this sympathy is just a knife (adrion)

☼ this sympathy is just a knife
feat @Lion Whitaker
27.08.2024
aucun trigger

Étrange sensation que de le retrouver, de te revoir. Tu sens un drôle de mélange dans ton estomac quand il descend de chez lui pour te rejoindre sur ta moto. Tu peux pas mentir que ton coeur se serre quand il fait de même sur la route. La vitesse a moins le mérite de te vider la tête jusqu'à arrivée à destination. Casque mis dans le coffre, moto garée, vous vous retrouvez enfin à plat, juste tous les deux comme deux étrangers qui ne le sont pas. “J'vais pas avoir besoin d'te porter à un moment donné, rassure-moi ?” Taquinerie lancée comme pour repartir sur de bonnes bases, malgré tes yeux foutrement incapable de se détacher de la beauté de cette gueule d'ange. Il est dangereux de charme et même si le deuil est entamé, comment enterrer l'image de quelqu'un qui lui continue d'exister dans ta propre réalité ?

☼ this sympathy is just a knife
feat @Adrian Fitzgerald
27.08.2024
aucun trigger

Retour à Boston. Il était difficile de devoir enterrer cet été magique, de faire le deuil de la Sicile, alors c’était peut-être pour ça, que t’avais envoyé un message à Adrian si rapidement après ton retour. Le besoin de penser à autre chose, le besoin de familiarité aussi. Assis derrière lui sur sa moto, tes bras qui l'encerclait pour pas tomber, tu savais toujours pas si c’était une bonne idée ou si tu faisais une grosse connerie. Juste une balade entre potes… Tu te répétais, l’esprit fébrile, le cœur faible. Et t’allais pas mentir, l’ambiance était quelque peu awkward alors que t’étais de retour sur tes deux jambes - la dernière fois où tu l’avais vu te semblait si lointain. Le sourire amusé qui se dessinait rapidement à ses mots - et tu le remerciais intérieurement de tenter de briser l’épaisse glace que t’avais bien essayé de former y a quelques mois. « T’es d’jà en train d’me dire que tu me laisserai périr en plein milieu de la rando si j’avais besoin de toi ? » Tu demandais, sourcil arqué, et t’essayais de pas te sentir déstabilisé alors que ses yeux te regardaient avec une drôle d’intensité. Est-ce que ça te plaisait qu'il te regarde comme ça ? Évidemment, t'aimais plaire. Est-ce que ça te déconcertait ? Plutôt. Les souvenirs qui refaisaient surface, l’envie d’être fort, tu posais doucement ta main sur son visage, juste pour le tourner sur le côté. Le besoin de briser un instant le contact visuel. « Arrête d’me regarder comme ça. » Tu lançais, petite moue qui apparaissait, pas vraiment d’animosité derrière tes mots. Pas sûr que vous marcheriez longtemps, s’il continuait.

☼ this sympathy is just a knife
feat @Lion Whitaker
27.08.2024
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Un éclair d'amitié vient finalement vous frapper alors que tu brises la glace et qu'il se mette à réagir comme tu le désirais. La taquinerie s’infiltre sur sur ta perfide langue en retour. “J'te demande de pas abuser mais si tu veux que j'te porte à un moment donné, ce s'ra pas gratos. ” Tu ricanes bêtement, tentant de dissimuler que tu viens de réaliser le sens dans lequel cette phrase pourrait être interprété. Tant l'habitude de flirter agressivement ou avec humour t'empêche de relationner sans même ne donner une once d’ambiguïté. Mais avec lui, c'est nécessaire, c'est obligé. Il est là, beau et désirable, si violemment attirant que tu en es dépassé. Tu le vois étrange, sa paume soudainement se plaçant sur ton visage sans que tu ne saches réagir, tournant ta tête avant qu'il ne se confie. Un blanc s'installe, quelques secondes, avant que tu ne ricanes et ne viennes saisir sa main. “Quoi ? J'ai pas l'droit de juste te regarder ? Déso si j'suis toujours affamé par ta beauté.” Putain, quelle bêtise encore de vouloir faire de l'humour alors que sa main, recroquevillée, loge dans la tienne que tu sers d'une douceur méconnue. Tes traits s'assombrissent d'un brin de sérieux alors que le sourire se meurt. “Nan mais j'veux dire que voilà, j'peux pas m'empêcher de te regarder comme j'te regarde et d'ressentir c'que j'ressens. C'est comme ça, Lion, j'fais d'mon mieux mais j'peux pas faire autrement.” Tu as envie qu'il affronte ton regard, qu'il comprenne et accepte ça. “C'est vraiment pas pour t'faire chier, hein, sinon, si c'était c'que j'voulais, j't'aurai immobilisé et embrassé quoi. Et c'est pas c'que j'ai fait, j'ai rien fait même.” Là, tu ricanes mais avec sincérité et non séduction. Pourtant, tu ne lâches pas sa main une seule seconde, la pressant même avec sympathie, le pouce venant doucement frotter l'envers de sa paume.

