jolene jazz caphannah kleit
caractère
gosse amère
gossamer
gossamer
aux addictes, aux cassés. aux sycophantes et aux infimes raturés viviers acides d’insultes rancies grande gueule frustre à la face du monde. c’est la banshee du coin, elle pue l’angoisse et la frelate. une sale omen, fruit pourri pas folle, emo gorgone, madone impie grunge des malaimés et alma mater des fausses fatales — elle sent l'extase. il n’y a plus de paix, les fleurs fanent dans les roselières de ses collants troués. comme un doit imaginer sysiphe heureux, le paraphe est sanglant, la caresse irascible. elle fait confiance à personne, jette un coup de d'œil par dessus son épaule, vit d'amer de haine et de spit rageur.
la came sans le calme
et eux de répéter sans cesse que l’ironie ne résout rien qu’on aimerait sincèrement régler ça de manière honnête, entre adultes responsables dépossédés de la lumière avachis dans leurs pathos. soyez maudits.
used to be pacifist,, dreamer,, shiny ,, eclectic ,, singular ,, careless ,, proud ,, methodical ,, cartesian ,, possessive ,, spiritual ,, seducer ,, attentive ,, reckless ,, overwhelmed ,, educated ,, dogged ,, passionate ,, artsy ,, nocturnal
groupe
je crains être coupable ?
je crains être coupable.
hérétique badante la dame au camélias, pleureuse sépulcrale des causes perdues. la spleen criminelle originelle, l'obscure la louve et l'ombre des grandes foules. jolene est le rejeton pupillé d'illégalité, embourbée dans sa paranoïa crasseuse aux silhouettes fantômes masquées. la peur brûle intolérable entre les doigts, remonte sur les mains et jusque dans les yeux. ne pas savoir que dire ou que faire, trébucher sur ses os, graille sa pitance aux râteliers des bagnes. — la véritable tragédie, c'est qu'il n'y a pas de diable pour vous acheter votre âme. il n'y a pas preneur.
ta vie à boston
les rues suintent la vieille mélasse poisseuse collante au talon, agrandit l'ombre et lui donne l'air maladif de la gargantua dénue de ripaille. ses allées et venues sont de sale et de triste, loin du benjoin bohème des grands pavés que la foule bat ingénue sourire aux mièvres. son boston est usinier d'un noir de suif, racle le peu donné et se cache.
vivre sur park street la confronte à sa misère chérie, au pauvre au sordide à la drogue qu'elle évite comme la peste, plonge parfois sur une ligne pour se promettre de ne jamais recommencer. les docks pas loin ramènent la pêche et les miasmes. son appart' est pourri mais la rente vaut rien, elle partage avec un coloc et un peu de moisissure aliénée aux murs humides. son job l'avale et la recrache sans considération trois nuits sur quatre.
la routine et la menace de la surveillance policière qu'elle paranose auront sa peau mais pourra-t-elle jamais quitter la ville. ancrée dans les allées fantômes du délabre, il y a entre elle et boston des non dit et la haine infectieuse agrippées à sa chair. il est trop tard.
