Nuit compliquée, suite à la dispute, suite au fait qu'elle m'ait carrément bloqué. Putain mais quel con. J'avais hésité à balancer mon téléphone contre un mur, pour me défouler, mais ça n'aurait servi à rien. C'est pas comme si j'avais l'argent pour réparer l'appareil ou m'en acheter un nouveau. Non, alors j'avais hurlé, j'avais donné des coups de pied dans le canapé pour laisser échapper cette frustration grandissante, mais rien n'y faisait. Je n'avais aucun moyen de la contacter, sauf l'hôpital. J'avais pas ses horaires, mais c'était facilement trouvable. Et puis, au pire, j'avais qu'à me pointer dans son département et m'installer sur un des sièges de la salle d'attente. C'était donc ce que je fis, en ce début d'après-midi. Quelques personnes étaient là, mais aucune d'entre elle ne passera de suite. Ma situation était bien plus importante. Quand la porte s'ouvrit, je ne lui laissais pas le temps de parler à Giorgia, aucunement. Je me levais et pénétrais dans son bureau directement, l'attirant avec moi sans que le moindre patient n'ait ne serait-ce qu'un instant pour parler. Porte fermée, le cœur battant à tout rompre, il m'était impossible de dévier mon regard d'elle. « tu peux pas me bloquer là » que je finis par dire, soupirant légèrement de soulagement.
(Kaze Faulkner)
“if it comes, let it. if it goes, let it.”