ONE SHOT FOR MY PAIN | FOSNETT

11/09/2024

ONE SHOT FOR MY PAIN

♪♫
| Donovan's
| 20 09 2024

Le problème lorsqu’on quitte un endroit, ou plutôt, lorsqu’on revient quelque part, c’est que la vie, elle, elle ne s’est pas mise sur pause. Elle ne vous a pas attendu. Non, elle a simplement continué. Et vous tout ce que vous pouvez faire, c’est tenter de vous adapter. De faire au mieux. De faire semblant. Vous dire que ce n’est pas grave, qu’après tout, rien n’est important.

Mais vos collègues ne sont plus que des anciennes connaissances, vos amis vous reconsidèrent avec méfiance. Vous n’êtes plus que celle qui a été. Fut un temps. Avant. Plus maintenant. Tout est pareil mais tout a changé. Et moi je ne sais plus sur quel pied danser.
Et dans ce bar où j’étais une habituée, je le réalise encore plus. Parce que la serveuse est nouvelle. Parce que je ne la connais pas. Parce que je suis venue seule après ma garde. Que la carte des cocktails n’est plus la même. Et que je me sens tellement paumée que je me retrouve à demander à l’un des clients accoudés. « Vous me conseillez de prendre quoi ? » Sachant que je recherche quelque chose qui aurait le goût de chez moi bien que je ne sois plus certaine de savoir quelle saveur s’amalgame à ce goût-là. Cela dit quand mes yeux accrochent les siens, je ressens cet effet, celui de déjà vu, qui me murmure avec délicatesse, qu’après tout, Taylor, tout n’est peut-être pas perdu.

MADE BY @ICE AND FIRE.

(Taylor V. Foster)

12/10/2021

One Shot For My Pain Fosnett

tw ✧ Consommation d'alcool

Déjà une troisième saison qui se terminait pour le coach Bennett. Et certainement pas la dernière : ce qui avait débuté par un acte de charité quasi-forcé était devenu un réel plaisir, et il se voyait bien continuer à enseigner le baseball à ces pauvres gamins défavorisé de Roxbury encore bien longtemps.

Pour commémorer la clôture de ce nouveau chapitre, William, les autres entraîneurs ainsi que quelques intervenants du baseball local avait choisi de se retrouver pour un petit 5@8 chez Donovan’s. Probablement le bar qu’il détestait le plus à Boston, principalement à cause de son odieuse clientèle, il fit contre mauvaise fortune bon cœur, se disant qu’il connaîtrait peut-être au moins quelqu’un derrière le bar.

La soirée s’acheva sur une série de belles promesses et un curieux sentiment d’aurevoir, tout et chacun sachant pertinemment qu’ils ne se reverraient qu’à la fin du printemps prochain. William, que rien ni personne n’attendait, opta pour s’attabler au bar le temps d’un autre verre. Question de terminer la lecture du Wall Street Journal. Et tandis qu’il réfléchissait encore à la signification du fait qu’on venait de lui servir une pinte de Budweiser alors qu’il avait clairement commandé un Espresso Martini (il blâmait en bonne partie Sabrina Carpenter et son satané refrain populaire pour ça, d’ailleurs. Ça, et l’envie d’embêter un peu la personne derrière le bar), une personne sur sa gauche l’interpella, à la recherche d’inspiration.

« Oh, mais c’est facile ça, », répondit-il en se retournant. Avant de poursuivre très spontanément.

« Si tu ne sais pas quoi prendre, ne commande pas de whiskey. Vodka si ta semaine a été misérablement pourrie. Tequila si tu souhaites une soirée un peu folle remplie de nouveaux amis que tu ne reverras probablement jamais. Rhum avant d’aller danser. Gin tonic pour s’assurer que tout reste chic. Un verre de rouge pour laisser savoir à tous que tu es dans une classe supérieure, mais que tu finiras par accepter toute proposition venant de ceux qui te supporterons pendant une heure ou deux. Surtout les indécentes. Vin blanc si tu appartiens à une classe supérieure et que tu souhaites rester sur ton piédestal. Champagne si c’est ton anniversaire. Ou le mien. Ou si tu viens d’avoir la promotion de ta vie. Bière locale si tu aimes le football. Bière européenne si tu aimes le soccer. Une IPA si tu cherches à découvrir quelque chose de nouveau. Et de très probablement inattendu. Bière de microbrasserie un peu farfelue si t’es woke/hipster. Ajoute du jus de fruit si tu sais que c’est une erreur. Ajoute une boisson gazeuse si tu te prépares à avoir chaud. Du Redbull si ta mort idéale implique un arrêt cardiaque en surdose de cocaïne en faisant l’amour à deux cubains. Mais surtout, surtout, jamais d’Espresso Martini, semblerait-il. »

