(lyss) used to the fall

tw : ràs.

Soif de vengeance qui te ronge encore, toi qui t’es juré de te remettre sur le droit chemin après ta sortie d’hôpital. Malheureusement pour toi, la vie ne va pas dans ton sens. Et puis à quoi bon se repentir avec des mains aussi sales que les tiennes ? La nuit enveloppe la ville, et toi tu suis ta victime discrètement depuis un moment, guettant le bon moment pour le surprendre. Douleur de ta sœur qui résonne en toi quand tes billes captent sa silhouette. Tu sors de ta cachette, te retrouve derrière lui. Pas glissent silencieusement sur le trottoir tandis que tu te rapproche lentement de Lyssandre. Arrivé à sa hauteur, tu tends le bras, l'enroulant brusquement autour des épaules du jeune homme.  Contact soudain, tu ne lui laisses pas le temps de réagir : « J’suis à l’heure pour notre rencard, j’espère ?  » Tu murmures  dans une ironie glaciale. Poigne de fer sur son épaule se fait  plus ferme et en un mouvement rapide, tu le pousses dans la ruelle sombre. « On t'a pas dit qu'en suçant Ace, tu risquais d'y perdre des dents ? Il a oublié d'te prévenir j'suppose. » Tu craches dans ton éternel accent italien en le poussant contre le mur de brique avant de t'approcher dangereusement de lui et de l'attraper violemment par le col : « Répète c'que t'as dit sur ma soeur. » Ton regard sombre se plantent dans le sien, le défi de cracher sur ta sœur comme il l'a fait pas message devant toi.

Trop compliqué pour toi de rester calme quand il s’agit de ta sœur. Le langage de la violence pour te faire comprendre, toi tu ne connais que ça. A ta grande gueule s’est toujours accompagnée les actes et malheureusement pour ceux que tu vises, toi tu n’as aucune limite. Tu coinces le premier pion à faire tomber dans cette ruelle étroite, à l’abri des regards. Les doigts crispés sur son col, tu veux voir jusqu’où il est prêt à aller pour te tenir tête. Il te provoque encore dans ses mains. Les dents serrés quand il te crache sa saleté en plein visage, tu fais partir le premier, rapide, direct, une droite bien placée qui vient s'écraser sur son nez. Craquement sourd. Le sang jaillit presque instantanément, tâchant les lèvres : « T'sais faire autre chose à part aboyer comme la chienne que t'es ? » Tu ne lui laisses même pas le temps de se redresser que tu lui assènes un puissant coup de poings dans le ventre en écrasant son épaule pour le foutre au sol :  « Tu sais ce qu'on va faire ? Si tu tiens à la vie, tu vas présenter tes plus plates excuses à ma sœur maintenant. » iphone attrapé dans la poche arrière de ton jeans. Tu actives la caméra. Il ne continuerait pas de tenir tête à un taré dans ton genre, si ?

Un pied dans la ruelle, tu essaies de garder l’autre ancré dans la réalité pour ne pas délirer et utiliser son corps comme une balle rebondissante contre les murs de brique. Selon toi, ce mec mériterait bien plus qu’une droite, bien plus qu’une bousculade ou qu’un nez cassé pourtant c’est ce que tu donnes sans retenir la moindre parcelle de violence dans tes gestes. Bien que tes mains aient déjà tué, ce n’est pas le but de la rencontre ce soir. Toi, tu cherches juste à l’effrayer, de faire en sorte à ce qu’il ne salisse plus jamais le nom de ta sœur. Son corps déjà au sol, tu ne t’en contentes pas. Portable qui filme, il refuse de s’excuser sous tes menaces. Trop tenance pour quelqu'un qui ne sait pas se défendre contre un fou furieux de ton genre. Colère déforme ton visage, ton regard transperçant le fixe Lyssandre étendu à terre, impuissant : « Crever pour ça ? » Assène le premier coup de pied dans le ventre dans un sourire cruel. Tes doigts se crispent autour de ton portable. « Où pour ça ? » Violent coup de pied frappe les côtes. Rage montre d’un cran à chaque coups de pieds que tu lui infliges :  « Si tu parles … encore une fois de ma sœur … Je te retrouve et j’te bute, capiche ?  »  Coups pleuvent sans relâche, la haine brûlante dans les yeux. Incapable de t'arrêter.

Pas sûr que sa sentence soit moins douloureuse s’il avait accepté de te donner des excuses. Les poings serrés,  tes coups de pieds frappent plus fort dans son corps, le malmène comme un vulgaire sac d’ordures. Et même s’il a encore la force de te tenir tête, tu l’sais qu’après la douleur infligée, il n’osera plus l’faire ensuite. Violence qui a toujours été la solution pour toi. Les mots ne servent à rien, la preuve.  « Ferme ta putain de gueule.   » Paume s’appuie contre le mur, enfonce les coups plus fort dans  son ventre et ses côtes.  Tu le roues de coups, emporté par une colère noire. Mèches ébènes tombent sur ton visage alors que tes yeux fixent le corps que tu martyrises tel un punching-ball. Tu te recules pour prendre plus d'élan, asséner le coup fatale sauf que tu es pris d'un sursaut quand le bruit de la balle tiré raisonne. « P'tin c'est qui ce guignol.   » Souffles dans la surprise entre tes dents. Tu te retournes, croisent l'ombre imposante qui semble tenir un flingue. T'as pas l'tien ce soir alors, mieux vaut que tu ne fasses pas le malin. « On s'reverra. » S'il se met à bouger encore.  Rapidement, tu prends la fuite, quitte la ruelle avant qu'on ne te colle une balle dans l'crâne.

Fin du sujet