[3] knockout (scarlett)

tws: avances non-désirées

Le Lazy Coyote, 20 Septembre, 00:24

Minuit passé, et le bar est plein de vie. Dans la cabine au fond de la salle, trois hommes s'exclament avec enthousiasme, les yeux rivés sur le match. Basket, apparemment. Ce n'est pas un sport qui lui parle particulièrement, il ne s'attarde pas plus longtemps que ça sur l'écran de la télévision. Dans la cabine près de la porte d'entrée, un couple de tourtereaux file le parfait amour, à se regarder dans les yeux et à se murmurer des mots doux. Derrière le comptoir, April sourit à un client en prenant sa commande. Jonas sourit discrètement, les yeux emplis de fierté. S'il aurait préféré que sa soeur atteigne de plus hauts sommets que le comptoir de son bar, il reste particulièrement reconnaissant qu'elle soit présente, et surtout, saine et sauve. Elle travaille bien, mais ça, ça ne le surprend pas. Il la paie bien, également. Un peu trop, d'ailleurs. Mais ça, elle ne le sait pas.

Le barman s'apprête à regagner son poste aux côtés de sa soeur lorsque quelque chose l'interpelle au bout du voir. Il a cru voir... Non, c'est surement ses yeux qui lui jouent des tours. Mais dans le doute, le blond se dirige calmement vers sa clientèle. Une jeune femme est assise au comptoir, un homme à sa droite. Il lui dit des mots que Joe n'entend pas. Tout ce qu'il note, c'est qu'elle ne semble pas particulièrement à l'aise. Se rapprochant de la paire, le barman finit par intervenir. « Tout va bien par ici? » demande-t-il, en parlant suffisamment fort pour que les concernés puissent l'entendre au dessus de la musique.

@Scarlett Walder

Knockout. with @Jonas E. Henderson

lazy coyote bar

20 septembre 2024

langage grossier - rapprochement inapproprié - consommation d'alcool

Il y a des moments dans la vie où l'on souhaite que tout s'arrête. Pouvoir mettre sur pause dans l'unique but de respirer, ce serait tant appréciable. Seulement, c'est impossible, bien que certaines personnes s'essayent à se donner le moyen de le faire. C'est pour cette raison que Scarlett Walder a pris la décision de se rendre de nouveau dans ce bar, le seul qu'elle fréquente actuellement. L'avoir découvert lui à donner l'envie d'en savoir plus sur ce mystérieux barman qu'elle a embrassé avant les vacances d'été. Seulement, si elle vient ce soir, ce n'est pas pour lui. Même pas pour ses beaux yeux. La belle a besoin de boire pour oublier. Le temps doit d'une manière ou d'une autre s'arrêter. Il faut que le sablier cesse de laisser s'écouler les grains de sable à la même vitesse. Car tout va bien trop vite pour elle après ce qui s'est passé. Il faut qu'elle trouve le moyen d'appuyer sur un bouton "pause" afin que ça s'arrête, sinon, elle va se mettre à crier et sans doute même s'effondrer.
Assise au comptoir du bar, c'est un premier cocktail qu'elle commande : un white russian. Pas de signe du beau barman. Pas non plus le signe d'une tête connue, ce qui signifie qu'elle peut ressasser seule avec son verre d'alcool. L'avalant rapidement, la blonde en commande un second lorsqu'elle sent une présence à ses côtés. La voix d'un homme retentit dans l'air, mais elle ne prend pas la peine de le regarder. C'est le fond de son verre dans lequel elle désire se noyer qu'elle contemple lorsque l'inconnu s'adresse à elle. Bien sûr, Scar n'a rien entendu et elle pose ses iris clairs sur ceux de l'inconnu. "Je vous demande pardon ? Je ne vous ai pas entendu." Elle commence alors sans réelle joie perceptible dans le timbre de sa voix. Pour résumer, il l'a tout de suite remarqué. Génial, pile au bon moment. Il ne lui fallait pas un lourdaud qui désire la draguer et pourtant, il lui est tombé dessus sans même qu'elle ne le demande. "Vous êtes bien gentil, mais je ne suis pas d'humeur ce soir." La demoiselle Walder est franche, mais s'essaye à ne pas blesser l'inconnu. Elle souhaite qu'il comprenne et passe son chemin, seulement, ce n'est pas le cas. Rapidement, il se rapproche et devient trop proche, justement. Il envahit son espace personnel et Scarlett ressent un véritable malaise. L'étudiante en psychologie ne le connait pas, mais elle éprouve comme un danger émanant de ce dernier. De plus, ses dires sont répugnants et tandis qu'il lui murmure à son oreille, un frisson parcourt son échine. Il faut qu'elle se tire d'ici d'une manière ou d'une autre. Bien sûr, elle n'aime pas afficher qui que ce soit, mais là, il ne lui donne pas réellement le choix : "j'ai été gentille en vous faisant comprendre que je ne veux pas de votre compagnie." Elle commence alors, sans que sa voix ne chevrote. "Mais là, vous dépassez les bornes avec vos mots." Elle adorerait le gifler, seulement, il répond rapidement : "toujours comme ça. Le genre de femmes que t'es. Tu t'penses trop belle pour moi ? Tu t'crois pas provocatrice avec ta tenue, là ? T'aguiches les hommes pour les repousser et ça t'amuse en plus. T'es qu'une putain d'allumeuse." Il lui crache presque au visage, de la colère présente dans son regard sombre. D'accord, la situation déraille et si elle envisageait de le gifler, elle craint de ce qu'il pourrait lui faire. Heureusement, elle entend sa voix. "N… non." Elle répond alors, à l'intention de celui qu'elle vient voir, même si elle feint le contraire. "Je… ça ne va pas. Du tout." Elle termine, avalant avec peine sa salive tandis que le regard de l'inconnu se fait plus ombrageux encore. Un mélange de reproche et de colère se confond et elle craint les représailles de cet homme dont elle ne connait le prénom.