Une fois ses recommandations terminées, il plissa légèrement les yeux tout en inclinant la tête sur la droite.

« On s’est déjà vu quelque part, non ? »,

@Taylor V. Foster

(William Bennett)

Power is a cruel Master

No light, no light in your bright blue eyes. I never knew daylight could be so violent. A revelation in the light of day. You can't choose what stays and what fades away

11/09/2024

ONE SHOT FOR MY PAIN

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| Donovan's
| 20 09 2024

@William Bennett
TW:

« Oh, mais c’est facile ça, » C’est plutôt l’inverse que j’aurais affirmé, depuis que je suis rentrée, j’ai l’impression que tout est compliqué. Pourtant, je jure que j’y mets du mien, que j’essaie de me rattraper. En me convainquant qu’on ne va pas me reprocher ou m’en vouloir indéfiniment d’être partie pas même deux ans entièrement. Mais c’est la suite, qui me surprend. La suite me cloue sur place, et j’estime que ce n’est même pas étonnant. Parce que c’est à l’aide d’un soliloque qu’il reprend. « Si tu ne sais pas quoi prendre, ne commande pas de whiskey. » Attentive, je note. « Vodka si ta semaine a été misérablement pourrie. » il aurait clairement pu s’arrêter là, j’opte pour la vodka, « Tequila si tu souhaites une soirée un peu folle remplie de nouveaux amis que tu ne reverras probablement jamais. » Non, ce n’est pas franchement l’idée. « Rhum avant d’aller danser. Gin tonic pour s’assurer que tout reste chic. » ça me fait sourire, je tique. « Un verre de rouge pour laisser savoir à tous que tu es dans une classe supérieure, mais que tu finiras par accepter toute proposition venant de ceux qui te supporterons pendant une heure ou deux. Surtout les indécentes. » Une pratique, chez moi, possible, bien que peu courante, « Vin blanc si tu appartiens à une classe supérieure et que tu souhaites rester sur ton piédestal. » Tout mon contraire. « Champagne si c’est ton anniversaire. Ou le mien. Ou si tu viens d’avoir la promotion de ta vie. » Encore, je souris. « Bière locale si tu aimes le football. » Non, j’admets trouver l’amour pour le foot à la lisière de l’anormal. « Bière européenne si tu aimes le soccer. » Toujours pas. « Une IPA si tu cherches à découvrir quelque chose de nouveau. Et de très probablement inattendu. » Peut-être que c’est ce qu’il me faut, faute d’être perdue. « Bière de microbrasserie un peu farfelue si t’es woke/hipster. » Loin de mes valeurs. « Ajoute du jus de fruit si tu sais que c’est une erreur. Ajoute une boisson gazeuse si tu te prépares à avoir chaud. Du Redbull si ta mort idéale implique un arrêt cardiaque en surdose de cocaïne en faisant l’amour à deux cubains. » Ricane, face à ce destin. « Mais surtout, surtout, jamais d’Espresso Martini, semblerait-il. » On ne peut moins subtil.

J’en reste abasourdie. Si bien que je bats des paupières plusieurs fois, comme pour assimiler toutes les informations qu’il vient de me donner. Pourtant, j’ai envie de lui dire que je ne suis pas plus avancée. J’ai garé le milieu, me souviens de la fin, le début est assez flou… « On s’est déjà vu quelque part, non ? » Alors ça ne venait pas que de moi. Et parce qu’il a été aussi instinctif que possible dans sa précédente tirade… J’en fais de même avec l’amorce de ma réponse. « Oui, » je prononce, l’air de rien, encore en train de ruminer l’avalanche de conseils, c’est certain, « me semble que tu m’avais dit que t’étais cubain. » Elle était facile, et j’admets lui parler comme si c’était l’un de mes anciens copains. De la part de la serveuse, je pourrais jurer qu’elle m’en a décoché un regard assassin, « Bon vodka. » Parce que ce n’est pas simplement ma semaine qui a été mauvaise. « Le problème de l’espresso martini, c’est quoi ? » Observant la bière qui trône devant toi. C’est sur, en fait, tous les deux devant un comptoir, ce n’est pas la première fois.