☼ this sympathy is just a knife
feat @Adrian Fitzgerald
27.08.2024
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La petite déception qui traversait tes pupilles à l'entente de ses mots, moue appuyée qui reprenait ses droits sur ton visage alors que tes bras se croisaient contre ton torse. « Ah ouais ? T'es vraiment déjà en train de monnayer dans une situation où tu serais mon seul sauveur à des kilomètres ? » A se sentir presque déjà trahi face à un tel comportement - il avait de la chance que tu ne sois pas si rancunier quand il s'agissait de sa personne. Le regard qui te déstabilisait, tu venais pousser son visage, briser le contact visuel - respirer. Et il se mettait à ricaner devant ton explication, le con, avant de saisir sans y réfléchir à deux fois ta main. Pas vraiment le temps d'être déconcerté que ses mots t’arrachaient un rire. « ”Affamé”, carrément ? T'oublies qu’c’est moi l’félin entre nous deux. » Que tu répondais le regard un peu plus perçant, qui se reposait sur sa figure, et que ton souffle se coupait un peu court face à la douceur de son geste. Et putain que c'était dangereux. Tes yeux qui fuyaient un instant devant son air devenu sérieux, le faux rire qui parvenait à tes oreilles. « Adrian… Tu sais pas toi-même c’que tu ressens. » Le ton pas vraiment accusateur, plutôt l'éternelle pointe de déception qui soulignait tes mots, alors que tu reposais tes yeux sur sa belle gueule. « En même temps, si t’en viens un jour à devoir m’immobiliser pour m’embrasser, vaut mieux qu’tu fasses rien ouais. » Tu lâchais dans un petit rire, t’imaginant déjà lui lancer ton plus beau coup de pied dans les parties intimes si ça venait à arriver. Peut-être que c'était mieux qu'il ne sache pas que t'étais plus facile que ça à faire tituber, la volonté qui s’effritait devant la caresse de son pouce contre ta paume. « Ta bouche dit quelque chose mais tes agissements sont tout autre… »

☼ this sympathy is just a knife
feat @Lion Whitaker
27.08.2024
aucun trigger

Il a de l'humeur le Lion. Une façon d'être parfois enfantine qui a le don de te faire sourire, de t'amuser en faisant appel au gamin que tu peux être. “Yep, ça s'appelle le pouvoir.” Incorrigible, comme à ton habitude. Tu aurais voulu que le ton demeure léger mais il y a eu temps de péripéties entre vous que tu ne peux les ignorer. Il se défend physiquement, même, assurant qu'il est le félin d'entre vous deux. Roulant des yeux sans même prenant le temps de répondre, vos yeux se croisent et tu te sens à nouveau défaillir. Il a ce putain de truc que tu ne peux nier et ça te rend un peu barge. Et la déception dans sa voix te frappe le coeur sans autre forme de procès. “Si, enfin... J'pense pas être prêt à donner à quelqu'un la relation rêvée. Pas là, pas maintenant.” Stricte vérité qu'est celle-ci, un drôle de grand enfant qui ne sait plus où s'en tenir avec lui-même face au monde dans lequel il grandit. Tu voudrais lâcher sa main mais c'est impossible. Ce foutu magnétisme qui te garde accroché. Tu ne sais même pas quoi répondre, tu rigoles juste de gêne en acquiesçant bêtement de la tête avant de te raidir à la dernière partie. “Quoi ? Je- enfin, j'sais pas, j'veux pas t'faire du mal, j'ai jamais voulu ça mais si tu me demandes si j'ai envie de toi, de t'embrasser, te serrer dans mes bras, bah ouais, j'assume. Mais m'laisser être vulnérable...” Visage déformée, main qui lâche la sienne, tu gigotes comme si un insecte s'était glissé entre ton haut et ton dos. “... J'sais pas. J'ai l'impression que j'vais tout ruiner.” Car tu ne te sens pas prêt. Car tu te sens le sorte de vilain petit canard de ta famille. Car tu n'es pas celui que les gens attendent, que les gens veulent. Car tu n'as jamais ressenti être assez pour quelqu'un, même pour lui. Personne pour montrer un peu de patience, un peu de combat, à part cet ex qui t'a juste laissé le coeur pour mort. “En vrai, tu veux savoir ? Côté plus, bah tu m'fais peur. T'es genre tellement enjaillé, prêt on dirait que moi, j'me suis pas senti à la hauteur et c'est pour ça que j'pouvais pas. J'voulais pas tenter et t'mettre à mal et d'finir par te larguer car j'peux être une vieille tête de con qui fait son bout d'chemin sans se soucier du mal que j'fais. Là nan, c'est pour toi que j'pouvais pas.” Étrangement, tu ne te trouves pas mal de confesser ce qu'il se passe en toi. Comme si son jugement ne t'effrayait pas, comme si l'avoir déjà perdu vous laissait l'opportunité de lever le voile sur ce qu'il y a eu pour s'assurer de ce qu'il y aura. Et pour rien au monde tu veux le voir en dehors de ta vie. Il en fait partie.

