Not all those who wander are lost. — sanho & stevie

28/11/2021

Not all those who wander are lost @Sanho Moon & @Stevie Cesarini
IKEA // FIN SEPTEMBRE
tw : none
Le dernier incident chez moi m'a fait prendre conscience qu'il fallait que je déménage. J'avais de la chance parce que je payais un loyer minuscule mais en même temps, désormais mon adresse était connu d'un gars inconnu qui me suivait sur mon compte only fans et ça, c'était quand même un problème. Je ne m'y sentais plus tellement en sécurité et heureusement que Jax avait eu la possibilité de venir, je sais pas ce que j'aurais fais autrement. J'allais avoir besoin de nouveaux meubles et forcément, j'allais faire du repérage. J'avais pris la voiture de l'un de mes oncles et était partie là bas en toute vitesse avant la fermeture, et quand j'arrive, je suis surprise de voir autant de monde. Alors je fais le tour, je me perds dans les rayons, note quelques références, jusqu'à le noir complet. "Euuuuh" je regarde autour de moi, retire mes écouteurs de mes oreilles, c'est le silence le plus total. Me dites quand même pas que... Y a quelqu'un ?! et me voilà parcourant les rayons de nouveau avec le flash de mon téléphone à la recherche d'une quelqu'un qui s'occupe de la sécurité.

(Stevie Cesarini)

I've never seen an ugly truth that I can't bend to something that looks better, i'm stupid, but i'm clever, i can make a shitshow look a whole lot like forever and ever

05/09/2024

not all those who wander are lostwith @Stevie Cesarini

ikea, boston, ma

fin septembre

vulgarité

juste un coup d'oeil, l'pulsion de combler l'envie de refaire l'appartement, lieu d'vie qui a besoin d'un coup de neuf selon les idées farfelues de deux gars paumés dans les insomnies. colocataire en accord, fallait sûrement juste changer les tasses, balancer les anciennes assiettes aux ordures, et foutre les vieux verres au fond du placard. c'était tardif, la décision d'mettre les pieds dans c'magasin. l'monde a une gueule béante dans laquelle j'me jette, conscient qu'la vague humaine finira par m'entraîner dans les rayons d'la tentation. c'était juste la décision de retaper une ou deux piaules dans un coin du lieu de vie, un coup de peinture ici, un nouveau tapis dans l'salon. d'la nouvelle vaisselle, c'était sûrement ça, l'idée de départ. juste de quoi offrir de la nouveauté à la cuisine qui est bien vieille de huit ans maintenant. peut-être, j'crois avoir oublié de compter depuis. alors à traîner, l'casque sur les oreilles et d'la variété française à s'éclater les tympans, l'annonce de fermeture m'a échappé. y'a juste eu une expression de surprise quand les lumières se sont éteintes, un casque glissé dans le cou, des notes qui cognent contre les basses pour s'faire entendre comme des murmures. oh putain la vibe alice in borderland, j'adore. c'est dit à moi-même, seule compagnie dans c'magasin qui ferme les portes de l’enfer monétaire pour la soirée. alors j'continue de me balader, faut croire que j'essaie de capter un survivant dans cette pseudo-apocalypse. lampe torche allumée, j'me promène, voix au loin entendue. féminine, la voilà ma survivante. alors j'tente de suivre les sons, rayons connus trop bien, toujours étrangers pourtant. mais j'éclaire, la silhouette qui commence à m'faire face. ah j'vois que j'suis pas le seul enfermé ici. c'est dit d'un ton amusé, avant d'capter le visage connu. approcher, plisser des yeux avant d'sourire, sûrement comme un abruti. stevie ? déconne. je rêve ou on s'retrouve encore dans une situation clairement... improbable ? aux souvenirs d'la sicile, dans la même chambre d'un endroit peu convenable. miséricorde pas encore accordée pour nous deux, faut croire qu'la malchance s'en tient à nos chevilles. alors j'regarde autour d'nous, en attendant d'voir si j'dois balancer à nouveau mon nom, ou si les souvenirs s'feront aussi frais pour elle que pour ma mémoire bien contente d'la revoir, cette blondie.

(Sanho Moon)