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(Taylor V. Foster)

I'm sorry, gotta leave before you love me

12/10/2021

One Shot For My Pain Fosnett

tw ✧ Consommation d'alcool

William incline légèrement la tête, d’abord surpris, avant de se fendre d’un sourire amusé lorsqu’elle lui indique se rappeler clairement du fait qu’il possède des origines cubaines. Se trompait-il où s’agissait-il de la réponse la plus ouvertement flirteuse qu’on lui avait envoyé depuis un sacré moment ?

Ça ne l’éclairait cependant pas beaucoup sur l’origine de la familiarité qu’évoquait chez lui ce fascinant visage.

Peut-être dansait-elle au Nirvana les mercredi soir ? Il y en avait deux qu’il n’avait pas très bien aperçu, la dernière fois. Et puis, avec l’éclairage (et les vêtements), parfois…

« Ouch, » répondit-il avec compassion lorsqu’elle opta finalement pour la vodka.

« Avec ou sans Redbull ? Question de savoir si je dois appeler mon cousin en renfort. »

Lui aussi pouvait s’amuser, après tout. Même si ça ne lui avait guère servi jusqu’à présent, si on l’en jugeait par la boisson posée devant lui.

La conversation se reporta sur son soi-disant expresso martini, et William le regarda un peu comme on regarde une plante verte en phase terminale de flétrissement.

« Je ne saurais pas par où commencer, pour être honnête… Ça doit être une sorte de code…»

Un peu découragé, il fit contre mauvaise fortune bon cœur et, prenant sa pinte, il la leva brièvement dans la direction de la pseudo-inconnue avant d’en prendre une gorgée.

« Allez, cheers…. Pouah, c’est infect! »

Il produisit un ou deux autres sons de dégoût alors que les derniers arômes de sa Budweiser cessaient de martyriser ses papilles gustatives.

@Taylor V. Foster

(William Bennett)

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11/09/2024

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| 20 09 2024

@William Bennett
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Son étonnement me force à sourire, pourtant, c’est lui qui a commencé, j’en suis persuadée. Alors comme pour justifier mes mots, je bats des cils. Ingénue, angélique. Mais une fois que ma boisson est annoncée, je remarque son changement d’expression. Mon visage, il n’est plus en train de le sonder afin de définir où il a bien pu déjà me croiser. « Ouch, » c’est le cas de le dire, revenir ici, c’est douloureux. Ce n’était peut-être pas le choix le plus judicieux. C’est ce qu’on gagne, lorsqu’on décide de partir sans faire ses adieux. « Avec ou sans Redbull ? » J’envisageais plutôt de la pomme… « Question de savoir si je dois appeler mon cousin en renfort. » Bon sang, je m’étouffe presque avec ma salive, et je tousse un rire. Je l’apprécie, sa repartie, si bien que je lui dis, « Je sors de garde, je n’ai pas l’énergie. » pour l’improvisation d’une orgie.

Puis il tente de lever le mystère sur sa boisson, « Je ne saurais pas par où commencer, pour être honnête… » c’est un truc qui me plaît, l’honnêteté. « Ça doit être une sorte de code…» Seulement là, je suis paumée, mais il lève son verre, « Allez, cheers…. » et annonce derechef après sa gorgée, « Pouah, c’est infect ! » Je ne peux pas approuver, mais quand mon verre me parvient, de la part de la serveuse qui a pris en compte ma demande sans que je n’aie eu besoin de la lui faire directement, je trempe à peine mes lèves dedans, « Un code ? » j’interroge… « Commencez par le début, j’ai tout mon temps. » Je n’ai personne qui m’attend. « Docteur Foster, enchantée. » et dans la vodka, j’ai envie de me noyer.

MADE BY @ICE AND FIRE.

(Taylor V. Foster)

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