un. Mais c'est pas comme ça que les choses fonctionnent, chez toi. N'est-ce pas d'ailleurs pour ça que t'es devenu barman, en quelque sorte? Ici, tout le monde vient pour raconter ses problèmes ou les noyer au fond d'un verre. Mais personne vient pour entendre parler de la vie du barman.
C'est cathartique, d'une certaine façon. Tu restes là, face à tes verres. Tu observes distraitement les clients qui déferlent, les uns après les autres. Ils ont chacun leurs vies: leurs joies, leurs peines. En quelque sorte, leur humanité te rappelle la tienne. Et le peu d'importance qu'elle a dans le grand schéma des choses. Étrangement, c'est là une notion qui te rassure énormément. Car cela t'affirme que tes expériences, que tes problèmes, n'ont pas réellement d'importance dans le long terme. Et ça te permet de relativiser. À quoi bon s'inquiéter du demi-million de dettes qui te pèse au-dessus du crâne lorsque tu seras mort d'ici la fin du siècle? D'ici mille ans plus personne se rappellera de toi ni du Lazy Coyote. Et d'une certaine façon, c'est une affirmation qui te console.
Il faut dire que le petit shot de whiskey aide bien à faire passer la pilule. T'as pas pour habitude de boire quand tu bosses. Sauf les rares jours où t'apprends une mauvaise nouvelle. Comme cette journée ci, gaspillée à écouter ton banquier te rappeler à quel point ce bar t'a foutu dans la merde. T'en avais descendu un en revenant au bar, vers dix-sept heures. Là tu viens d'en avaler un deuxième quand April avait le dos tourné. Et ça te permet de tenir un peu le coup. Ça te permet de faire face aux clients. De sourire, quand il faut. De rester poli lorsqu'ils sont désagréables. Alors que tout ce dont t'as envie, là, tout de suite, c'est de te terrer au fond d'un trou pour oublier, au moins quelques minutes, le poids de ta galère.
@casey evans
(Jonas E. Henderson)