not for better and for worse

Tu n’es pas allée à l’université aujourd’hui. Après l’article de Veritas, la descente aux enfers suite au retournement de situation ou plutôt de conversation avec Levy, t’as préféré fuir la civilisation. T’enterrer chez toi et n’en sortir que pour un rendez-vous avec la psychologue qui t’as assuré qu’elle s’occupait de tout. L’impression d’être un zombie, de ne jamais trop avancer malgré ses encouragements. T’es restée chez toi, à broyer du noir en te demandant en boucle s’il fallait ou non parler à Kassim. Envie de vomir. Les médicaments ou la culpabilité. Tu ferme dès les yeux, plonges dans la terreur mais jamais entièrement. Le portable qui vibre. Naim est arrivé en Italie. Astra dit que t’es plus forte que tout ça. Levy demande si tu es sur le campus. Tu as décidé de ne plus omettre d’informations et donc lui offres la vérité sans espérer quoique ce soit en retour. Si tu ne le dégoûtais pas avant finalement, c’est peut-être le cas maintenant. Tu fermes à nouveau les yeux, recroquevillée sur toi jusqu’à ce que la sonnette de la porte d’entrée retentir. Tu enfiles un t-shirt pour ne pas ouvrir en sous vêtements. Les bras croisés tu te méfies un peu avant de finalement ouvrir la porte sur.. levy. Ton cœur rate un battement. Tu as peur de ce qui va se dire bien évidemment. Salut… Mh tu veux rentrer…? @Levy Fowler

T'as broyé du noir. Dormi toute la journée ou plutôt, somnolé. T'as essayé de mettre des mots et des émotions sur tes pensées, tes actions, ton ressenti tout simplement. Tes désirs, tu les as un peu mis entre parenthèses en estimant que de toute façon, Levy avait toutes les cartes en main et que c'était à son tour de décider. T'as vu ta psy ce matin. L'impression de faire du travail plus que les fois où on t'a forcé à consulté. Pour autant, ce n'est pas encore une réussite. Tu n'as pas l'impression d'avancer assez vite. La sonnette te sort finalement de tes pensées. Tu fais aussi vite que tu peux pour enfiler un t-shirt et ouvrir la porte à Levy. Surprise de le voir ici alors qu'il avait besoin de réfléchir mais, heureuse malgré tout bien évidemment. Tu souris légèrement quand tu constates qu'il prend encore la peine de te détailler et de faire tout ce chemin pour te voir. Tu te décales pour le laisser entrer, souriant un peu plus. Dis pas n'importe quoi, entre. Tu ne sais pas si c'est un bon ou un mauvais signe qu'il ait fait le déplacement. Ton coeur ne peut s'empêcher de se serrer alors que tu refermes la porte derrière lui. Tu veux un truc à boire, à manger ? Tu picotes alors pour lui faire face, le questionner du regard. @Levy Fowler

T'es partagée entre : le fait que tu sois heureuse qu'il soit venu jusqu'à toi et le fait que tu stresses parce que ça veut dire parler de vive voix de ce qui fâche. Quand tu fais une rétrospective de votre relation, ça a toujours été un peu complexe. Du moins, le début et la fin. Tu ne savais pas trop comment te positionner, sur quel pied dansait et la vulnérabilité a pris le dessus ou l'amour, appelez ça comme vous voulez. Vous vous êtes ensuite mis ensemble, tu t'es emballée un peu rapidement, peut-être que tu l'as fait flipper parce que pour la première fois, t'as laissé effacé ton côté sombre pour ne montrer que la lumière. En faisant cela, peut-être que tu as révélé celui que Levy qui s'est à nouveau rapproché de Brinley, cette femme que tu avais essayé d'effacer de ta tête dès le début de votre relation. Seulement, elle a vite repris sa place. Après l'article de Veritas, ce ne fut que des hauts et des bas. Une rupture, des rapprochements respectifs, l'accident et pourtant, vous reveniez toujours l'un vers l'autre. Tu sais que dans la situation actuelle, peu importe votre choix, il aura des obstacles à traverser. Il lui propose un truc à boire mais, il refuse et préfère rester au milieu de la pièce, les bras croisés. Ok... tu veux commencer ou, je le fais...? Je sais pas trop quoi te dire en réalité. Ou plutôt par quel bout... Est-ce que tu dois parler de ce que tu ressens, de ce que tu veux, de ce que t'as fait, plaider en ta faveur, lui dire ce qu'il a envie d'entendre, te justifier, t'excuser. C'est un peu le bordel ! @Levy Fowler