hj: (je suis passé en « tu » car je trouve que ça correspond mieux au personnage, j'espère que ça te dérangera pas )

tw: bar (mentions d'alcool), violence verbale et physique (bagarre), language grossier, avances non-désirées

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Tu te souviens d'elle. Évidemment que tu te souviens d'elle. La belle blonde au sourire à en assommer un ogre tant il est éclatant. Impossible d'oublier une nana comme ça. C'était quand, déjà, la première fois qu'elle avait mis les pieds ici? T'en es plus trop sûr, mais ça remonte au moins jusqu'au début de l'été. Tu te rappelles de cette visite précisément car elle t'avait surpris avec un baiser des plus inattendus. Un pari entre amies, à en croire les gloussements qui provenaient de sa cabine. Ça n'avait pas duré très longtemps. Ça n'avait pas empêché l'expérience d'être particulièrement agréable. T'avais souri, discrètement. Tu avais laissé ton regard trainer sur son visage quelques temps, histoire d'immortaliser ses traits. Puis, un client t'avais interpellé. Le temps que tu sois de nouveau disponible, elle était déjà repartie.

Elle est revenue plusieurs fois, depuis. Toujours polie, toujours discrète. Au début elle restait dans sa cabine au fond, comme une habituée. Avec le temps, elle s'est rapprochée du comptoir. Vous échangiez quelques mots, parfois. Rien de bien palpitant, des « comment ça va aujourd'hui ? », « ta commande habituelle ? », ou tout simplement un « apparemment il va pleuvoir ce soir, t'as besoin d'un parapluie? ». Des platitudes échangées en toute innocence, sans arrière pensée. Impossible d'avoir des arrières pensées avec une fille comme elle en face de toi: vous venez pas du même monde, c'est évident. Il est inutile de rêver. Avec le temps, t'as fini par arrêter de lui demander ce qu'elle voulait, cela dit. C'était toujours la même chose, après tout: un white russian. T'avais ajouté un peu de noix de muscade et de cannelle râpée la première fois, parce que t'aimais bien t'approprier les recettes pour proposer quelque chose de vraiment unique aux clients. Certains adorent. D'autres se plaignent et ne reviennent jamais. Elle, elle s'était jamais plaint. T'es pas sûr si c'est parce que tes expériences culinaires lui plaisent ou si c'est parce qu'elle a été élevée comme ça. Parfois elle semble vouloir tenter autre chose, changer d'avis. Mais elle se ravise finalement. C'est toujours le white russian. Y'avait une fois où t'étais à court de rhum, d'ailleurs. Depuis, tu t'assures de toujours avoir les bons ingrédients sur place.

