Debout sale fainéant ! (Jalia)

@Jake Merobis/tw ; ras for a moment

Le pas emboîté dans les escaliers vers le domicile de mon meilleur ami. J'ai cette impression que monsieur a oublié qu'on était de sortie aujourd'hui, ou alors, avait-il chopé la crève ? Impossible, je l'aurais su sinon. Je pars alors sur la première option et c'est clair que cette tête de gland allait m'entendre. Sors le double des clés pour entrer, ayant parfaitement reçu les droits, tout comme les siens chez-moi. C'est avec le sourire de sorcière imprimé sur les lèvres, que je pénètre sa chambre, vision du garçon encore paisiblement endormi et coussin entre les jambes. Comme s'il était en train de rêver d'une nana, ou peut-être un mec ? Probabilités à quatre-vingt-dix pourcent que ce soit une meuf. Dans un élan titanesque, je grimpe sur le lit au-dessus de lui pour extirper le coussin d'entre ses jambes et lui ruer de coups. — Jakeeeee ! Debout clochard ! Voix qui feinte l'hystérique, rempli la pièce. Là, c'est plus un cauchemar, qu'un rêve. — TU DÉCONNES ! Continue la petite bataille de coussin sur sa silhouette. Le rire qui s'échappe maintenant.

Je suis en train de courir, mon sabre laser en main, déviant les tirs des blasters ennemis. Arrivé à leur niveau, je m'occupe de leur cas, un à un, dans des mouvements de plus en plus stylés. Je me fais encerclé mais j'arrive à m'en sortir comme un maitre, terrassant tous ceux qui se trouvaient sur mon passage. Je me redresse alors puis... "Aie !" Voilà qu'on me tire de ce fantastique rêve où j'étais le héro de ma propre histoire. J'ouvre les yeux, sursaute, vois une silhouette au dessus de moi en train de me battre avec un coussin. Mon cœur s'emballe suite à ce réveil inattendu mais se calme lorsque je reconnais les traits de Julia. "De toutes les personnes sur Terre, t'es la mieux placée pour savoir que je suis pas du matin." Je ne prends pas la peine de me redresser, je me contente juste d'attraper les poignées de la belle brune pour qu'elle s'arrête. "Stop maintenant. Sinon je m'occupe de ton cas." J'dors pas nu, j'porte un boxer, mais cela faisait des mois que je ne m'étais pas retrouvé dans un pareil accoutrement devant elle. Ca faisait bizarre, un peu.

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Je le sais ça, que monsieur n'est pas très matinal lorsqu'il n'a pas cours le lendemain, mais ce n'est pas de ma faute, si j'aime tant le faire chier. S'échappe à nouveau, le rire cristallin, celui qui réchauffe le cœur. Des gestes que j'espère, ne se retourneront pas contre moi. — Et toi, t'es le mieux placer pour savoir que mon bide ne sait pas attendre lorsqu'il réclame la bouffe. Les mains s'agitent encore sur son corps, mais soudainement stoppées par ses paumes, celles qui s'accrochent à mes poignets pour m'immobiliser. — Tu comptes le faire comment ? Sur mon visage, se déforment les plaintes d’une râlerie. Curieuse. — Je te rappelle que c'est moi qui suis au-dessus, là. Et en plus, les jambes proches des siennes. Un petit coup peut si vite partir là où ça fait ultra mal. Le plier en deux d'une douleur sans égale. Les émeraudes parcourent son corps, reconnais la marque de son boxer. Sa favorite. Des mois que je n'avais pas vu mon meilleur ami dans cet accoutrement.

J'suis le genre à détester me lever le matin alors que pourtant je déteste aller me coucher. Une certaine ironie. J'aime mon lit, mais j'ai du mal à y aller. Pourtant, quand j'y suis, c'est comme si j'en étais prisonnier. "T'es vraiment un ventre sur pattes." Me contentais-je de répondre en roulant des yeux. Elle continue de jouer, de m'embêter, alors je décide de la stopper assez fermement avec mes mains. Ferme, mais pas au point de lui faire mal non plus. "J'sais pas encore, mais j'vais trouver." Pas mal d'idées me traversent la tête pour l'embêter. Et si c'est pas maintenant, ce sera plus tard. Je souris à sa remarque, hausse les épaules. "J'ai toujours adoré quand t'étais au-dessus." Petit rire. Rappel des bons souvenirs. Je vois d'ailleurs ses yeux qui parcourent mon corps jusqu'à mon boxer, j'hoche la tête de gauche à droite avec un sourire que je ne peux dissimuler. "Je connais ce regard, tu t'arrêtes tout de suite." Car j'suis faible, face à elle. Je l'ai toujours été. Et ne plus pouvoir poser mes mains sur elle lorsqu'elle s'est mise en couple est certainement la chose la plus difficile que j'ai eu à faire dans ma vie.

