tw : crise bipolaire, violence.
Neriah sentait l’agitation monter en elle comme un volcan prêt à exploser. Tout avait commencé par une simple remarque, un mot déplacé, qui normalement serait passé inaperçu. Mais aujourd’hui, chaque parole, chaque regard était une étincelle qui enflammait un brasier qu’elle ne pouvait plus contenir. Son esprit bouillonnait, ses pensées se chevauchaient, se heurtaient dans une cacophonie assourdissante. Elle se leva brusquement, incapable de rester en place une seconde de plus. Ses jambes la portaient sans direction, ses mains tremblaient, son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait éclater. Chaque sensation était amplifiée à l’extrême. —Ça suffit !. hurla-t-elle, la voix brisant le silence de la pièce. Les regards se tournèrent vers elle, perplexes, inquiets. Mais Neriah ne pouvait plus les supporter. L’air était trop lourd, les visages trop oppressants. Tout le monde semblait conspirer contre elle, personne ne la comprenait. Pourquoi est-ce qu’ils la jugeaient ? Pourquoi tout le monde lui mettait autant de pression ? Elle agrippa la chaise à côté d’elle et la renversa violemment. — Arrêtez de me fixer ! lui s’écria-t-elle, sa voix vibrant d’une énergie incontrôlable. Elle se dirigea vers la porte, ses pas rapides et désordonnés, comme si l’espace autour d’elle se rétrécissait, comme si elle allait manquer d’air. Elle avait besoin de sortir, de fuir, de courir, mais rien ne semblait assez rapide pour l’éloigner de cette sensation d’étouffement. Elle ne contrôlait plus ses mouvements. Elle bouscula une table, renversant les objets qui y étaient posés — Je n’ai pas besoin de vous ! Personne ne peut m’arrêter, vous comprenez ? La voix de Neriah montait en intensité à chaque mot, ses gestes devenaient plus brusques, plus impulsifs. Quelqu’un tenta de s’approcher d’elle, de lui parler, mais elle l’ignora. Les mots qu’ils prononçaient n’étaient que du bruit, une mélodie dissonante dans un monde où tout allait trop vite pour eux, mais pas assez pour elle. Sa respiration s’accélérait, chaque inspiration plus courte que la précédente. Les murs de la pièce semblaient se refermer sur elle, son champ de vision se rétrécissait. Elle n’était plus que mouvement, que rage, que frénésie. — Personne ne me comprend… Ses paroles, désormais des murmures entrecoupés de halètements, marquaient la lente descente vers un épuisement inévitable. Mais Neriah continuait de s’agiter, d’arpenter la pièce, ses mains tirant ses cheveux, ses yeux écarquillés par l’angoisse. Tout lui échappait, tout la trahissait. Rien ne pouvait apaiser cette tempête.
w/ @Siloé Hamilton
30 septembre
(Neriah Maxwell)
Dis-moi si t'es prêt ce soir, le corps et le cœur ex-æquo. On oublie que le ciel est beau, à trop regarder les trottoirs. On pourrait donner tort à la mélancolie, symphonie des corps chante jolie folie. Ta peau et ma peau, c'est déjà l'harmonie, j'aime autant ton âme que ton anatomie.