guet-apens. ( neal & lion )

Lundi 23 Septembre. 19h12. Tu passais la porte du Lord Hobo, pub anglais qui n'était pas vraiment ton quartier général, mais qui était pourtant assez familier - si proche de la faculté et maintenant de la park house, il était évident que tu étais déjà venu quelques soirs. Aujourd'hui pourtant, c'était pas l’envie de te retrouver entre amis ou de boire une bonne bière qui t’avait fait venir ici. Si tu prenais le temps d’y réfléchir, tu ne pouvais presque pas te rappeler comment la discussion avec Neal avait pris une tournure si drastique, et était passée de… de rien, à ça. Et t'avais pas vraiment hésité. L'esprit frivole ces derniers temps, à vouloir profiter à fond de ton jeune âge avant de te mettre sérieusement en couple - et tu savais que ça viendrait plus rapidement que ce que tu pensais. Et tu le voulais. Mais ça voulait aussi dire que t'étais plus à même d’accepter ce genre de propositions spontanées. Alors t'étais là, t’accoudant proche du bar, l’anticipation qui te faisait déjà vibrer, et tu sortais ton téléphone pour envoyer un petit message. Je suis là.
@Neal T. Hood-Spritz

J'arrive. La réponse venait dans l'instant, et instinctivement tu te redressais un peu, essuyant tes mains moites sur ton pantalon. T'étais loin d'être à ton premier plan sans lendemain, mais la situation semblait tout de même particulière. Il était tout d'abord ton mécanicien, et t'avais toujours un peu de mal à le cerner : à vrai dire t'étais loin de t'imaginer qu'un jour il te proposerait de se donner à toi comme ça, mais aussi, tu le connaissais très mal. Difficile donc d’émettre un jugement. Et si son mari était au courant et d'accord… Qui étais-tu pour contredire cela. Sa venue te surprenait légèrement - t'avais bien su pour son accident, et vous en aviez bien parlé par messages un peu, mais le savoir et le voir devant toi avec toutes les séquelles étaient deux choses bien séparées. T'essayais de rester raisonné : c'était pas trop grave qu'il ai du mal à se déplacer, c'était toi qui ferait le plus gros du travail après tout. « Hey. » Que tu répondais dans un petit sourire, essayant de détendre l'atmosphère - même si ça ne marchait jamais vraiment, avec Neal. Comme imperméable à ta bonne humeur. Et pourtant ça t’attirait assez pour te retrouver là devant lui aujourd'hui. T'hochais la tête à ses prochains mots et tu te dépêchais de le suivre - peut-être que c'était pas plus mal comme ça. Pas de blabla, pas de discussions inutiles, juste deux personnes qui voulaient prendre du bon temps et effacer un peu la réalité du quotidien pendant quelques minutes. Tu le laissais se débrouiller avec sa canne, ne voulant pas malencontreusement appuyer sur ses difficultés alors que ce devait déjà être compliqué pour lui de s’y faire, et vous restiez dans ce silence. Pas vraiment plaisant, mais t’avais peur de dire quoi que ce soit qui lui ferait changer d’avis, alors tu subissais. Une fois dans l'hôtel, les clés en main, vous montiez dans l'ascenseur pour atterrir au bon étage, et tu le suivais jusqu'au numéro de chambre. Tu entrais en premier, ta langue qui passait sur tes lèvres, laissant tes yeux traîner tout d’abord sur l’esthétique de la chambre, curieux. Et t'aurais peut-être dû te méfier. Après tout, tu ne le connaissais pas si bien. Et t'avais pas pris le temps de prévenir qui que ce soit. Mais tu faisais parfois des choix bêtes, et celui-ci était l'un d'entre eux. Tu te retournais vers lui, un peu plus nerveux d’un coup, de te retrouver seul dans une chambre avec un mec si intimidant. « Tu veux faire ça comment ? » C'était pas vraiment sexy, mais il était quelqu'un de si impassible et silencieux parfois que tu ne te voyais pas lui sauter dessus pour l’embrasser. Tu faisais tout de même quelques pas, aventurant l'une de tes mains sur le pan de sa chemise. « Est-ce que tu vas vraiment me laisser tout te faire..? » Tu soufflais, abaissant tes yeux vers les siens.
@Neal T. Hood-Spritz