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Estomac d'ogre, je ne m'en suis jamais cachée. Parce que la nourriture, en réalité, est ma plus longue histoire d'amour. Au moins, là, je sais que je ne suis jamais déçue. — Exact ! Alors nourris-moi. Un sourire amusé dessine mes lèvres pleines et trace ma mâchoire fine. Pas de doute, qu'il trouvera le moyen de me le faire payer. Il trouve toujours Jake. Par contre, sa remarque suivante ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Mes prunelles ambrées scrutent le garçon tel une louve cherchant une proie suspecte. — Sous-entends-tu que ça te manque ? Lancent mes pulpeuses tandis qu'elles cherchent sur ses traits, furtivement, une réaction qui pourrait le trahir. Effluves de souvenirs qui remontent. L'enlacement de nos deux corps qui se cherchaient, qui se trouvaient. Les draps partagés. Garçon qui vient titiller de nouveau, m'interdisant de regarder. Pourtant, je ne perds pas mon objectif de vue, à tel point que je me retrouve bêtement prise au piège dans son imposante aura. — Et si je ne m'arrête pas ? Parfois, j'aime bien faire le contraire de ce qu'on me demande. Insolente à souhait, lorsque le pari est lancé. Retrouve là, nos petits jeux du passé.

Un petit rire s'échappe de mes lèvres alors que j'hoche la tête de bas en haut en signe d'approbation. "Ouais.. Je vais t'emmener manger." Autant lui donner ce dont elle a envie. Une Julia qui a mangé est une Julia heureuse, et il vaut mieux qu'elle le soit. Mais il semble pourtant que la nourriture attendra. Voilà que les regards échangés prennent une autre tournure, tout comme la conversation d'ailleurs. J'hésite à lui répondre sincèrement. Peut-être valait-il mieux trouver un moyen de la piquer, de lui renvoyer la monnaie de sa pièce. "Franchement, ouais." J'me contente de lui dire ce que je pense, inutile de mentir, de toute façon elle le saura. Mes mains finissent par lâcher son emprise sur elle mais je viens caresser les siennes dans un mouvement spontané. Je sens son regard sur moi, un regard que je n'avais pas vu depuis de nombreux mois maintenant. J'aime ça. Vraiment beaucoup. Mes yeux parcourent également son corps un bref instant, avant de retrouver ses pupilles. "Si tu t'arrêtes pas, je vais finir par t'embrasser." J'me mord la lèvre avec un petit sourire. "Et t'as pas envie de ça, n'est-ce-pas ?"Prêche le faux pour avoir le vrai. L'une de mes mains se pose sur sa cuisse. Qu'est ce qu'on fait, Julia ?

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Le rire laisse place au jeu. Bulle qui se referme autour de nous, la nôtre. — À quel point ça t'a manqué Jake ? Les phalanges libérées, celles-ci retombent le long de mon corps. Qu'est-ce qu'on fait ? Comme si ce choix m'appartenait. Bien sûr que non, jamais il n'en a été question. Le temps m'a obligé à voir où était ma place et ce que l'on attendait de moi. Là, plantée au-dessus de lui, égarée entre les mines aseptisées de la vie. Des gens. Des murs de cette pièce. Je ne sais pas si c'est réellement une bonne idée de reprendre nos vieilles habitudes. — Je ne sais pas. Peut-être que non, je n'ai pas envie de ça. Et pourtant, je suis toujours là, immobile. À attendre qu'il prenne lui-même l'initiative. Je suis peut-être lâche finalement ? Un gloussement nerveux s'étrangle dans ma gorge et je fais même tout le contraire de ce que ma tête me crie de faire. Car je pose les fesses contre son bassin. — Je me souviens plus de ce que c'était, de baiser avec toi. Trop de mois passés sans se toucher. Peut-être besoin d'un rafraîchissement de mémoire ? Ou peut-être que c'est-ce un mensonge, que je me souviens de tout.