anecdotes
un — des sémillants macchabés dans les tiroirs, casse squelette. l'arizona natale est une terre ocre et aride qui résonne des coyotes dans le désert et de la poussière sale qui tache les bronches aussi sûrement que le tabac les assassine. évadée des supplice de tantale galvaudée à l’ardeur de sisyphe, n’écoute personne. Il faut croupir pour s’évader, comprends. hamada rose respire l'encens, c'est trash pieux vulgaire contraint. l'amérique révolue trou d'balle qui n'fait rêver personne, les border sundown town, la haine. le miel et le vinaigre.deux — nola blues cap, diablesse de gosse auréolée des soleils pleins. la jumelle du jumeau de la jumelle s'il faut comprendre c'est qu'elle est trois et eux n'sont qu'un. née triplette, après jolene et avant sloan, elle partage le même simulacre de patronyme et cette mascarade de second prénom emprunté à la musique. une farce à la gorge des erinyes, reine audace pernicieuse gavée à la bavure, jouteuse faite pour briller.trois — sloan soul cap, poète parnasse merdeux d'ultra gauche qui emmerde, emmerde entend, tout le capital. ermite bestial rockeur vaniteux, réincarnation d'une vieille nymphe sous coke. il passe sa vie avec jolene, vit de scène underground et de militantisme, du trac et des rictus. il a le monde à ses pieds, fascine les pédants et se réclame icone des flops, des étranges et des péquenots. fumeur à mort amer, immortel. de sarcasme suintant, l’ambroisie au bord des lèvres dont les plus avides se délectent. intrigue comme il ravie,, n'est rien que le vice.quatre — psaume 11:11 les superégoïques, les obscènes et les sacrées. catin crusadante, la bible statut "au commencement", l'œuvre dédie sa sagesse à la bêtise de l'homme. élevée dans la psychose d'une foi de presque secte influencée par le mormonisme, elle maudit les anges, blasphémante pétasse d'église, allumeuse de cierges et de tous ces pères qui détournent le regard. amen conclue la fable la plus lue de l'histoire de l'humanité et élève le mot au rang de ponctuation. jamais récit pourtant n'aura fait tant débat sur la véracité de ses dires, car c'est bien le propre de l'homme que de réfuter sa damnation.cinq — ode à l'errance aux pieds rabattus sur la cruauté du hasard, les sicaires ont quinze ans et tuent par le canon. son radicalisme social lui vient d'un trauma subit à la perte d'une cousine proche tombée sous les balles d'un maga perturbé en plein délire religieux dans un énième school shooting cher à l'esthétique des proclamées terres libres. colère fille mais ne pleure pas car les larmes se vendent couteuses au marché noir. elle s'engage, marche toutes les semaines, vit loin de chez elle pour ne pas étouffer sinon c'est la mort du soi. elle développe son besoin de militantisme, le désert est poussière collante arrêtée aux limite de l'oasis justice sociale distillée à l'amertume de son esprit fluorescent. gueulante affligée mnémonique d'une adolescence silencée. se dit profondément athée mais quand la folie guette c'est au ciel qu'elle crache ses angoisses.six — argent enragé vente de rêves et autres mensonges, le monde a peur. trois ans plus tôt, elle s'engage dans les rangs du dernier rappel, une association écologiste aux idées que les bordants aiment à mordre et peindre sale d'extrême, mais ce n'est vraiment que le temps qui presse et ne leur laisse pas le choix. ses membres portent l'espoir desquamé de la lie humaine, des hackeurs et des bio hasardants, faite de bourgeoises aliénées et de chômeurs malades. d'étudiants en colère et de politiques en manque d'exhale. éclectique sans être vénale, l'asso se veut pacifiste mais directe, attaque l'architecture à coup de sang faussé, libère des poules dans les rues pour faire sourire la ville et brûle des usines pour asséner le coup d'grâce. c'est en janvier dernier qu'un bâtiment prends le feu avec des hommes dedans, une erreur de logistique, sadique griffus aux tempes, crime guerroyant impardonné. quelqu'un est mort, les médias parlent d'écoterrorisme et la police traque ses proies.sept — harvard pas la racaille, les échos de la madone qu'elle est dans les couloirs. engagée dans un double bachelor d'histoire et d'anthropologie dans l'espoir d'un jour intégrer la faculté de droit du campus, elle abandonne en pleine deuxième année. supporte mal la pression, devenue mauvaise en cours baphomet