Tu restes debout, plantée telle un zombie parce que tu te refuses de chialer une nouvelle fois. C'est la première fois qu'il le dit à haute voix, qu'il exprime ses sentiments pour elle et c'est encore plus blessant que toutes les pensées que tu as pu avoir jusqu'à maintenant parce que c'est concret. Je vois... Tu sais qu'à un moment donné, l'une de vous va devoir abandonner. Peut-être que tu as eu ta chance et que tu n'as pas su la saisir. Peut-être que tu es trop faible ces derniers temps pour te battre encore et encore. Mh je... je veux que tu sois heureux. C'est vraiment tout ce que je veux parce que... T'es celui que j'aime et surement celui que j'aimerais toujours Levy et... je peux pas te forcer à être avec moi. Autant te rendre à l'évidence. A chaque fois qu'il s'apprête à faire un pas dans ta direction, il se passe un truc. T'as les yeux qui brillent mais, tu retiens tes émotions, croisant les bras à ton tour contre ta poitrine. Tu m'as quitté... t'as fait ce choix et après ça je... y a eu... je sais pas, peut-être que c'est juste une accumulation de signes qui prouvent que je suis pas faite pour... Pour le bonheur. Pour la vie de couple. Pour l'amour tout simplement. Tu fermes les yeux pour prendre une grande inspiration et te rendre à l'évidence. Peut-être que tu devrais essayer avec elle. C'est peut-être elle ton âme-coeur après tout. Elle a toujours fait partie de l'équation et c'est vers elle que tu te tournes... Quand ça va ou quand ça va pas d'ailleurs. Toi, t'as pris beaucoup de place ces derniers temps avec tes soucis de santé. Je suis un parasite. Le boulet que tu traines parce qu'on a été ensemble dans cette merde et si l'un de nous peut s'en sortir alors, c'est peut-être mieux que rien. Tu veux vraiment qu'il soit heureux, même si ça te brise le coeur. Même si tu vas devoir passer des journées complètes ici. Tu esquives un sourire en rajoutant d'une petite voix : Et puis, je serais toujours là pour toi. Tu sais ce que je t'ai dit quand... après le bal, c'est toujours valable. Je veux personne d'autre donc aussi désespérant que ce soit... tu pourras toujours revenir. Tu secoues la tête pour confirmer tes propos, essuyant rapidement les larmes qui ont fini par couler pour laisser place à un petit sourire qui prouve que jamais tu pourras lui en vouloir pour quoique ce soit. @Levy Fowler

T'as envie de vomir alors forcément les larmes, t'arrives plus tellement à les retenir, elles coulent toute seule face à ce trop plein d'émotions. Les vérités qui blessent et les concessions que tu dois faire. Tu l'as voulu au moment où tu pouvais pas l'avoir parce qu'elle était en couple là, elle est libre... Que tu murmures d'une voix presque inaudible avant de fermer les yeux quand les mots baise et attirance finissent par sortir de sa bouche. Tu sèches tes larmes parce qu'il te le demande et parce qu'il a raison, tu dois te ressaisir, prendre sur toi, te montrer forte pour qu'il puisse être sincère avec toi. Ok donc elle est pas tout à fait libre... Conclusion après le fait qu'il te parle de Marcus. Mais quelque part, tu sais que si Levy a les couilles de prendre les choses en mains, jamais elle ne refusera. C'est super si elle a pu être là quand t'en avais besoin. Quoi dire de plus de toute façon ? C'est la vérité et vous le savez tous les deux. Merci pour ton honnêteté. Tu tentes de rester stoïque. Il l'a baisé, il l'a voulu, surement quand vous étiez ensemble. Mais t'as pris trop de place. Je veux pas être la meuf que tu choisis par défaut ou par pitié. T'en fais pas pour moi, je m'en sors toujours d'une façon ou d'une autre. T'hausses les épaules parce que le mal est fait et qu'il le veuille ou non, t'es dans cet état parce que c'est fini entre vous et parce que tu restes persuadée que tu n'aimeras jamais personne comme tu l'aimes, comme ta mère avec ton père surement. Je me battrai plus pour t'imposer des choses. Je sais que je suis lourde, chiante, insécure, dépendante... je le serais plus. Tu le seras mais dans ton coin. Ça te fait drôle parce que tu repenses en même temps aux peu de moi échangés avec Brinley. Souvent tu les relis et tu dis que t'as vraiment rien à voir avec elle. @Levy Fowler