tw : sexe.
L’ambiance était étrange, et pourtant, tu aurais dû y être habitué. De toutes les fois où tu l’avais rencontré, ça n’avait pas été aussi facile de se lier avec Neal, plutôt pas bavard pour un sou, alors ce silence qui oppressait l'espace, c’était pas vraiment nouveau. Mais d’habitude tu t’efforçais de sortir un sujet de discussion, de laisser ton rire planer au dessus de vos têtes, de diriger tes mots vers sa famille ou son boulot, quelque chose de facile à répondre, de sécurisant peut-être. Tu te retrouvais à ne même pas essayer à l'instant t, ne souhaitant pas gâcher ce pourquoi tu étais là - après tout, il n’allait déjà pas très bien, tu savais au fond de toi qu'il pouvait également vouloir changer d’avis à tout moment. Alors se taire, c’était peut-être la meilleure solution, alors que vous entriez dans la chambre et que tu faisais quelques pas pour prendre sur toi. Ça allait bien se passer. Juste un plan cul, puis merci ciao. Il était juste compliqué de te mettre dans le mood quand il ne semblait pas réceptif pour le moment - en avait-il seulement envie ? Était-il le genre d'homme qui s'ouvrait plus et se laisser aller une fois que vous commenceriez à vous toucher ? Tu te sentais comme revenir à ta première fois, nervosité qui trahissait ton corps, dans l’attente d’une quelconque réciprocité de sa part. Alors tu commençais lentement, t’approchant juste assez, tes doigts sur sa chemise, juste pour analyser sa réponse à ton contact, juste pour voir si ça pouvait déclencher quelque chose en lui. Peut-être qu'après ses blessures, il avait besoin d'y aller doucement… Ses yeux qui croisaient les tiens, et il semblait incertain sur le moment, avant qu'il se reprenne, comme si un interrupteur avait été actionné en lui. Pourtant, tu voulais être sûr. « Si ça n’va pas on est pas obligé tu sais.. » Pas vraiment l'envie de l'obliger à faire des choses dont il n’avait pas le désir, et cela malgré qu'il ai été le premier à y lancer l’idée. Sa canne qui tombait, ses mains qui venaient sur ton torse - enfin, il y avait un semblant de retour qui te rendait plus confiant, qui effaçait le nerveux bonhomme que tu avais pu être auparavant. Le petit rictus qui prenait place sur tes lèvres, ton index venait tapoter contre ses lèvres, lançant une petite interjection à ses mots. « Toi d’abord. » Tu soufflais, tes doigts venant doucement commencer à déboutonner un à un sa chemise, et enfin tu te laissais aller à poser tes lèvres contre les siennes, goûtant enfin à ce contact dans un baiser un peu plus urgent que ce que tes mains montraient. « J'veux qu’tu m'suces. » Tu finissais par murmurer, alors que sa chemise s'ouvrait et que ton pouce venait frôler l'un de ses tétons. L'avoir nu, devant toi, te taillant une pipe alors que tu étais encore tout habillé, ça avait l'air d'être une image plutôt excitante non ?
@Neal T. Hood-Spritz

tw : sexe.
Tu te sentais retrouver un peu de contenance alors qu'il soufflait un ça va à ta question. C'était un grand garçon après tout, il avait sûrement neuf ou dix ans de plus que toi, alors s’il te disait que ça allait, qui étais-tu pour penser le contraire. Tu lui avais ouvert la porte pour qu'il puisse s’éclipser si sa décision changeait, mais peut-être qu'il était réellement quelqu'un qui avait besoin de se chauffer un peu plus avant qu’on y puisse y déceler des émotions au fond de ses pupilles. Pas de soucis avec ça, tu venais agir de manière un peu plus directe, initiative sur le bout des doigts, et il se laissait faire, hochement de tête docile aux mots que tu lâchais. Tu en profitais pour l’embrasser, laisser tes sens prendre le dessus, ta langue qui venait à la rencontre de la sienne dans une fougue qui se réveillait,  et pourtant, ça avait le goût du trop peu. C'est toi qui finissait par hocher ta tête à ses mots alors qu'il expliquait ne pas pouvoir se mettre à genoux - c'est vrai que tu n'avais pas bien pris le temps d’analyser la situation, laissant ton désir parler pour toi. « C'est bien le lit… » Tu lâchais alors qu'il s’emparait à nouveau de tes lèvres brièvement avant de sentir son souffle contre ton oreille, le frisson qui parcourait ton corps à ses mots. Le sourcil qui se arquait en une question silencieuse, et il sortait de la poche arrière de son jean une paire de menottes. T'aurais peut-être dû prendre la fuite à ce moment-là. Au moins actionner les sirènes de suspicion dans ton cerveau, au lieu de te laisser avoir par le besoin du plaisir. Après tout, vous n'aviez pas pris le temps de négocier les kinks et les triggers, il n’avait pas jugé ça important. Mais c'était aussi car c’était lui qui avait voulu se retrouver en position de soumis. Malgré l'excitation, une petite moue qui prenait place sur tes lèvres, alors que tu l’attirais à toi en passant ton bras autour de sa taille. « T’es venu préparé... » La langue qui humidifiait tes lèvres, la tête qui se penchait sur le côté. « T'avais pas dit que tu voulais te soumettre ? Tu veux pas plutôt que ce soit moi qui t'attache sur le lit pendant que j'utilise ta bouche à bon escient ? » Tu demandais, laissant ton pouce venir caresser sa lèvre inférieure, avant de l’enfoncer lentement entre ses lèvres.
@Neal T. Hood-Spritz