belligérante qui se promettait de réussir, elle passe en triste lâcheuse de bande mais plutôt crever que de retourner s'terrer en arizona pour finir momifiée à la suie. criblée de dettes pour rembourser deux ans à vivre à rien, c'est toujours pas techno. pas de diplôme et pas de taff sérieux, y'a vraiment plus rien pour vivre que la décadence et les diables au corps.huit — de la violence et l'usine explose. c'est un peu absurde, toute cette férocité et la fureur du feu. la chaleur qui monte à la tête et fait exploser les milliers de petits vaisseaux à l'intérieur de la cornée, rendent l'œil rouge et font pleurer l'ichor. l'odeur de chair et de cendre, le plastique devenu poisseux et les pompiers, les forces de l'ordre, les officiels et les journalistes qui mettent vite la tragédie sur le dos du rappel. ils ont raison ces fils de chien détachés de leurs laisses. jolene faisait partie du groupe de reconnaissance censé s'assurer de la solitude de l'endroit, quitte à faire peur aux récalcitrants pour faire fuir la moindre âme passante. rien ne s'est passé comme prévu, le gaz a prit trop vite, tout s'embrase et devient incontrôlable. elle connaît le nom de la victime, au vitriol et à l'acide il grignote la peau tendre de la paupière au battement de cil. des membres de l'asso sont arrêtés, certains questionnés relâchés, d'autres sont condamnés et finissent par avouer. son nom n'apparaît pas dans les procès verbaux, jamais embarquée et on connaît pas l'identité des autres au rappel, pour ses vieux adelphes, elle est juste jazz comme le jazz. mais la police n'a jamais vraiment clôturé le dossier, pêche les retardataires à la justice partiale. elle sait que l'étau se resserre, a quitté l'amicale sans regard en arrière rongé par la culpabilité. si on demande, elle rira doucement, que l'écologie est une farce et que l'engagement c'est l'comble de la perte de temps dans cette société d'acharnés en fumant clope sur clope pour cacher le goût âcre du charbon qui flambe.neuf — reine du bullshit monomaniaque, à qui mentez vous. nauséeuse 24/7 elle a trouvé un petit job de serveuse qui paye à peine pour rembourser la dette et l'emprunt étudiant de deux ans d'études, debout toute la journée pour distribuer des sourires et bourrer au gin les salaces et les rêveuses, c'est toujours celles et ceux qui tippsent le plus. sous l'ampoule, elle lève le verre et cite "à nos ardeurs" avec un shot de teq ou deux au bord des lèvres, relevées en rictus mâtiné de mélancolie figée, les yeux creusées cernes parme poudrées de poussière d’étoile dans le vain espoir d’en cacher l’éclat blafard de la dépression qui se prélasse en reine d’Abyssinie, dans l’eau salée d’une rivière de larmes qui ne coule plus depuis. dépossédés de la moindre parcelle de passion et assiégés par la fatigue et le besoin. la tête relevée en arrière et les cheveux défait, accompagne le dramatisme de la situation d’un rire aigu et glacial. "ou du moins ce qu’il en reste." bouffée à l'os par la paranoïa, dort l'œil ouvert, persuadée d'être poursuivie par les forces de l'ordre, soulevée par le col par la faucheuse hilare de la situation. ses étincelles ont disparu, elle se fait appeler jazz par les clients et jolene s'offre la combustion instantanée. elle n'existe pas. elle n'existe plus.dix — condamnée à l'errance des ectoplasmes aux cernes azur, hey judas reprends tes gosses, ils cassent encore les carreaux des fenêtres, ils cherchent toujours refuges dans de rustres mouroirs pour échapper le sale destin que la nuit leur réserve. oh venus lâche nous la grappe avec tes amoures impossibles qui laissent plus de sang aux griffes sur les tempes qu’aux veines dans le cœur. ah fedya laisse la morale tranquille, le frère karamazov il est pas criminel. tuer le père c’est acte vil, mandataire ça signe le passage l’âge adulte et laisse un goût amer de bad trip raté sur les lèvres. L’hydromel a tourné.
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sa vie n'est pas rose, elle pue l'vicié et l'humide, fait de lendemains qui n'ont pas de noms et se portent garants de galères et d'ecchymoses. en attendant elle danse le jazz lascive dans les clubs undergrounds du centre jusqu'à pas d'heure pour tromper le sommeil.
- Code:
<pris><i class="bi bi-check"></i><b>HANNAH KLEIT</b> <span>@"Jolene Jazz Cap"</span></pris>
(Jolene Jazz Cap)