Tu l'avais pas vue aujourd'hui, cela dit. Sans doute qu'April s'est occupée de sa commande quand t'avais le dos tourné. C'était dommage, t'avais une blague à lui raconter, depuis la dernière fois que tu l'avais vue. C'était quoi, d'ailleurs? Une jolie blonde bien élevée et un barman rustre entrent dans ta chambre... Non, c'était pas ça. Pourtant, ce serait une bien bonne blague, vu comment la situation est aussi improbable que risible. Merde alors, t'as oublié la blague. Ça te reviendra, c'est que c'était pas super important.

Toujours est-il que maintenant que tu la reconnais, te voilà d'autant plus investi par la situation. Faut dire que la lumière tamisée aidait pas à bien voir. Mais c'est bon, maintenant: t'es plus proche d'elle, la pénombre obstrue moins ta vue. Et puis, tu reconnais bien sa voix. Elle a toujours cette voix discrète mais là y'a un truc en plus, comme un tremblement. T'as pas besoin qu'elle t'fasse un dessin: t'as beau avoir été naze en maths au collègue (et au lycée), t'es pas con au point de pas savoir ajouter 1 et 1. Et là, 1 et 1, ça fait harcèlement en l'occurence. Faut dire que le mec en face d'elle a clairement pas l'air d'être son genre de pote. Si toi t'étais pas assez bien pour elle, lui c'était carrément le niveau en dessous. Au moins, toi, t'avais un minimum (mais vraiment un minimum, faut pas abuser non plus) de bonnes manières.

« Bah alors, monsieur, on dérange la gentille mademoiselle? » interjectes-tu à l'intention du malfrat. « Ça t'concerne pas, connard, mêle toi de c'qui tes affaires. » Tu croises tes bras contre ton torse. T'as eu ton lot de clients désagréables (pour ne pas dire dangereux) au fil des années, mais ceux qui, comme lui, causent des ennuis aux autres sont ceux qui te dérangent le plus. « Tout ce qu'il se passe dans mon bar me regarde, l'ami. Alors voilà ce qu'on va faire: tu vas t'excuser à la jeune femme et tu vas t'en aller calmement. » Ton ton est autoritaire: tu intimes clairement que tu ne joues pas à un jeu. Tu espères que cela suffirait, malheureusement le colosse ne semble pas d'avis. « C'est ta p*** ou quoi? J't'ai dit de dégager. » T'es pas le mec le violent de nature mais y'a certaines situations qui te mettent hors de toi – comme celle-ci. Sans réfléchir, voilà que tu lui assènes ton poing dans la tronche, crochet droit sur la joue, et ça rigole plus. « Salopard! » beugle-t-il, ramassant sa bouteille de bière avant de te frapper le crâne avec.

L'impact est soudain, et douloureux. La bouteille se fracasse, et toi t'es sonné. Elle tombe au sol dans un bruit sourd. Tu recules par instinct. Un pas, deux. La salle tourne un peu, autour de toi. Lorsque tu retrouves tes sens, tu grognes avant de te jeter sur lui en rugissant comme un lion. T'es pas d'un naturel violent, ça, ça a déjà été dit. Mais quand un type vient dans ton bar et se met à insulter tes clients et à t'attaquer toi, t'es prêt à faire une exception à la règle. Peut être que c'est parce qu'elle te plait bien, au fond, la mademoiselle en question. Peut être que c'est parce que ça t'avait manqué, une bonne bagarre. Une chose est sûre: tu comptes pas te laisser faire par ce type.