tw : sexe.
Ça te faisait du bien, de fermer les yeux et de te laisser aller au contact charnel. De faire taire les précédents doutes, la nervosité du silence, et de reprendre confiance en la situation alors qu'il répondait à ton baiser. Peut-être qu'il n'était pas si réservé au final, peut-être qu'il en avait envie autant que toi. Et ses prochains mots ne faisaient que confirmer la donne. Pourtant, il voulait initier quelque chose qui malgré-toi te faisait tiquer - n’avait-il pas été très clair sur le fait qu'il voulait être celui dominé ? T'avais pas vraiment eu l’occasion de tester les menottes dans tes précédentes relations - et t'étais un grand ferveur de l’expérience, t'étais ouvert à toutes propositions, aussi légales et consentantes étaient-elles. Alors, pourquoi pas ? Si t'oubliais quelques secondes le fait qu'il était plus une connaissance que quelqu'un sur qui tu pouvais absolument compter, que vous n’aviez rien mis à plat concernant ce genre de pratiques. Avec Enzo, tu aurais sauté sans réfléchir, mais là… Pourtant, ça t'excitait aussi, le danger de l’inconnu, la possibilité de te faire le mignon et mystérieux mécano qui pourtant était hors de portée, étant marié. De fermer les yeux et de le laisser te montrer toute l’expérience qu'il avait. Tu bloquais pourtant sur ce que vous vous étiez dit, et tu lui demandais s'il voulait pas plutôt être celui attaché, l'attirant à toi pour renouer le contact. Ton pouce qui s'aventurait entre ses lèvres, et le voilà qu'il ne perdait pas de temps pour commencer à le suçoter de manière assidu. Voile de désir qui brouillait tes yeux, t’arrivais pas à détacher tes iris de ses lèvres au travail, le regard intense alors qu'il s’adonnait avec plaisir et concentration - et putain, tu ne pouvais que l’imaginer faire de même à ton membre. Tu venais légèrement appuyer la pulpe de ton pouce le long de sa langue, t’haletais presque devant le spectacle alors que vous n'aviez encore rien fait. « Putain t’es sexy... » Tu soufflais, alors qu'il finissait pas se reculer légèrement, et qu'il commençait à quémander une nouvelle fois de te passer les menottes, en échange de ce que tu désirais après, sa chemise qui trouvait refuge au sol. L’envie de céder, d'accepter à tout. Mais le cerveau qui te faisait poser. Les rouages qui tournaient dans ton esprit : était-ce un test ? Voulait-il voir comment tu pouvais prendre les choses en main et il te foutrait à la porte si tu n'étais pas au niveau ou avait-il réellement envie de cette interlude de pouvoir avant de passer aux choses sérieuses ? Il ne semblait pas être quelqu'un qui se ferait chier à continuer si les choses ne lui plaisait pas, et tu commençais presque à être en panique à ne pas savoir comment réagir. Devais-tu accepter sa proposition ? Ou au contraire ne pas céder devant ses suppliques absolument calculées pour te faire chavirer ? T'avais l'impression d’avoir deux boutons devant toi, et de te faire éjecter si tu utilisais le mauvais. Le cœur qui s’affolait, alors que tu prenais trop de temps à réfléchir, à poser les différents scénarios dans ta tête. « C'est pas ce qu'on s’était dit... » Tu raisonnais, ta main qui venait caresser son torse à présent nu, ton pouce et ton index appuyant délicatement sur l'un de ses tétons, alors que ton autre main empoignait son fessier. Tes yeux sur lui, tu commençais à dézipper son pantalon, déposant quelques baisers dans son cou. « Ou il nous faut un safeword. J’connais pas c'que ça veut dire, pour toi, de jamais déborder. » Tu susurrais, venant ensuite planter quelques secondes tes dents dans la chair de son cou, pas assez pour lui faire réellement mal ou y voir du sang, seulement pour lui donner quelques frissons.
@Neal T. Hood-Spritz