GILDO LOVELACE › AUSTIN BUTLER

'cause I'm not afraid of the absence of light
at the bottom of the well I find respite
and it doesn't even matter if I'm dead or alive
alone, I'm hosting the shadow

› un Naissance à Milan, dans une famille aisée, le vingt-deux février 97. Gildo est le premier à sortir ; son jumeau Wylan arrivera une dizaine de minutes plus tard. Les parents, fans inconditionnels de voitures ultra rapides, emmènent les jumeaux assez jeunes au circuit de Monza quand la Formule 1 y passe. Gildo en fait sa passion et son rêve.
› deux Il commence le karting dès l'âge de cinq ans, apprenant les rudiments petit à petit et faisant des courses avec des copains de temps en temps. Elles deviennent un peu plus sérieuses avec le temps qui passe, passant par des compétitions sur la ville de Milan, puis régionales quand il arrive à sa pré-adolescence. Gildo reste un gosse assez studieux, ultra intéressé par tout ce qui est mathématiques et physique. Ça va de pair avec ce qu'il aime faire, c'était comme une évidence.
› trois Encouragé par son entourage et encore bien plus par son frère, il enchaîne les bons résultats et voue la plupart de son temps libre à s'entraîner et devenir meilleur. Quand il faisait froid, il continuait jusqu'à ce que ses doigts soient gelés ; quand il faisait chaud, il était sur la piste jusqu'à ce que son corps lui dise d'arrêter.
› quatre Après quelques années passées à faire divers championnats régionaux et nationaux, il se lance en Italian F4 à l'âge de dix-sept ans ; saison qu'il domine largement et finit par gagner. L'année d'après, il arrive en F3 et manque de peu de gagner avec quelques points qui manquaient au compteur. Il ne se laisse pas abattre par un tel résultat, et se lance dans l'un des championnats européens les plus compliqués. Il le gagne après une saison riche en émotions et en rebondissements.
› cinq Grâce à une réputation qui n'est plus à faire, il se fait repérer par l'équipe qu'il idolâtre depuis sa plus tendre enfance et devient un pilote de l'académie Ferrari. C'est grâce à elle qu'il réussit à se faire une place en Formule 2 l'année sa reprise, dans l'écurie italienne Prema. Grâce à ses proches qui ne le lâchent pas pour le soutenir et une volonté de fer, il finit également par gagner la saison en plus de signer un contrat de pilote de réserve pour la Scuderia Ferrari en F1. Il est maintenant si proche de son rêve qu'il continue de s'entraîner sans relâche, pour prouver à ses supérieurs qu'il est digne d'être titulaire.
› six Pendant son année de Formule 2, il rencontre un jeune pilote qui lui donne bien du fil à retordre pendant les courses, et il aurait sûrement perdu la saison s'il n'était pas parti en plein milieu pour se retrouver dans une voiture de Formule 1. Même avec leur rivalité intense sur la piste, ils sont très bons amis et passent beaucoup de temps tous les deux sur le paddock quand l'occasion se présente. Il le retrouve un an et demi plus tard, sur la grille, alors que Gildo participe à son premier Grand Prix là où lui en est à plus de trente.
› sept Devenu titulaire, il revêt le rouge de l'écurie avec grande fierté et cherche à prouver à ses supérieurs qu'ils ont bien fait de le choisir lui. La première année, il gagne le grand prix d'Italie, à Monza, sa maison, la maison de Ferrari. Première victoire fêtée en grande pompe, mais il faut repartir une semaine après pour se préparer à Singapour. Les courses s'enchaînent avec les années, Gildo prend toujours le même plaisir que la première fois qu'il est monté dans une voiture de formule 1. Voué à une carrière prometteuse avec la Scuderia, il gagne à plusieurs reprises, s'imposant à chaque fois à domicile, lors des courses italiennes. Il vit un rêve éveillé, accompagné de plusieurs scandales dus à son homosexualité dans un sport extrêmement masculinisé. Ça lui arrivait d'amener son petit ami au paddock, comme d'autres le faisaient avec leurs femmes ou leurs copines. Lui cherchait à briser les tabous, peu importe ce qu'on pouvait dire à son propos.
› huit 2021, Spa-Francorchamps, l'éternel mauvais temps belge et une course qui allait s'avérer difficile. Les essais ne sont pas fameux et il ne sort pas énormément s'entraîner pendant ceux-ci, mais réussit à se qualifier dans le top 5 pour la course. Le lendemain, après un début retardé et difficile, Gildo se rapproche de son rival en milieu de course ; après le quarante-deuxième tour, il perd le contrôle de sa monoplace à cause du circuit glissant et tape violemment à l'arrière de la McLaren, avant de l'emporter avec lui jusque dans les barrières. Le choc est violent ; lui est encore conscient et il appelle Orion avec le peu de lucidité qui lui reste encore. Il a le temps de se dégager de sa place sans prendre conscience des douleurs avant de s'effondrer près de la voiture. Noir.
› neuf C'est en unité de soins intensifs qu'il regagne connaissance, affreusement douloureux avec un mal de crâne atroce. Il lui faudra plusieurs jours et un retour en chambre avant de retrouver la parole et rassurer ses proches. Deux côtes fêlées, le genou complètement explosé, une commotion violente et les derniers moments après l'impact qui refont surface trop souvent. Les douleurs étant maintenant un peu plus supportables, Gildo demande à être emmené auprès d'Orion pour voir son état ; parce qu'il sait qu'il n'est toujours pas réveillé. Il se sent terriblement coupable et vient le voir tous les jours, même quand il est appelé pour commencer sa rééducation, jusqu'à ce qu'il soit transféré sur Londres. Lui part à Milan pour retrouver un peu de paix intérieure, sa famille et ses proches ; un environnement calme et rassurant pour lui donner de la force de continuer. Il appelle les parents d'Orion au moins deux fois par semaine pour être au courant de son état, s'il y avait des nouvelles, des signes de réveil. Le climat était bien évidemment tendu ; il était à l'origine de l'accident et les parents du garçon avaient tous les droits de le détester pour ce qu'il s'était passé.
› dix Après de la rééducation intensive, Gildo a bien essayé de retourner au volant d'une voiture de formule 1 dans le cadre d'entraînements privés, mais dans sa tête, il revoyait sans cesse l'accident se reproduire, encore et encore. Une scène d'horreur, et un syndrome du survivant qui l'empêcherait à tout jamais de revenir sur un circuit. Il annonce via ses réseaux sociaux qu'il quitte le sport en tant qu'athlète, remerciant l'écurie pour son soutien sans faille, en plus d'écrire quelques phrases destinées à Orion ; parce qu'il sait pertinemment qu'il ne sera probablement jamais pardonné et qu'il y a peu de chances qu'ils se reparlent un jour.
› onze Ayant étudié toutes les possibilités, il ne voulait pas pour autant abandonner le sport entièrement, alors il a décidé de se lancer dans un cursus d'ingénierie au M.I.T, berceau des meilleurs ingénieurs du monde, dans l'idée d'aider au développement des monoplaces. Grâce à quelques recommandations et une présentation de son projet, Gildo rentre à l'université lors de la promo 2022, en plus de retrouver son jumeau qui était déjà à Boston depuis quelques années.