Knockout. with @Jonas E. Henderson

lazy coyote bar

20 septembre 2024

langage grossier - rapprochement inapproprié - consommation d'alcool - bagarre - sang

La situation est dérangeante et l’atmosphère dans l’air, à changer. Scarlett a peur, c’est évident. Il faut bien dire que l’inconnu qui veut faire plus ample connaissance ne souhaite pas lui laisser le choix de dire “non”, mais heureusement, il intervient. C’est comme s’il avait senti qu’elle se retrouvait en danger et quelque part, cela la soulage, mais durant de bien maigres secondes. Car la blonde ressent au plus profond de ses tripes que cela va aller de mal en pie. Elle n’y peut rien, la Walder, et bien qu’elle soit rassurée de sa présence, elle a également peur pour lui. Puisqu’il est certain que Jonas va déranger l’inconnu en l’intimant de s’en aller. À sa première phrase prononcée, Scar s’essaye de se redresser afin de s’éloigner. Elle ne veut qu’une chose : désamorcé la situation, seulement, le lourdaud dépose sa main sur l’une des cuisses de la jeune femme et la tient fermement. “Laissez-moi m’en aller.” Mais il ne l’écoute pas et il garde son regard vrillé sur le barman. “S’il vous plaît…. ” Elle souffle, son cœur frappant avec force contre sa poitrine si bien qu’une envie de rendre, la saisit. “Je…” Mais les paroles de son agresseur la surprennent pour ne pas dire la choque et ses lèvres parfaites forment un “O” de surprise. Déposant une main sur son visage pour cacher son étonnement, elle pousse un cri lorsque Jonas abat son poing sur son visage et d'instinct, elle se redresse. Se plaquant contre le comptoir du bar, un second cri passe la barrière de ses lèvres quand l’assaillant frappe le crâne du barman avec une bouteille de bière et immédiatement, elle hurle : “JONAS !” Ayant peur, ne sachant que faire avant d’envisager de se saisir d’une bouteille pleine d’alcool, la blonde est surprise tandis que son protecteur se redresse avec mal pour fondre sur leur agresseur. “Jonas ! Jonas !” Positionnant ses deux mains devant sa bouche, des larmes menacent de s’écouler de son regard océan à présent injecté de sang. “Au secours ! Venez nous aider s’il vous plaît !” Elle se met à hurler, réclamant de l’aide alors qu’une bouteille de Gin se trouve entre ses mains. “Jonas, s’il vous plaît, arrêtez. Vous allez le tuer !” À présent, des larmes roulent sur ses joues, silencieuses, lorsque soudain, afin qu’ils cessent, une idée émerge dans son esprit. De toutes ses forces, elle envoie s’écraser ladite bouteille contre le mur dans le but de les faire réagir. Et heureusement pour eux, des personnes émergent dans la pièce. “Aidez Jonas, cet homme nous a agressés.” Reniflant, c’est du revers de sa main qu’elle essuie les larmes ayant créé des sillons sur ses joues.


(hj - je pars du principe qu'elle connait son prénom et réciproquement vu qu'ils ont discuté )

tw: bar (mentions d'alcool), violence physique (bagarre), language grossier, avances non-désirées, blessure (sang)
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Tu vois rouge. La salle tourne. Tout tourne. Et ton coeur qui bat, bat, bat.

bat.
bat.
bat.

ba-dum.
ba-dum.
ba-dum.

T'entends rien. Rien hormis le silence, qui te bourdonne dans les oreilles.
Le silence de la rage.
Le silence de la colère.
Et t'es fâché. Oh ça oui, ce que t'es fâché.

Car ce mec, ce type, ce con. Il t'rappelle ton père, quelque part, avec ses mots.
Et les mecs qui t'rapellent ton père, t'as jamais pu les blairer.
Lui, t'es un peu obligé de le supporter: c'est le mari d'ta mère. Le père d'April, aussi. Pour le meilleur, surtout pour le pire... Il fait partie d'ta vie.
Mais ducon, là, que t'écrases avec ton poing. Lui, t'auras jamais besoin de le revoir. Alors tu te lâches. Tu défoules toute la rage que t'as accumulée pendant des décennies sur son visage angulaire. Un crochet droit. Un deuxième. T'es tellement focalisé sur ta colère que tu sens pas ses coups, à lui, qu'il assène en réponse aux tiens. Tu ressens un léger craquement. T'as mal à la mâchoire, un peu.

