burn it down @Neo Jang & @Peter Jang
harvard campus // 23.09
tw : vulgarité, anxiété, pensées noires.y'a la haine, l'mélange de colère immonde qui s'fout en travers de ma gorge. il fout en l'air l'peu de paix qui s'est annoncée, fout en l'air l'envie d'm'en sortir indemne de cette journée. a décidé d'me déconstruire, d'invoquer l'chaos dans chaque petite partie de moi. balance l'peu de mépris qu'il lui reste.
parce que c'est pas d'l'amour. parce qu'il me déteste autant que j'la répugne, le tyran. parce qu'il nourrit l'amertume. frère il en porte plus l'nom, c'est juste la piqûre de rappel d'l'horreur que j'suis.
aux alentours, juste l'problème. pas l'martyr, juste l'gamin dont les photos brûlent dans l'cheminée depuis qu'elle a l'horreur de l'entendre chialer.
et il fait pareil. rien dire, il fout juste la haine dans le fond de ma gorge, m'force à avaler ses merdes sans que j'puisse hurler. parce que ça l'faisait chier, de m'entendre gueuler. parce que ça l'épuisait, d'supporter un putain d'gamin bouffé par les hurlements qu'il a jamais demandé.
t'es l'erreur. t'es le problème. t'es l'trop. pas lui qui décidé, mais faut lui faire cracher la putain de vérité.
tu crèves d'envie d'me virer. l'enfant martyr. tu crèves d'envie que j'me casse. comme ça, l'autre conne te fait des petites caresses sur ta tête pour te dire quel bon garçon t'as été de m'effacer. sur lui, c'est tous les tords qui retombent. parce qu'il crée la rancœur, que ça me bouffe les entrailles, qu'il me reste rien d'autre que cette envie ignoble d'chialer. la destruction c'est qu'un goût d'éternel. ça fait sourire dans l'fond, d'voir son reflet à l'identique.
partage la même haine, s'servent sûrement des toasts à la merde monumentale que j'représente. juste l'sombre sur l'parfait tableau de famille.
le monstre qu'ils ont construit de toute pièce. dégage. que c'est lâché, brusque, bâtard. sec, sans émotion. quand à l'intérieur ça s'remet à dégueuler, que ça déborde. que j'veux hurler mes colères, l'cogner pour que ça s'arrête. demande des efforts, et ça, ça m'fait marrer. c'est immédiat, l'pseudo éclat.
j'en ai rien à foutre de ta petite famille parfaite. démerdes-toi pour l'avoir, j'irais pas t'obéir juste parce que t'es le gentil petit chien de la famille. ça hurle, qu'il me répugne, qu'il fait naître en moi les ressentiments.
au même titre qu'elle, putain ce que c'est affligeant. m'faire cogner des reproches, c'est devenu l'trop. maladie du mal.
si c'est aussi dur pour toi, peter. considères que je suis plus ton frère. rien qu'un nom, parmi les autres. des souvenirs qui s'effacent, facilement oubliable. plus tenir l'coup, plus vouloir l'faire pour sa belle gueule.
considères que je t'ai jamais vu comme tel. ça sera plus simple pour toi. auto-défense facile, aboie une réalité à laquelle j'ai fini par m'faire. plus d'lien fraternel, réduit à néant par l'obéissance malsaine. commencer à m'barrer, lui accorder rien, pas un souffle, pas un soupir, pas un regard. rien d'autre que la fuite après l'horreur balancée.
l'penser, parce que j'tiens plus la cadence. quitte à m'laisser bouffer par la haine, autant rendre les coups qu'il me balance sans même penser qu'il m'pousse dans la vide dès qu'il me cause.
parce que d'ma perte, on pourra l'blâmer aussi.