☼ this sympathy is just a knife
feat @Adrian Fitzgerald
27.08.2024
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Ça te faisait du bien de te retrouver là, devant lui, et de laisser l’humour et la connerie s’échapper de tes lèvres. C’était devenu sérieux entre vous ces derniers temps, peut-être un peu trop, depuis que t’avais pris la décision de mettre un terme à votre relation charnelle - alors se retrouver comme ça, tatillonner sur les répliques, à tenter de reprendre vos marques, c’était bon, c’était familier. « Tu devrais faire gaffe où tu marches. T’sais… Si jamais le karma se charge de toi et que tu deviens celui qui a besoin d’être porté. » Rira bien qui rira le dernier, et il excluait un peu trop l’idée que ça pouvait être toi qui serai en position de pouvoir s’il se tordait la cheville bêtement en ne regardant pas devant lui. L’ambiance switchait pourtant, comme elle avait l’air de faire si souvent lorsque vous étiez dans le même périmètre, à jongler entre amitié et autre chose. Le regard qui avait du mal à se détacher du sien, et tu hochais doucement la tête - t’avais eu un peu le temps de te faire à l’idée durant l’été, alors tu prenais ses mots avec un peu plus de légèreté. « Tu sais que les gens attendent pas d’toi que tu sois parfait, hm ? La relation rêvée n’existe pas vraiment, y aura forcément des hauts et des bas. » Le besoin de peut-être le rassurer, de lui montrer qu’il était celui qui se mettait sûrement trop de pression quand on en attendait pas tant de lui - juste le minimum pour faire marcher le tandem et pas se crasher au premier virage. Mais peut-être que c’était toi, aussi, qui lui avait mis la pression - à espérer mieux qu’un cul-de-sac qui mènerait à rien sur le long terme, et lui à pas pouvoir s’ouvrir comme t’aurais surement aimé qu’il le fasse. Il paniquait presque, sa main qui lâchait la tienne, et tu regardais un instant les gravats sur le sol, comme le besoin d’avaler ses confessions et ses mots. Et t’avais l’impression de te retrouver le cul entre deux chaises, à pas savoir quoi bien ressentir, entre la satisfaction égoïste de l’entendre avouer qu’il avait envie de toi et de t’embrasser, et la lassitude de pas être assez bien pour plus. Les yeux qui remontaient sur son visage quand il disait tout ruiner, et tu secouais doucement ta tête, attrapant à ton tour l’une de ses mains, y déposer tes lèvres en un baiser furtif de réassurance. « Pense pas comme ça… J’serai toujours là, hm ? » Même si c’était la maigre récompense des tumultes qui s’agitaient en lui. Il continuait de déblatérer ensuite, et tu l’écoutais attentivement, à confesser son point de vue sur la situation, la gueule d’ange qui pouvait pas laisser derrière lui son côté don juan si aisément. Malgré tout, tu ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir pris soin de ton cœur comme ça - même si il y a quelques mois, ça t’avait fait mal, de te sentir si peu désiré qu’il pouvait même pas tenter un truc avec toi. « Je. J’comprends. Et même si j’le montre pas, j’te suis reconnaissant de m’épargner ça. » Parce que les sentiments n'étaient pas encore développés ni irréversibles. Parce que s’il avait peut-être accepté par dépit, t’aurais plongé la tête la première, et le désir charnel se serait transformé en quelque chose de plus fort - et t’aurais coulé, au moment où il t’aurait indéniablement laissé. « J’suis désolé si j’t’ai mis trop la pression. Y a juste des moments où j’aspire à plus, tu comprends ? Où j’ai envie de tenter avec quelqu’un et d’être exclusifs et de construire quelque chose. C’est difficile de chercher ça en couchant à droite à gauche. » Tu lâchais dans un soupir -  à plus même savoir où tu te trouvais maintenant, car si t’avais bel et bien recherché des premiers rendez-vous en juin, le summer camp avait fait flancher l’envie de stabilité alors que tu t’étais retrouvé à te laisser aller avec Enzo tout l’été.