Le premier bruit que t'entends, c'est celui d'une bouteille qui s'écrase, contre le mur derrière toi. Tu relèves la tête. Un peu comme si tu t'réveillais d'un mauvais rêve. T'aurais pas dû: voilà qu'il te frappe sous le menton. T'en tombes à la renverse. Tu t'redresses, prêt à repartir sur l'offensive. Mais t'en as pas l'occasion: s'ensuit une bagarre dont tu ne te souviens pas vraiment.

Faut dire que t'as de la chance, ce soir: c'est pas un motard qui s'est réfugié dans ton bar pour une pinte, mais le gang entier. T'oublies parfois qu'ils viennent tant ils se fondent dans le décor. Mais au moindre pépin, ce sont toujours les premiers à réagir là où d'autres s'enfuiraient ou resteraient cachés dans leur coin. Tu sais plus trop comment ils se sont retrouvés là la première fois. Probablement des potes de jeunesse de l'ancien patron, ou un truc du genre. Apparemment, ils aiment bien le whiskey que tu sers. Faut dire que c'est ton alcool préféré, donc forcément, tu ne stockes que des bonnes bouteilles. Même si ça te ruine.

Le bar a beau changé de patron, ils sont restés, fidèles habitués. Tu faisais un peu partie des meubles lorsque ton ancien boss a pris sa retraite, en même temps.

Tu te frottes la joue en les regardant trainer le sale type hors du bar.

Et ton coeur ralentit enfin.

ba-dum.
ba dum .
b-a - d-u-m .

Ton souffle reste intense alors que ton regard se repose sur elle. « Ça va? » tu souffles. Ça te semble logique de lui demander ça. C'est alors que tu passes ta main dans tes cheveux. Tu sais pas trop pourquoi. C'est un peu mouillé, sans doute de la bière. Puis tu regardes tes doigts.

Et pour la deuxième fois de la soirée, tu vois rouge.

Knockout. w/ @Jonas E. Henderson

TW : langage grossier - rapprochement inapproprié - consommation d'alcool - bagarre - sang
Tout s'est déroulé bien trop rapidement. Les mots de cet inconnu ont heurté Scarlett, mais pas uniquement. Car Jonas, le barman et propriétaire voit rouge et saute à la gorge de cet inconnu. Bien sûr, tout dérape et elle se réfugie dans un coin de la salle, afin de ne pas prendre le moindre coup. En même temps, la belle aimerait pouvoir s'interposer. Jonas ne peut pas continuer à lui mettre ainsi des coups de poing, sinon, il risque de le tuer. Évidemment, elle ne le laissera pas gâcher sa vie pour une altercation, malgré la peur qu'elle éprouve. Non, elle ne peut pas le laisser continuer ainsi. Pas pour elle. La trentenaire n'est pas suffisamment légitime pour lui afin qu'il agisse de la sorte et puis rien ni personne n'est une raison pour finir en taule. Alors, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine si bien qu'elle ressent de vertigineuses nausées, elle fait ce qui lui vient à l'esprit. Elle se saisit d'une bouteille et la lance contre un mur afin qu'ils cessent de se battre, seulement cela n'a pas l'effet escompté. Non, Jonas prend un nouveau coup et Scarlett étouffe un cri entre ses mains. Il ne peut continuer ainsi, il ne peut retourner à la charge et cet élan de colère sourde commence sérieusement à l'effrayer. Le fixant avec effroi, elle demande de l'aide et des bikeurs interviennent pour son plus grand soulagement. Des larmes silencieuses roulent sur ses joues tandis qu'elle se tient en retrait dans la pièce, lorsqu'il pose son regard sur elle. La Walder ne sait pas s'il capte son sentiment de peur au travers de ses iris, tandis qu'elle porte une main sur sa poitrine. Et à son interrogation, elle ne sait franchement que répondre. Comment peut-elle se porter comme un charme après ce à quoi elle a assisté ? Une boule présente dans sa gorge, la belle ne prononce le moindre son quand elle note qu'il porte une main à sa tête et que du sang se retrouve sur cette dernière. "Jonas." La peur laisse la place à l'inquiétude et elle se rapproche pour se saisir de sa main. "Il faut se rendre à l'hôpital." Elle lui assure dans un hochement de tête avant de faire le tour et de se mettre sur la pointe des pieds afin de jeter un coup d'œil à sa blessure. "Un médecin doit s'occuper de ça." Et malheureusement, elle ne fait que des études de psychologie et non de médecine. "Jonas, allons-y." Scar est prête à l'emmener, à patienter aux urgences et attendre durant toute la nuit s'il le faut.