On se retrouve dans une situation qui ne nous ait pas arrivé depuis des mois. Ce serait mentir que de dire que ça ne m'avait pas manqué. Evidemment j'étais heureux pour elle lorsqu'elle avait trouvé chaussure à son pied. Mais c'était difficile de ne plus avoir le droit de poser mes mains sur ses courbes, mes lèvres sur sa peau. Le naturel revenait au galop trop souvent et je me forçais de ne pas avoir de gestes déplacés. Où était la limite ? Elle me demande à quel point ça m'a manqué et je dois avouer que je n'ai pas de réponse à sa question. Je me contente donc d'un bref haussement d'épaules accompagné d'un sourire. Son regard, je le reconnais. Et même si elle n'avait pas posé les yeux sur moi de cette façon depuis un moment maintenant, je ne pouvais l'oublier. Ma main sur sa cuisse, je commence à effleurer sa peau de bas en haut. "T'as raison.. Ce serait mal." J'avais mis tellement de temps à m'habituer à être simplement son meilleur ami, combien de temps me faudrait-il encore le jour où elle retrouvera quelqu'un ? Elle se rapproche encore de moi, au lieu de faire ce qui est censé et de s'éloigner. Je lâche un léger rire à sa remarque. Faux, totalement faux. Impossible. Alors, je prends ça pour une invitation. "Laisse-moi te rafraîchir la mémoire.." Je me redresse vers elle, glisse ma main dans sa nuque doucement puis vient déposer mes lèvres contre les siennes.

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Alors que je relève les yeux vers toi, tu réagis un peu floue. D’abord interloquée, je te fixe avec des yeux de merlan frit, et peut-être un peu plus mielleux que d’habitude. Trop de temps se sont écoulés, trop distances physiques maintenues entre nous. Sûrement plus difficile à encaisser de ton côté, que du mien. Tu laisses ta main s'égarer sur ma cuisse, geste qui attire mon sourire espiègle. — C'est drôle, comme tes gestes contredisent tes mots. Appuie-je avec ironie. Je suis là. Toujours égale à moi-même. Toujours amusante et extravagante. Toujours aussi lumineuse. À nos yeux en tout cas. Je pourrais être l'équivalent d'un soleil. Chaud et réconfortant. Et je sens ton souffle préoccupé, devine tes mouvements tendus. Une brise de vent s'invite et passe les volets que j'avais ouverts avant de te réveiller. Les cheveux virevoltent, tandis que tu te redresses doucement. La sensation de pesanteur. Légère et doucereuse, alors que j'inspire longuement cherchant une seconde de paix. Celles que je trouve lorsque tes charnues se posent sur les miennes et que ta paume glisse dans ma nuque. Ma main parcourt ton visage alors que mes doigts cherchent ta joue. Finalement, je résous le problème contre tes lèvres. Ma nuque et ta joue accompagnent simplement la discussion silencieuse de nos pulpes. Moi aussi, je peux sortir les crocs, et je me lâche en emportant doucement ta lèvre dans un sourire. Ma serpentine tâte le terrain désireux avant de traverser doucement la barrière de nos lèvres.

Enfin nous retrouvons cette proximité. Enfin j'ai le droit de te regarde comme bon me semble, te toucher à des endroits qui m'ont été interdits pendant trop longtemps. Et ça commence par ma main, qui dévale doucement le long de ta cuisse. Rire muet suite à ton commentaire. "J'fais rarement ce que j'dis et j'dis rarement ce que j'fais.." Regard espiègle échangé. On se sait. Les prochaines minutes, les prochaines heures, on allait les passer ensemble, et on n'allait surement pas quitter la pièce avant un moment. L'air passe entre les volets mais impossible pour moi d'avoir froid alors que je sens sa peau chaude collée à la mienne. J'me redresse alors, met fin à cette distance entre nous. Je résiste pas plus longtemps, de toute façon je n'ai aucune raison de le faire. Certainement pas avec elle. On s'embrasse. C'est beau, c'est tendre, ça rappelle une époque qui me parait lointaine alors que ce n'est même pas si vieux que ça. Le baiser s'intensifie avec les secondes. Je sens sa main sur ma joue, je pose la mienne sur sa taille, tandis que l'autre remonte doucement le long de sa cuisse. Sa langue vient chercher la mienne et je la laisse volontiers jouer avec, prolongeant ce moment encore plus. Ma main, jusqu'à présent sur sa taille se cale dans son dos, j'exerce une légère pression pour l'attirer encore plus contre moi.