☼ this sympathy is just a knife
feat @Lion Whitaker
27.08.2024
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Les rires continuent de pleuvoir sous ce soleil d'août. Il avait de quoi te redonner le sourire même si l'éloignement entre vous a rendu la dynamique des plus difficiles à remanier. “Okay, j'garde en mémoire. Si t'as besoin d'moi, j'te porterai mais j'te chatouillerai alors.” Un brin de sérieux planait sur cette plaisanterie, l'idée même de le porter à bout de bras te foutrait surement dans un stress de l'avoir si proche. T'aurais voulu garder ce ton léger mais t'avais besoin de t'exprimer et, pour une fois, il semblait enclin à parler avec douceur. “Ouais, j'me doute. J'ai juste peur car je sais pas à quoi m'attendre et j'veux pas merder comme mes darons.” Les mots t'échappent mais t'y prêtes pas attention. Pas envie de vraiment t'attarder sur ça même si l'image de la famille que tu as eu était des plus pitoyables. Tu te laisses aller, t'as honte en partie mais lui, il sait comment réagir. Il prend ta main, la baise à t'en faire frémir, le regardant fixement. Putain qu'il a le don de te calmer, ce saligaud. T'esquisses un sourire en demi satisfaction. Au fond, t'aurais voulu faire l'effort, mais t'avais senti que t'étais pas prêt à faire les efforts, persuadé que ça t'aurait porté préjudice, que quelque chose vous serez tombé sur le coin de la gueule tôt ou tard. “Tu devrais pas être vraiment reconnaissant” soupires-tu, “enfin, même si c'était pour le meilleur, je sais que j't'ai fait du mal et pour ça, j'suis sincèrement désolé. Tu-tu mérites vraiment quelqu'un qu'est prêt à tout donner maintenant pour toi.” Et ça, t'en es persuadé et tu l'avoues. T'étais pas le bon gars pour lui, tu l'as jamais été. “Et t'inquiète, j'comprends ton point d'vue. T'avais envie d'plus et tu mérites plus. J'espère que tu le trouveras ou que tu l'as trouvé...” Regard qui se perd alors que tu repenses à vos discussions sur cette fameuse personne qu'il semblait avoir rencontré. Il avait finalement trouvé le bon, peut-être. Tu l'espérais du fond de ton coeur. D'un coup, tu décides de lui faire face, le plus sérieux du monde. “Par contre, il te fait du mal l'officiel de ta vie et j'lui déglingue sa gueule.” Violence dans ce crachat de mots passionnels alors que tes yeux plongent intensément dans siens avant de s'attendrir un peu. “J'veux que tu sois heureux.” T'as le courage au bout des doigts, et tu le tires vers toi tout en avançant, osant l'enlacer fermement quitte à regretter immédiatement. Peut-être que t'aurais voulu plus, peut-être que t'aurais été bien surtout. Mais foutre tout à l'hypothèse rendait l'expérience dangereuse. Et s'il y a bien quelqu'un que tu ne voulais pas finir comme d'autres sur ton passage, c'était bien lui.

