who the hell are you ? — (( sackson ))

son baiser sur ton ventre te fait comprendre que, non, t'es pas en train de faire un mauvais rêve. alors, quand il est de dos et s'en va, t'ouvres les yeux pour le regarder, les yeux littéralement écarquillés. t'étais définitivement pas prête à ça mais... tu réfléchis trois secondes, l'entrevois commencer à monter les marches et tu cries soudainement. un cri qui sonne comme de la douleur en te tenant le ventre, les yeux plissés, les sourcils froncés.

Je suis en train de trainer sa valise (qui pèse trois tonnes d'ailleurs) en haut des escaliers quand elle se met à crier, me faisant littéralement sursauter. Je lâche la valise qui dévalise les escaliers derrière moi pour la rejoindre, "Wow wow ça va pas ?", que je lui demande en me mettant à croupie pour être à sa hauteur, la main qui glisse automatiquement sur son ventre.

t’étais pas prête émotionnellement à un tel changement et tu sens que tu vas avoir besoin de quelques temps pour t’y habituer. en attendant, t’es bien décidée à faire la drama queen. grimaces de douleur que tu mimes, son corps à ta hauteur et sa main sur ton ventre, tu gardes cet air abominable quelques secondes encore. c’est… les bébés… faux soupir de douleur avant de presque chuchoter : ils… ils m’ont donné des coups parce qu’ils détestent tes cheveux… rien que ça, oui. quelques secondes encore à tenir ta comédie avant de relâcher ton corps et t’étaler encore plus dans le canapé, un sourire amusé sur tes lèvres ; plutôt fière de ton jeu d’actrice.

Je ne peux pas m'empêcher de rire, amusé par ce petit act de drama queen que me sert ma femme. "Je voulais leur ressembler à leur naissance, c'est pour ça", que je dis en riant avant de m'asseoir cul sur le sol, près du canapé en la regardant.

quart de tour sur toi-même pour te coucher sur le côté et être face à lui. t’es trop grand pour leur ressembler, désolée de briser tes espoirs… un bébé de presque deux mètres, c’est beaucoup moins mignon qu’un de cinquante centimètres. tu l’observes longuement sans un mot, toi aussi. ta main tendue pour caresser ses cheveux. je peux t’avouer quelque chose..?

Je ris un peu et j'hausse les épaules, "J'essaie de trouver du réconfort là où j'peux..", que je dis en me rapprochant d'elle pour qu'elle puisse caresser mes "cheveux". "Tu détestes, je sais.. moi aussi, mais dis toi que dans quelques mois ça aura repoussé ET ils seront moins niqués, les bouclettes seront encore plus soyeuses..." Je continue d'essayer de me convaincre, oui..

il te dit que tu détestes mais… je déteste, oui… je vais demander le divorce, c’est trop choquant, je peux pas sortir avec un mari comme ça… évidemment, ta voix théâtrale trahit la réalité et tu souris d’autant plus. ça fait bizarre mais… t’es hyper beau comme ça ?? je t’assure que t’es magnifique… et là, c’est 100% sincère de ta part, ça se voit aisément à ton regard.

Je souris, amusé par son petit spectacle théâtrale avant de me dire plus sérieusement qu'elle me trouve beau comme ça. Ma main qui vient se nicher sur sa joue tendrement, "T'es trop amoureuse de moi c'est pour ça..", que je dis en plissant le nez : c'est vrai c'est connu, l'amour rend aveugle.

ta joue appuyée contre sa main en fermant les yeux, tu secoues doucement la tête de gauche à droite. le regardes à nouveau. non, non, t’es vraiment beau comme ça, c’est pas parce que je suis amoureuse ! l’observes avec insistance, les yeux plissés. et puis… qui te dit que je suis amoureuse de toi ??

Je ris et je regarde son ventre, "Mh.. je pense que ça en est une belle preuve ?" Bon techniquement pas tant, mais elle voit où je veux en venir. J'approche mon visage pour l'embrasser tendrement. "Du coup si tu m'aimes bien comme ça j'laisse plus pousser mes cheveux ?", que je demande contre ses lèvres.