tw: blessure, mention de sang, language vulgaire

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Tu vois rouge. Ton corps tremble. Secoué. T'es secoué par l'altercation, inattendue et imprévue. Ce genre de situations déverrouille une part animale, bestiale, même, de toi, que tu as du mal à pleinement assumer. Mais quand on s'attaque aux personnes qui comptent pour toi, tu ne sais pas faire autrement que de sortir les crocs.

Jonas.

Tu la regardes, elle et ses yeux de biche, elle et ses cheveux bruns.

Il faut se rendre à l'hôpital.

Tu remues de la tête vigoureusement. « C'est rien, ça va aller. » Hors de question de foutre les pieds à l'hosto. T'as pas les moyens de payer ces conneries. À tous les coups tu vas attendre douze plombes pour qu'on te tende un sparadrap et une sucette et qu'on te facture quinze mille boules. C'est même pas une option. Mais elle insiste, et si d'habitude tu essaierais de prendre sur toi, tu restes affecté par le combat de tantôt. « Putain mais laisse, j'ai dit! Ça va aller. » T'as un peu haussé la voix, et tu regrettes immédiatement quand tu croises ses yeux de biche. « Je vais bien. Vraiment. Promis. » Tu forces un sourire, comme pour la rassurer. T'as mal, quand même, mais t'avais vu pire.

Knockout. w/ @Jonas E. Henderson

TW : langage grossier - rapprochement inapproprié - consommation d'alcool - bagarre - sang
Se trouvant percher sur la pointe de ses pieds afin d'examiner son crâne qui saigne, Scarlett ne peut s'empêcher de ressentir de la culpabilité. Après tout, c'est de sa seule et unique faute s'il se trouve dans cet état. Bien qu'initialement ce soit un salaud l'ayant abordé, mais fatalement, si cela a ainsi dérapé, c'est dû à sa présence dans ce lieu ce soir même. Alors, la brune se sait plus concerner que jamais, d'autant qu'il s'agit de l'homme qui fait battre davantage son cœur quand elle songe à lui. Évidemment, elle n'est qu'une cliente régulière à ses yeux, mais lui signifie bien plus. Il est ce crush dont elle ne peut se défaire, mais également une sorte de héros à cet instant. Malgré le fait qu'il l'ait effrayé en retournant à la charge, à chaque fois contre son assaillant. Grimaçant en scrutant sa blessure, la Walder est persuadée que le mieux à faire est de se rendre aux urgences, seulement, Jonas n'est pas de cet avis. Ses sourcils se froncent, elle réplique en se trouvant face à lui et sa réaction la glace. Un tressaillement la secoue tout entière et soudain, elle se remémore ces terribles instants. Ceux où le timbre de sa voix est monté crescendo, ce qui fait écho à celui de Jonas. Toutefois, après cela, il y avait les coups et instinctivement, elle recule d'un pas : elle est effrayée. Cela doit se percevoir dans ses superbes prunelles puisqu'il s'essaye à se radoucir. Et si elle s'échine à pouvoir reprendre la parole, elle s'y emploie malgré tout en ravalant avec peine sa salive, une énorme boule d'angoisse se trouvant au travers de sa gorge. "Très bien." La brune déglutit avec mal, son regard ancré dans le sien. "Est-ce que vous avez une trousse de premier secours ici ?" Écrasant rapidement une larme qui roule sur son visage de poupée, elle marche d'un pas peu assuré jusqu'au bar et passe derrière. Fouillant du regard sous le comptoir, elle compte bien dénicher cette fichue boite rouge avec une croix blanche dessus, celle que tout à chacun est censé avoir. "Après ça, je vous aide derrière le bar, c'est clair ?" De nouveau son regard rencontre le sien et elle achève : "je ne veux entendre aucun non." Scarlett s'essaye à être tranchante, seulement, sa voix chevrote légèrement.