☼ this sympathy is just a knife
feat @Adrian Fitzgerald
27.08.2024
aucun trigger

La bouche qui s'ouvrait bien trop grande, de même que tes yeux écarquillés, la réaction de choc exagérée comme tu savais si bien le faire, et ton index qui venait s'écraser contre sa clavicule dans un geste d'indignation. « Comment ça ? Me chatouiller ? Et tu penses que je n'utiliserai pas toute ma force pour me défaire de cette punition ? » Qu'il essaie juste, pour voir. À ce rythme, vous allez finir tous les deux perdus dans la forêt et trop esquintés pour rentrer vers la ville par vous-même. La discussion devenait plus sérieuse, avec seulement les gravats et la nature verdoyante autour de vous comme témoins de vos états d'âmes. Il laissait échapper la remarque sur ses parents, et forcément ça te faisait tiquer, à pas connaître grand-chose de leur famille à lui et Logan, même si ça faisait maintenant quelques années. « Ouais. Ils ont l'air… space. » Tu répondais dans une petite grimace. T'étais pas réellement sûr que ce soit le bon mot, mais c'était le premier qui était venu, alors que ton esprit se remémorait la nouvelle de Logan et de ses fiançailles arrangées - que t'avais d'ailleurs eu l'indice par Adrian cet été. Tu venais ensuite embrasser sa main pour le rassurer, le regard qui plongeait dans le sien, le temps qui s'arrêtait peut-être un instant - tu savais plus très bien. Y avait la familiarité d'être à ses côtés, l'envie d'exposer vos points de vue afin de repartir du bon pied - l'attraction, toujours, quelque part au milieu. « J’accepte tes excuses. Même si au fond, c’est pas d’ta faute. J’préfère ça que tu te forces pour qu'au final on finisse misérable. Puis, y avait aussi mes insécurités qui parlaient, à se sentir pas assez t'sais ? C'est pas quelque chose qui est venu avec notre relation, c'était déjà là avant. » T'essayais d'expliquer - que t'avais souvent l'impression d'être juste assez bon pour qu'on te définisse comme un petit frère ou juste assez bon pour baiser sans rien derrière. C'était peut-être ça aussi, qui à ce moment-là, t'avait fait tiquer - si même Adrian voulait pas voir plus loin, alors qui serait intéressé pour sortir avec toi ? Le petit sourire à ses mots, même si le soupir franchissait tes lèvres. « Mh, pas encore. J'ai bien eu un flirt cet été, mais c'était que du sexe. » Pas que t'en sois déçu. T'avais sûrement passé le plus bel été aux côtés d'Enzo, et tout avait été tellement facile, à juste profiter de tout sans prise de tête. Mais maintenant l'été finissait, et tu savais pas vraiment ce que le retour à Boston donnerait. Tu ne pouvais que lâcher un petit rire aux prochains mots d’Adrian, alors même que la tendresse dans tes yeux se posait sur lui - même si lui te regardait avec un sérieux qui aurait pu être déconcertant. « Merci. Mais j'espère sincèrement d'ici-là que t'auras pas à en venir à ça. » L'amusement jusqu'à venir lui tirer doucement la joue - pour effacer un peu le sérieux et la dureté qu'avait pris son visage, avant de cligner des yeux, le cœur qui ratait un battement, tes yeux qui recherchaient les siens. Il avançait vers toi et tu te laissais tirer, à te faire engouffrer dans ses bras, te laissant aller à poser ton menton contre son épaule et fermer les yeux quelques instants - juste profiter du moment, alors que t'avais l'impression que ça faisait une éternité que vous ne vous étiez pas enlacés. Avoir eu le besoin de couper le contact physique pour pas replonger y a quelques mois. « J’veux qu’tu sois heureux aussi. » Que tu murmurais contre lui, la main agrippant son t-shirt dans son dos, avant de lever le visage, tomber sur le sien. Le souffle court, alors qu'il était proche, si proche - trop proche - que t'aurai pu compter le moindre de ses cils. C'était ses iris qui pourtant attiraient les tiennes, à vous observer, comme figés dans le temps, comme si le moindre mouvement ruinerait le moment. Tu finissais par bouger pourtant, laisser ton visage aller de l'avant, comme hypnotisé, combler l'espace, tes lèvres qui rejoignaient les siennes - plus vouloir penser, plus vouloir être raisonnable, à pas réfléchir des conséquences. Alors tu l'embrassais, doucement au départ, tester les eaux, sans savoir s'il allait lui-même te repousser ou non. L'instant d'après, ce sont les millimètres qui vous séparaient. « Désolé... » A pas vraiment savoir ce que tu faisais, si c'était la fièvre de la fin d'été qui cognait dans les méninges ou le besoin de familiarité de l'intensité de mai.